Les représentants des communautés chrétienne et musulmane ont échangé, hier, avec le Premier ministre. Les guides religieux invitent la population à la patience.
A quelques heures de la proclamation très attendue des résultats du scrutin présidentiel, l’ambiance était chaude à la Primature, hier. Le Premier ministre, Guillaume Soro, montant au créneau, a appelé la Commission électorale indépendante (Cei), à publier les résultats du scrutin, au fur et à mesure. « La Cei a annoncé qu’elle commencerait par faire une proclamation partielle des résultats. Nous nous en réjouissons. Et, je veux encourager la commission à procéder à la proclamation partielle de ces résultats, le plus rapidement possible », a-t-il lancé à l’organe en charge du processus électoral. Le chef du gouvernement qui a eu un programme diligent, a reçu, tour à tour, en audience les guides religieux puis le Nonce apostolique et enfin les ambassadeurs présents en Côte d’Ivoire. Les échanges n’ont pas été interminables. L’objectif était de calmer le jeu au moment où toutes sortes de rumeurs, les plus folles, ont envahi le pays. Les imams Boikary Fofana et Koudouss, les pasteurs Paul Ayo et Jacob Ediémou mais aussi monseigneur Jean-Pierre Kutwa ont religieusement écouté Soro Guillaume. « Que tout le monde reste tranquille et calme. De la même façon que nous avons mis de la détermination pour que ce scrutin soit transparent, de la même façon, la Commission électorale indépendante s’est engagée à faire en sorte que la même transparence figure au comptage des voix. Il n’y a absolument aucune inquiétude à se faire », a tenu à souligner le Premier ministre. Il a ajouté que : « jusqu’à présent, le processus électoral s’est tenu dans la transparence. Il n’y a pas de raison qu’à la dernière minute nous soyons inquiets. Ce que nous demandons aux uns et aux autres, c’est de rester calmes (… ) Les Ivoiriens doivent rester patients et attendre que la Cei proclame les résultats. Que les candidats demandent à leurs états-majors de rester sereins ». Prenant la parole au nom des guides religieux, monseigneur Jean-Pierre Kutwa a laissé entendre que « la main de Dieu est sur la Côte d’Ivoire », avant d’interroger : « qui aurait cru que les élections se passeraient dans le calme ? ». Arrivé un peu plus tard, le Nonce apostolique, Ambroise Madtha, s’est voulu rassurant. « Les élections se sont bien déroulées et la Côte d’Ivoire a donné une belle image au monde entier. C’est maintenant la phase de la proclamation des résultats. Nous demandons aux différents candidats qui ont signé le code de bonne conduite, d’accepter les résultats », a-t-il conclu.
Guy-Florentin Yaméogo
La déclaration du Premier ministre
“Les élections se sont déroulées dans le calme. Permettez-moi de mettre cela à votre actif, à votre implication. J’ai bien noté que pendant les quinze jours de campagne, puisque nous avons des retours dans les mosquées, les églises et les temples, vous avez lancé un appel au calme et à la tranquillité. Vous ne vous êtes pas contenté de prêcher. N’imaginez pas que cela n’a pas eu d’impact. Cela a eu un impact. Les gens étaient heureux et fiers de voir que toutes les religions ont pu se mettre ensemble pour prier d’une même voix.
Je voudrais au nom du gouvernement vous remercier et vous saluer. Je voudrais aussi vous dire que le gouvernement a hautement apprécié votre implication. Je viens d’écouter vos différentes déclarations à la télévision. Ce sont de très bonnes déclarations. Comme vous le savez, je l’ai dit à ceux que j’ai eus au téléphone, votre travail n’est pas terminé. Il doit maintenant atteindre la vitesse de croisière. Une chose est de voter dans la paix, une autre est la proclamation des résultats. C’est dans cette seconde étape que nous sommes. Je demande aux religieux de continuer leur travail. Le gouvernement continue de gérer l’aspect sécuritaire de cette élection qui doit accompagner la proclamation des résultats. Il revient strictement et exclusivement à la Commission électorale et indépendante (CEI) de proclamer les résultats. Nous sommes donc patients et attendons que la CEI fasse son travail. Vous avez lancé un appel à la patience. Cet appel est entendu. Nous allons être patients. L’occasion est belle pour moi pour m’adresser aux Ivoiriens. Je voudrais leur demander de garder le calme. Laissons la CEI qui est composée de toutes les forces politiques, signataires des accords politiques de Linas-Marcoussis, nous dire la vérité des urnes. Je demande aux Ivoiriens d’accepter les résultats du vote. Attendons ensemble, devant nos petits écrans, la proclamation des résultats. Evidemment, il s’agit de désigner le président de la République. C’est pourquoi, l’environnement qui entoure cette proclamation des résultats doit être serein, tranquille. Ainsi, celui qui sera élu trouvera un pays apaisé et gouvernera tranquillement. C’est dans l’intérêt de tous les candidats de demander à leurs militants de rester calmes. Il nous faut des élections propres jusqu’au bout.
Voici chers guides religieux, le message que je voulais vous lancer. Nous avons été tellement fiers du peuple ivoirien ces derniers jours. Sur l’ensemble des chaînes étrangères, on n’a pas tari de dire que ces élections sont historiques. Cela est une victoire ! Je vous remercie ».
Propos recueillis par G.F.Y.
A quelques heures de la proclamation très attendue des résultats du scrutin présidentiel, l’ambiance était chaude à la Primature, hier. Le Premier ministre, Guillaume Soro, montant au créneau, a appelé la Commission électorale indépendante (Cei), à publier les résultats du scrutin, au fur et à mesure. « La Cei a annoncé qu’elle commencerait par faire une proclamation partielle des résultats. Nous nous en réjouissons. Et, je veux encourager la commission à procéder à la proclamation partielle de ces résultats, le plus rapidement possible », a-t-il lancé à l’organe en charge du processus électoral. Le chef du gouvernement qui a eu un programme diligent, a reçu, tour à tour, en audience les guides religieux puis le Nonce apostolique et enfin les ambassadeurs présents en Côte d’Ivoire. Les échanges n’ont pas été interminables. L’objectif était de calmer le jeu au moment où toutes sortes de rumeurs, les plus folles, ont envahi le pays. Les imams Boikary Fofana et Koudouss, les pasteurs Paul Ayo et Jacob Ediémou mais aussi monseigneur Jean-Pierre Kutwa ont religieusement écouté Soro Guillaume. « Que tout le monde reste tranquille et calme. De la même façon que nous avons mis de la détermination pour que ce scrutin soit transparent, de la même façon, la Commission électorale indépendante s’est engagée à faire en sorte que la même transparence figure au comptage des voix. Il n’y a absolument aucune inquiétude à se faire », a tenu à souligner le Premier ministre. Il a ajouté que : « jusqu’à présent, le processus électoral s’est tenu dans la transparence. Il n’y a pas de raison qu’à la dernière minute nous soyons inquiets. Ce que nous demandons aux uns et aux autres, c’est de rester calmes (… ) Les Ivoiriens doivent rester patients et attendre que la Cei proclame les résultats. Que les candidats demandent à leurs états-majors de rester sereins ». Prenant la parole au nom des guides religieux, monseigneur Jean-Pierre Kutwa a laissé entendre que « la main de Dieu est sur la Côte d’Ivoire », avant d’interroger : « qui aurait cru que les élections se passeraient dans le calme ? ». Arrivé un peu plus tard, le Nonce apostolique, Ambroise Madtha, s’est voulu rassurant. « Les élections se sont bien déroulées et la Côte d’Ivoire a donné une belle image au monde entier. C’est maintenant la phase de la proclamation des résultats. Nous demandons aux différents candidats qui ont signé le code de bonne conduite, d’accepter les résultats », a-t-il conclu.
Guy-Florentin Yaméogo
La déclaration du Premier ministre
“Les élections se sont déroulées dans le calme. Permettez-moi de mettre cela à votre actif, à votre implication. J’ai bien noté que pendant les quinze jours de campagne, puisque nous avons des retours dans les mosquées, les églises et les temples, vous avez lancé un appel au calme et à la tranquillité. Vous ne vous êtes pas contenté de prêcher. N’imaginez pas que cela n’a pas eu d’impact. Cela a eu un impact. Les gens étaient heureux et fiers de voir que toutes les religions ont pu se mettre ensemble pour prier d’une même voix.
Je voudrais au nom du gouvernement vous remercier et vous saluer. Je voudrais aussi vous dire que le gouvernement a hautement apprécié votre implication. Je viens d’écouter vos différentes déclarations à la télévision. Ce sont de très bonnes déclarations. Comme vous le savez, je l’ai dit à ceux que j’ai eus au téléphone, votre travail n’est pas terminé. Il doit maintenant atteindre la vitesse de croisière. Une chose est de voter dans la paix, une autre est la proclamation des résultats. C’est dans cette seconde étape que nous sommes. Je demande aux religieux de continuer leur travail. Le gouvernement continue de gérer l’aspect sécuritaire de cette élection qui doit accompagner la proclamation des résultats. Il revient strictement et exclusivement à la Commission électorale et indépendante (CEI) de proclamer les résultats. Nous sommes donc patients et attendons que la CEI fasse son travail. Vous avez lancé un appel à la patience. Cet appel est entendu. Nous allons être patients. L’occasion est belle pour moi pour m’adresser aux Ivoiriens. Je voudrais leur demander de garder le calme. Laissons la CEI qui est composée de toutes les forces politiques, signataires des accords politiques de Linas-Marcoussis, nous dire la vérité des urnes. Je demande aux Ivoiriens d’accepter les résultats du vote. Attendons ensemble, devant nos petits écrans, la proclamation des résultats. Evidemment, il s’agit de désigner le président de la République. C’est pourquoi, l’environnement qui entoure cette proclamation des résultats doit être serein, tranquille. Ainsi, celui qui sera élu trouvera un pays apaisé et gouvernera tranquillement. C’est dans l’intérêt de tous les candidats de demander à leurs militants de rester calmes. Il nous faut des élections propres jusqu’au bout.
Voici chers guides religieux, le message que je voulais vous lancer. Nous avons été tellement fiers du peuple ivoirien ces derniers jours. Sur l’ensemble des chaînes étrangères, on n’a pas tari de dire que ces élections sont historiques. Cela est une victoire ! Je vous remercie ».
Propos recueillis par G.F.Y.