Depuis fin octobre 2005, les Ivoiriens appelaient de tous leurs vœux l’ élection présidentielle afin de choisir un nouveau président de la République. Car, depuis le 31 octobre 2005, le mandat de Laurent Gbagbo, arrivé au pouvoir dans des conditions calamiteuses en octobre 2000, avait pris fin. Ainsi, après la signature de plusieurs accords qui se sont avérés presqu’infructueux, suite à une crise ivoiro-ivoirienne qui frappe le pays depuis le 19 septembre 2002, le dimanche dernier, le peuple ivoirien a pu réaliser son vœu par une élection à 80% des suffrages exprimés. Mais depuis trois jours, les spéculations vont bon train. Car, dans chaque état-major, surtout au niveau du Pdci, du Rdr et du Fpi, les trois principaux partis annoncés comme favoris dans les décomptes des voix, chacun se tire la part belle des suffrages exprimés. Pendant ce temps, l’on reproche à la Commission électorale indépendante de faire languir les attentes. Car les gens disent ne pas comprendre que les résultats ne soient pas proclamés au soir des élections. Cependant, ceux qui suivent l’actualité depuis le début, savent que le vendredi dernier, le président de la Cei, Youssouf Bakayoko avait pondu une déclaration où il avait indiqué clairement que les résultats provisoires, après le scrutin présidentiel, seront proclamés au plus tard, le mercredi 3 novembre. Ce mercredi constitue donc le jour de vérité après le travail colossal abattu par le président de la Cei et son équipe. C’est donc aujourd’hui que le président Youssouf Bakayoko va démontrer une fois de plus aux Ivoiriens et à la communauté internationale, la transparence et le respect de la parole donnée. Qui sera le nouveau président de la Côte d’Ivoire, après 10 ans passés dans la souffrance sous un pouvoir amateur piloté par les refondateurs ? L’avenir des Ivoiriens reste donc suspendu aux lèvres de la Cei. Car, comme le disent certains extrémistes du camp présidentiel : « ça passe ou ça casse ». Mais, le président de la Cei qui a su relever les défis jusque-là, saura encore une fois trouver la réponse afin de permettre à la Côte de rebondir sans dégâts. Qui donc de Bédié, d’Ado et de Gbagbo ira au second tour ? Même s’il se dit que les carottes sont déjà cuites pour le troisième ? Wait and see !
Laure Gozo
Laure Gozo