Il était très attendu à ce scrutin. Aussi bien par ses adversaires que par ses inconditionnels. Les premiers ne vendaient pas chère sa peau et lui prédisaient une déconvenue de taille qui viendrait mettre un terme définitif à sa carrière politique et à sa volonté de mettre son expérience nationale et internationale au service de la Côte d’Ivoire. Pour les seconds, Alassane Ouattara est bel et bien l’homme de la situation, le plus brillant et le plus compétent à sauver le pays de la déconfiture appelée refondation. Le premier tour de la présidentielle était donc tout indiqué pour départager ces deux opinions de pensée. Au terme du premier tour de la présidentielle du dimanche dernier, le patron des républicains et unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny n’a pas raté ce rendez-vous historique. A l’issue d’un duel épique avec le Chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, Ouattara se place en seconde position avec 32,08% des voix contre 38,30% à son principal adversaire. Pour tout dire, le 28 novembre prochain, les Ivoiriens arbitreront le face-à-face entre Gbagbo et ADO, pour se donner un nouveau président. Ceux qui, assis sur des certitudes et convenances, prédisaient la chute pour Ouattara, en sont à leurs frais. Le chef des républicains a tenu toutes les promesses et les aspirations que les Ivoiriens plaçaient légitimement en lui. Il est en pôle position pour être le tout prochain premier magistrat de notre pays. Il faut saluer à juste titre la performance signée Alassane Ouattara. D’un, pour une première participation à un scrutin, il va sans dire que l’ancien DGA du FMI a réussi un grand exploit. De deux, il est un truisme qu’ADO est le grand vainqueur de cette élection. Dix années de diabolisation, d’attaques gratuites, de complots ourdis, de marginalisation orchestrée par une campagne insidieuses à travers les médias d’Etat, n’ont pas eu raison de la popularité de Ouattara, encore moins de la détermination de ses compatriotes. Dix ans de mensonges et de calomnies programmés par la refondation et son vrai chef, ne sont pas parvenus à ébranler celui que le Pr Zadi Zaourou présentait comme « un baobab ». Il est resté debout et solide face à toutes sortes d’adversités et d’obstacles placés sur son chemin. C’est un lieu commun que depuis octobre 2000 jusqu’à ce jour, Laurent Gbagbo avait publiquement dit que « Ouattara ne sera rien dans ce pays », de même que tous ceux qui ont décidé de lui rester fidèle. Il a même organisé la répression des partisans de Ouattara pour espérer l’affaiblir sur la voie de la conquête du pouvoir. En vrai courageux, ADO a vécu ces épreuves avec la patience des hommes de conviction. Les résultats du premier tour de la présidentielle viennent montrer une fois de plus que le patron du RDR est en phase avec ses concitoyens et que ses « solutions » gagnent l’adhésion des populations. Pour tout dire, il faut compter avec la magie Ouattara lors du second tour prévu pour le 28 novembre prochain. Un vent de changement a commencé à souffler sur la Côte d’Ivoire.
Politique Publié le jeudi 4 novembre 2010 | Le Patriote