Depuis hier, les résultats du premier tour du scrutin présidentiel sont tombés. Le moins que l`on puisse dire est que la surprise au niveau du PDCI-RDA est à la dimension de l`espoir que le peuple ivoirien avait placé dans le Président Henri Konan Bédié. Il ne sera pas au second tour, par la volonté de quelques malins qui ont trouvé le moyen de lui souffler des voix à travers des manœuvres bien souterraines. C`est donc ce verdict étriqué que les diplomates, les religieux et tous ceux qui ont quasiment organisé un ballet diplomatique chez lui depuis mardi soir, lui demandent d`accepter. Le Président Bédié les a reçus comme il se doit, il a échangé avec eux et a répondu à leur préoccupation. Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si le candidat du PDCI-RDA doit accepter le verdict, malgré tous les coups fourrés, malgré les dysfonctionnements constatés au niveau du traitement et de la proclamation des résultats.
Avant l`entame de la campagne, les candidats avaient signé un code de bonne conduite. Ils se sont entendus sur le fait que chacun devra respecter les résultats sortis des urnes. Mais à la condition que le scrutin soit propre et équitable jusqu`au bout. C`est-à-dire qu`aucune irrégularité ne vienne entacher le déroulement du vote et le traitement et la proclamation des résultats. La campagne s`est déroulée dans un esprit des plus apaisés comme souhaité par tout le monde. Cet effort de la part des différents candidats, de leurs partis politiques et de leurs staffs de campagne a été salué par la communauté nationale et internationale. Le dimanche 31 octobre, le vote sur toute l`étendue du territoire national s`est effectué dans des conditions normales. Sans violence, sans atteinte aux droits des uns et des autres, sans accroc. Cet effort aussi a été salué par tous les observateurs nationaux et internationaux. Mais, contre toute attente, c`est dans le traitement et la proclamation des résultats que des incohérences ont surgi. Des faits et gestes suspects qui trahissent des dysfonctionnements et irrégularités sans doute voulues contre un candidat. Le Candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Par exemple, quant à Daoukro, il est rapporté que le nombre des bulletins nuls a été gonflé et que des voix de Bédié seraient passées dans l`escarcelle de Gbagbo, il y a de quoi s`interroger. Quant à Yopougon, le nombre total des voix obtenues par les candidats dépasse le nombre de bulletins exprimés, il y a de quoi s`étonner. Quand dans la région du Bas-Sassandra (où Bédié l`emporte sur Gbagbo), le nombre de bulletins nuls atteint plus de 20.000, tout comme partout dans les zones où Bédié a le dessus, les bulletins nuls sont par milliers et par dizaines de milliers, il y a de quoi douter. Quand jusqu`à sur le plateau de la télé, l`on vient dire un résultat de Bédié, avant de revenir le rectifier après, il y a de quoi tiquer. Quand des militaires et des policiers ont des ordres de missions pour voter partout, alors que leurs collègues ont voté la veille en caserne, il y a de quoi se poser des questions. Quand dans des centaines de bureaux de vote, des stickers sont finis au beau milieu du scrutin et qu`on demande aux gens de voter sans sticker, il y a de quoi avoir peur. Quand, à 24 heures du vote, les cartes d`identité non retirées par leurs propriétaires sont traitées et retirées en groupe pour être distribuées dans les quartiers par des hommes du ministère de l`Intérieur et de l`ONI, tous caciques du FPI, il y a de quoi être inquiet…Tous ces cas sont loin d`avoir été remarqués par les missions d`observation. C`est pourquoi, les religieux et les diplomates viennent demander au Président Bédié d`accepter non les résultats, mais le verdict. Homme de paix, le Président Bédié doit-il accepter le verdict sans mot dire quant aux différents cas qui ont dû négativement influencer son score ? Voilà la grande question.
Eddy PEHE
Avant l`entame de la campagne, les candidats avaient signé un code de bonne conduite. Ils se sont entendus sur le fait que chacun devra respecter les résultats sortis des urnes. Mais à la condition que le scrutin soit propre et équitable jusqu`au bout. C`est-à-dire qu`aucune irrégularité ne vienne entacher le déroulement du vote et le traitement et la proclamation des résultats. La campagne s`est déroulée dans un esprit des plus apaisés comme souhaité par tout le monde. Cet effort de la part des différents candidats, de leurs partis politiques et de leurs staffs de campagne a été salué par la communauté nationale et internationale. Le dimanche 31 octobre, le vote sur toute l`étendue du territoire national s`est effectué dans des conditions normales. Sans violence, sans atteinte aux droits des uns et des autres, sans accroc. Cet effort aussi a été salué par tous les observateurs nationaux et internationaux. Mais, contre toute attente, c`est dans le traitement et la proclamation des résultats que des incohérences ont surgi. Des faits et gestes suspects qui trahissent des dysfonctionnements et irrégularités sans doute voulues contre un candidat. Le Candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Par exemple, quant à Daoukro, il est rapporté que le nombre des bulletins nuls a été gonflé et que des voix de Bédié seraient passées dans l`escarcelle de Gbagbo, il y a de quoi s`interroger. Quant à Yopougon, le nombre total des voix obtenues par les candidats dépasse le nombre de bulletins exprimés, il y a de quoi s`étonner. Quand dans la région du Bas-Sassandra (où Bédié l`emporte sur Gbagbo), le nombre de bulletins nuls atteint plus de 20.000, tout comme partout dans les zones où Bédié a le dessus, les bulletins nuls sont par milliers et par dizaines de milliers, il y a de quoi douter. Quand jusqu`à sur le plateau de la télé, l`on vient dire un résultat de Bédié, avant de revenir le rectifier après, il y a de quoi tiquer. Quand des militaires et des policiers ont des ordres de missions pour voter partout, alors que leurs collègues ont voté la veille en caserne, il y a de quoi se poser des questions. Quand dans des centaines de bureaux de vote, des stickers sont finis au beau milieu du scrutin et qu`on demande aux gens de voter sans sticker, il y a de quoi avoir peur. Quand, à 24 heures du vote, les cartes d`identité non retirées par leurs propriétaires sont traitées et retirées en groupe pour être distribuées dans les quartiers par des hommes du ministère de l`Intérieur et de l`ONI, tous caciques du FPI, il y a de quoi être inquiet…Tous ces cas sont loin d`avoir été remarqués par les missions d`observation. C`est pourquoi, les religieux et les diplomates viennent demander au Président Bédié d`accepter non les résultats, mais le verdict. Homme de paix, le Président Bédié doit-il accepter le verdict sans mot dire quant aux différents cas qui ont dû négativement influencer son score ? Voilà la grande question.
Eddy PEHE
