L’acte 1 de l’élection présidentielle ivoirienne a livré son verdict. Le candidat Laurent Gbagbo, qui se réclame de la majorité présidentielle, est venu légèrement en tête. Mais pas avec une avance confortable pour se mettre dans une position indéboulonnable au second tour. Car juste derrière, arrivent ses deux rivaux, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Selon toute vraisemblance, le deuxième tour de l’élection présidentielle s’annonce engagé. Si les partisans du candidat Gbagbo peuvent se réjouir d’être arrivés en tête, ils doivent certainement nourrir beaucoup d’inquiétudes. En effet, le candidat Laurent Gbagbo est parti au combat avec toutes ses armes. D’abord, le FPI s’est engouffré dans une coalition de partis politique pour devenir LMP (la majorité présidentielle). C’est cette machine qui a piloté et conduit la campagne du président sortant. Et le résultat obtenu est son résultat. C’est dire que le FPI, le RPP de Fologo, le CNRD des Danielle Boni Claverie, Kahé Eric et autres, UNG de Stéphane Kipré, Cojep de Blé Goudé, les « vrais » Houphouétistes des Roger Ouégnin, Simplice Zinsou et consorts et tous les mouvements satellites ont réussi la prouesse de ne pas offrir la majorité des suffrages des Ivoiriens à Laurent Gbagbo. Mieux, au palais de puis 2000, le président sortant s’est servi de tous les moyens de l’Etat pour gagner ces élections. Administrativement, il a distribué départements, communes et sous-préfectures lors de ses visites de campagne déguisées en visites d’Etat. Il a procédé à des nominations spectaculaires de cadres d’autres partis pour ratisser large dans les zones qui ne lui sont pas ordinairement favorables. Cela a, d’une manière ou d’une autre, porté quelques résultats vu les percées dans le Sud-Comoé, dans le Zanzan, dans le Moyen-Comoé et dans le district d’Abidjan. Mais ce n’est pas tout. Le candidat Laurent Gbagbo a également engagé l’argent du contribuable. Il a fait la campagne avec les moyens et l’argent de l’Etat. Les visites d’Etat se sont rapidement muées en visite de campagne pour finalement montrer leurs vrais visages de campagnes électorales pleines et entières. Avec l’argent du peuple. Fort de tous ces moyens déployés, en plus de ses électeurs naturels et ceux qu’il a achetés à coup de millions et de tous les petits coups de triche et d’intimidation, Laurent Gbagbo n’a pu dépasser la barre des 40%. Pourtant, il a fait le plein de son quota en donnant tout ce qu’il pouvait donner et en obtenant, en retour, tout ce qu’il pouvait obtenir.
Le candidat Laurent Gbagbo pour gagner, doit donc forcément recourir à une alliance. Il doit grappiller des voix çà et là. Malheureusement, ses deux poursuivants sont tous les deux déjà membres d’une coalition, le Rassemblement des houphouétistes pour le développement et la paix (RHDP). Un regroupement qu’il partage avec l’UDPCI qui arrive dans ce scrutin en quatrième position. Vu sous un angle assez réaliste, Gbagbo n’a véritablement plus de marge de manœuvre. Pis, Laurent Gbagbo, lors de son règne s’est montré arrogant envers les partis politiques significatifs comme le PDCI, le RDR, le PIT et l’UDPCI. En plus de les narguer, Gbagbo a tenté de décapiter tous ces partis rivaux du FPI. Renvois des cadres qu’il n’arrive pas à acheter, achats des militants à coups de millions, chasse aux cadres dans la fonction publique… il a tout fait, tenter d’humilier ses adversaires. Laurent Gbagbo sait mieux que quiconque qu’il lui sera difficile de négocier une alliance avec l’un de ces partis. Il a déjà été en coalition avec le RDR et le PDCI avant de les trahir. Tous ces éléments montrent que Gbagbo est à son terminus et ne peut plus, mathématiquement, gagner cette élection si le PDCI, l’UDPCI, MFA, le PIT et le RDR accordent leur violon. Gbagbo a certes gagné la première bataille, mais la deuxième et la dernière lui sera certainement fatale. Et la victoire du RHDP se dessine déjà à l’horizon.
Koné Lassiné
Le candidat Laurent Gbagbo pour gagner, doit donc forcément recourir à une alliance. Il doit grappiller des voix çà et là. Malheureusement, ses deux poursuivants sont tous les deux déjà membres d’une coalition, le Rassemblement des houphouétistes pour le développement et la paix (RHDP). Un regroupement qu’il partage avec l’UDPCI qui arrive dans ce scrutin en quatrième position. Vu sous un angle assez réaliste, Gbagbo n’a véritablement plus de marge de manœuvre. Pis, Laurent Gbagbo, lors de son règne s’est montré arrogant envers les partis politiques significatifs comme le PDCI, le RDR, le PIT et l’UDPCI. En plus de les narguer, Gbagbo a tenté de décapiter tous ces partis rivaux du FPI. Renvois des cadres qu’il n’arrive pas à acheter, achats des militants à coups de millions, chasse aux cadres dans la fonction publique… il a tout fait, tenter d’humilier ses adversaires. Laurent Gbagbo sait mieux que quiconque qu’il lui sera difficile de négocier une alliance avec l’un de ces partis. Il a déjà été en coalition avec le RDR et le PDCI avant de les trahir. Tous ces éléments montrent que Gbagbo est à son terminus et ne peut plus, mathématiquement, gagner cette élection si le PDCI, l’UDPCI, MFA, le PIT et le RDR accordent leur violon. Gbagbo a certes gagné la première bataille, mais la deuxième et la dernière lui sera certainement fatale. Et la victoire du RHDP se dessine déjà à l’horizon.
Koné Lassiné
