Dans l’attente des résultats marqués par une avance confortable du candidat Alassane Ouattara, un ballet diplomatique est annoncé à Abidjan, qui bruisse déjà des rumeurs les plus folles.
De quoi demain sera fait ? Les Ivoiriens se posent encore cette question en attente des résultats de la présidentielle du 31 octobre. Ils attendent toujours des réponses, 48 heures après ce vote historique. La lenteur dans la proclamation des résultats alimente les rumeurs les plus folles dans la capitale économique du pays. Abidjan et les villes de l’intérieur vivent cette si longue attente dans l’angoisse et la peur de lendemains incertains. En attendant les chiffres officiels, les tendances en notre possession confirment une nette avance pour le candidat du Rassemblement Des républicains, Alassane Ouattara. Cette avance (de 9 points au moment où nous mettions sous presse) a été confirmée par les résultats issus d’un serveur installé par un parti politique, et sur lesquels arrivent tous les résultats des bureaux de vote. Le candidat sortant, Laurent Gbagbo arriverait en second et Bédié fermerait la marche. La perle des Lagunes a également vécu au rythme de l’arrivée de personnalités politiques. Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, seraient attendus sur les bords de la Lagune Ebrié. Le président sénégalais Abdoulaye Wade et l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki seraient aussi de la partie. Vrai ou faux ? En tous cas, nos sources proches du représentant du facilitateur, Bouréima Badini, n’ont pu confirmer cette information. Ces personnalités auraient pour mission, dans le feu de l’action de la proclamation des résultats, de faire entendre raison au candidat de « La majorité présidentielle » pour qu’ils acceptent le verdict des urnes. Ce dernier n’aurait pas digéré cette « défaite », d’où ce ballet diplomatique non confirmé de sources officielles.
La visite lundi de Y. Choi, représentant des Nations unies à Abidjan et celle de John Kufuor de la Fondation Carter à Laurent Gbagbo ; ont fait dire à certains observateurs qu’il se passait quelque chose en marge des activités de la Commission électorale indépendante. Qu’est-ce qui se cache derrière le vole des résultats, dans les allées du Palais présidentiel? Au-delà des grands principes et des discours enrobés, ce scrutin est accompagné d’une volonté affichée de la communauté internationale de faire respecter soit par la force soit par la voie diplomatique, le verdict des urnes aux trois principaux candidats. On l’aura tous compris, les « visites d’amitié » d’Helen Sirleaf du Liberia et de John Atta Mills du Ghana il y a quelques jours, étaient plutôt des messages de fermeté du président Barack Obama à Laurent Gbagbo pour qu’il respecte le verdict des urnes. L’homme fort de la planète a appelé à des élections transparentes et démocratiques en Côte d’Ivoire. En pleine campagne, Laurent Gbagbo affirmé « qu’il utilisera tous les moyens » pour empêcher ses adversaires de gagner. Ses dernières sorties avaient mis la puce à l’oreille des diplomates.
Les dispositions prises hier par l’armée en ajoutent à la tension dans la ville. Les grandes voies de circulation, les zones sensibles, les grands carrefours de la capitale, ont été investies en fin d’après-midi par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Face à la psychose qui s’est emparée des populations, le Général de corps d’armée, Philippe Mangou, a appelé les Ivoiriens à vaquer à leurs occupations. Difficile de se faire entendre à des Ivoiriens unanimes une fois pour dire qu’il faut respecter le verdict des urnes. Ils sont donc rentrés chez eux, se mettre à l’abri d’un clash.
Assoumane Bamba
De quoi demain sera fait ? Les Ivoiriens se posent encore cette question en attente des résultats de la présidentielle du 31 octobre. Ils attendent toujours des réponses, 48 heures après ce vote historique. La lenteur dans la proclamation des résultats alimente les rumeurs les plus folles dans la capitale économique du pays. Abidjan et les villes de l’intérieur vivent cette si longue attente dans l’angoisse et la peur de lendemains incertains. En attendant les chiffres officiels, les tendances en notre possession confirment une nette avance pour le candidat du Rassemblement Des républicains, Alassane Ouattara. Cette avance (de 9 points au moment où nous mettions sous presse) a été confirmée par les résultats issus d’un serveur installé par un parti politique, et sur lesquels arrivent tous les résultats des bureaux de vote. Le candidat sortant, Laurent Gbagbo arriverait en second et Bédié fermerait la marche. La perle des Lagunes a également vécu au rythme de l’arrivée de personnalités politiques. Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, seraient attendus sur les bords de la Lagune Ebrié. Le président sénégalais Abdoulaye Wade et l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki seraient aussi de la partie. Vrai ou faux ? En tous cas, nos sources proches du représentant du facilitateur, Bouréima Badini, n’ont pu confirmer cette information. Ces personnalités auraient pour mission, dans le feu de l’action de la proclamation des résultats, de faire entendre raison au candidat de « La majorité présidentielle » pour qu’ils acceptent le verdict des urnes. Ce dernier n’aurait pas digéré cette « défaite », d’où ce ballet diplomatique non confirmé de sources officielles.
La visite lundi de Y. Choi, représentant des Nations unies à Abidjan et celle de John Kufuor de la Fondation Carter à Laurent Gbagbo ; ont fait dire à certains observateurs qu’il se passait quelque chose en marge des activités de la Commission électorale indépendante. Qu’est-ce qui se cache derrière le vole des résultats, dans les allées du Palais présidentiel? Au-delà des grands principes et des discours enrobés, ce scrutin est accompagné d’une volonté affichée de la communauté internationale de faire respecter soit par la force soit par la voie diplomatique, le verdict des urnes aux trois principaux candidats. On l’aura tous compris, les « visites d’amitié » d’Helen Sirleaf du Liberia et de John Atta Mills du Ghana il y a quelques jours, étaient plutôt des messages de fermeté du président Barack Obama à Laurent Gbagbo pour qu’il respecte le verdict des urnes. L’homme fort de la planète a appelé à des élections transparentes et démocratiques en Côte d’Ivoire. En pleine campagne, Laurent Gbagbo affirmé « qu’il utilisera tous les moyens » pour empêcher ses adversaires de gagner. Ses dernières sorties avaient mis la puce à l’oreille des diplomates.
Les dispositions prises hier par l’armée en ajoutent à la tension dans la ville. Les grandes voies de circulation, les zones sensibles, les grands carrefours de la capitale, ont été investies en fin d’après-midi par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Face à la psychose qui s’est emparée des populations, le Général de corps d’armée, Philippe Mangou, a appelé les Ivoiriens à vaquer à leurs occupations. Difficile de se faire entendre à des Ivoiriens unanimes une fois pour dire qu’il faut respecter le verdict des urnes. Ils sont donc rentrés chez eux, se mettre à l’abri d’un clash.
Assoumane Bamba
