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Politique Publié le mercredi 3 novembre 2010 | Le Patriote

Motus : Vanité

Pendant près de quinze années, on a créé des artifices et faux débats pour empêcher un digne fils de se présenter à l’élection présidentielle, afin de mettre son expérience nationale et internationale au service de son pays et de ses concitoyens. Par peur d’affronter un candidat redoutable et redouté, on s’est dit et dédit. En la matière, le grand chef de la refondation, celui-là même qui se proclame « enfant des élections », a le plus brillé par ses dénégations. Quand on a ouvert le faux et vain débat sur la nationalité du candidat des républicains, Alassane Ouattara, l’ancien opposant dit historique est monté sur ses grands chevaux pour se dresser contre les tenants de cette grotesque thèse : « traiter le Premier ministre de notre d’étranger est indigne et honteux ». On a compris plus tard que le discours n’était pas sincère mais juste calculateur, quand en 2000, selon ses propres termes, Laurent Gbagbo a dit publiquement que c’est lui qui a demandé au Général Robert Guéi d’invalider la candidature de Ouattara, non sans menacer : « si la candidature d’Alassane Ouattara est validée, je n’hésiterai pas à faire descendre mes partisans dans la rue ». Il ne voulait pas affronter un adversaire qui a commis le crime de lèse majesté d’être « brillant et travailleur ». En somme, le seul problème d’Alassane Ouattara aura été d’être compétent, travailleur et efficace. Comment peut-on reprocher à un homme d’être méritant et brillant ? A la faveur de la présente présidentielle, la candidature de l’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny a rencontré l’adhésion des Ivoiriens. De la campagne au scrutin, les Ivoiriens sont sortis massivement pour exprimer leur soutien au patron des républicains. La première grande leçon à tirer de ce premier tour saute aux yeux. Les Ivoiriens ne se sont pas laissé tromper par les discours surannés et bien émotifs des adversaires du leader des républicains. A dire vrai, leurs préoccupations n’étaient pas celles du peuple ivoirien, qui avait besoin d’un homme capable de le conduire au développement et à la prospérité. On a retardé la Côte d’Ivoire pour rien de tout. Il faut vraiment désespérer de Laurent Gbagbo et du FPI qui ont pris leurs rêves et subjectivités blessées pour ceux des Ivoiriensl

Bakary Nimaga
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