John Kufuor (ancien chef d’Etat du Ghana) : « Nous n’avons pas constaté d’irrégularité »

L’ancien chef de l’Etat du Ghana qui conduisait la mission d’observation de la Fondation Carter s’est dit satisfait du déroulement de la présidentielle du 31 octobre. John Kufuor a constaté que les élections se sont bien déroulées dans l’ensemble. « En dehors du retard accusé dans l’ouverture des bureaux de vote, je n’ai pas constaté d’irrégularité le jour du scrutin », a-t-il affirmé hier au cours d’une conférence de presse à l’hôtel du Golf. L’ancien occupant d’Osu castle (le palais présidentiel d’Accra) a salué le fort taux de participation qui traduit, à ses yeux, la volonté des Ivoiriens de sortir rapidement de la crise. « Le taux de participation a été très élevé, ce qui indique que le peuple ivoirien veut choisir son président », a ajouté l’envoyé de la Fondation Carter. Pour lui, l’absence de publication des résultats par la Commission électorale indépendante (Cei) peut s’expliquer par le délai de trois jours que lui accorde la loi. « Le dead line prescrit par la loi n’a pas expiré. On ne peut donc pas se plaindre de l’absence de résultats. Cette élection demande que la Cei travaille sereinement », a répondu John Kufuor. Lui qui a assisté au dépouillement des voix dans un bureau de vote a salué le professionnalisme des agents électoraux. Avant lui, le vice-président pour les programmes de paix du Centre Carter a fait des observations sur le vote. Selon John Stremlau, des observateurs ont été priés de sortir d’un bureau de vote à Yamoussoukro au moment du dépouillement des voix. En cas de second tour, il a souhaité une meilleure collaboration entre la Cei et la société civile. Les deux chefs de la mission d’observation du centre Carter ont exhorté les candidats à recourir aux moyens légaux en saisissant le Conseil constitutionnel en cas de contestation. Cette Ong internationale va poursuivre sa mission en suivant de près la phase de transmission des résultats ainsi que tout éventuel recours introduit devant le Conseil constitutionnel.

Nomel Essis
Légende : Selon John Kufuor, la présidentielle du 31 octobre a été transparente.