Circuler à Abidjan était chose facile, hier. Malgré les appels et les assurances donnés par le Premier ministre Soro Guillaume, la plupart des abidjanais sont restés terrés chez eux. De Koumassi à Abobo, en passant par le Plateau, Adjamé et Yopougon, les artères principales de la capitale économique étaient pratiquement désertes. Pas de bouchons ni de longs embouteillages comme on a l’habitude de le voir pendant les jours ouvrables. Les commerces également sont restés clos. Au marché Djè Konan de Koumassi, sur une vingtaine de magasins alignés du côté de la librairie de France, seuls deux étaient ouvertes. Parmi lesquels, celui d’Aminata, commerçante d’appareils électroménagers. Elle nous indique ne pas avoir peur pour la sécurité de sa marchandise. « C’est vrai que nous n’avons pas encore les résultats. Les gens ont donc peur de sortir, mais moi je n’ai pas peur. Ce sont des élections, pas la guerre », soutient-elle, non sans reconnaître que ce n’est pas la grande affluence au niveau des clients.
Autre lieu, même décor : le forum des marchés à Adjamé. Le boulevard Nangui Abrogoua qui donne accès à ce centre commercial en venant du côté du Plateau, est pratiquement vide. Pour les quelques personnes que nous croisons, le boulevard ne présente un tel visage que lors des jours de fête ou de troubles. « Cela fait trois jours que le marché est vide, personne ne vient. Tout le monde attend la fin de la proclamation des résultats pour apprécier la situation avant d’ouvrir son commerce », confie un jeune chargeur de wôrô-wôrô (véhicule de transport communal). Voulant faire un tour dans le forum, nous constatons que les différentes entrées sont fermées. Seules les commerçantes du vivrier installées au rez-de-chaussée, sont présentes. Situation oblige selon elles. « Je vends des tomates. C’est une denrée périssable. Trois jours à la maison, ne m’arrangent pas du tout. Il me faut sortir pour vendre, sinon, c’est mon fonds de commerce que je perds. Il ne s’agit plus de faire des bénéfices, car vous voyez bien qu’il n’y a que quelques rares personnes dans le marché », se désole une autre commerçante.
Les commerces sont fermés, les services administratifs et les entreprises également. Au Plateau, un calme plat règne à la rue des banques. Plusieurs entreprises privées de même que des banques sont fermées. Quelque wôrô-wôrô reliant la commune de Treichville cherchent d’éventuels clients pour quitter rapidement les lieux. A l’Assemblée national tout comme au Palais de justice, une ambiance de cimetière règne dans les lieux. « Où allez-vous madame, personne n’est venu au travail aujourd’hui ?», nous lance des agents de sécurité devisant tranquillement dans l’enceinte du temple de Thémis. A la cité administrative, les quelques visiteurs rebroussent rapidement chemin à la vue des entrées fermées à double tour. « Les gens n’ont pas encore repris le service ici. Revenez après les résultats de la présidentielle. Nous, nous sommes là pour garder aussi bien les personnes que les biens », lance toujours un agents de sécurité.
Yopougon et Abobo, les deux grandes communes de la capitale, présentaient également le même visage. Des commerces vides, des magasins fermés, quelques Gbaka (véhicule de transport en commun intercommunal) circulent à vive allure, des forces de l’ordre sont stationnées à des endroits stratégiques. Comme pour endiguer les velléités qui pourraient naître chez des personnes. Il en est ainsi de Cocody et de Marcory.
Le moins que l’on pourrait écrire, c’est que les appels des autorités n’ont pas du tout rassuré les Abidjanais. Comme des Saint Thomas, ils attendent de voir ce que sera la situation du pays après la proclamation définitive des résultats du premier tour de l’élection présidentielle avant d’ouvrir les commerces et de reprendre le chemin du travail.
Dao Maïmouna
Autre lieu, même décor : le forum des marchés à Adjamé. Le boulevard Nangui Abrogoua qui donne accès à ce centre commercial en venant du côté du Plateau, est pratiquement vide. Pour les quelques personnes que nous croisons, le boulevard ne présente un tel visage que lors des jours de fête ou de troubles. « Cela fait trois jours que le marché est vide, personne ne vient. Tout le monde attend la fin de la proclamation des résultats pour apprécier la situation avant d’ouvrir son commerce », confie un jeune chargeur de wôrô-wôrô (véhicule de transport communal). Voulant faire un tour dans le forum, nous constatons que les différentes entrées sont fermées. Seules les commerçantes du vivrier installées au rez-de-chaussée, sont présentes. Situation oblige selon elles. « Je vends des tomates. C’est une denrée périssable. Trois jours à la maison, ne m’arrangent pas du tout. Il me faut sortir pour vendre, sinon, c’est mon fonds de commerce que je perds. Il ne s’agit plus de faire des bénéfices, car vous voyez bien qu’il n’y a que quelques rares personnes dans le marché », se désole une autre commerçante.
Les commerces sont fermés, les services administratifs et les entreprises également. Au Plateau, un calme plat règne à la rue des banques. Plusieurs entreprises privées de même que des banques sont fermées. Quelque wôrô-wôrô reliant la commune de Treichville cherchent d’éventuels clients pour quitter rapidement les lieux. A l’Assemblée national tout comme au Palais de justice, une ambiance de cimetière règne dans les lieux. « Où allez-vous madame, personne n’est venu au travail aujourd’hui ?», nous lance des agents de sécurité devisant tranquillement dans l’enceinte du temple de Thémis. A la cité administrative, les quelques visiteurs rebroussent rapidement chemin à la vue des entrées fermées à double tour. « Les gens n’ont pas encore repris le service ici. Revenez après les résultats de la présidentielle. Nous, nous sommes là pour garder aussi bien les personnes que les biens », lance toujours un agents de sécurité.
Yopougon et Abobo, les deux grandes communes de la capitale, présentaient également le même visage. Des commerces vides, des magasins fermés, quelques Gbaka (véhicule de transport en commun intercommunal) circulent à vive allure, des forces de l’ordre sont stationnées à des endroits stratégiques. Comme pour endiguer les velléités qui pourraient naître chez des personnes. Il en est ainsi de Cocody et de Marcory.
Le moins que l’on pourrait écrire, c’est que les appels des autorités n’ont pas du tout rassuré les Abidjanais. Comme des Saint Thomas, ils attendent de voir ce que sera la situation du pays après la proclamation définitive des résultats du premier tour de l’élection présidentielle avant d’ouvrir les commerces et de reprendre le chemin du travail.
Dao Maïmouna