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Économie Publié le jeudi 4 novembre 2010 | L’expression

Après l’élection présidentielle : Le secteur privé reprend timidement

© L’expression Par Emma
Fluidité routière : Gigantesque embouteillage à l`ouverture du procès des dirigeants de la filière café cacao .
Fluidité routière : L`ouverture du procès des dirigeants de la filière café cacao, le jeudi 08 septembre 2010 au palais de justice du Plateau provoque un embouteillage à la rentrée et la sortie du Plateau .
Trois jours après le vote du 31 octobre, les opérateurs économiques sont encore sur le qui-vive. Toutefois, l’on observe une timide reprise des activités dans les entreprises privées, au Port autonome d’Abidjan et à l’aéroport Félix Houphouët Boigny.

Le 31 octobre les Ivoiriens, comme un seul homme, sur toute l’étendue du territoire, sont allés aux urnes pour élire le nouveau président de la Côte d’Ivoire. Une élection censée mettre fin à dix années de crise qui ont défiguré le pays dans toutes ses composantes. Le scrutin s’est certes déroulé dans le calme. Mais l’attente des résultats se fait, elle, dans une psychose générale. Notamment dans la capitale économique. Une psychose alimentée par des rumeurs de troubles. Ainsi, le lendemain du premier tour, les commerces ont tous fermé. Mais trois jours après, les activités reprennent timidement dans certains secteurs, bien que les résultats du scrutin se fassent encore attendre. Les opérateurs économiques qui ont décidé de mettre le nez dehors observent tout de même une certaine prudence. A l’Aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, où nous nous sommes rendus à 15 h, mardi, le trafic a repris timidement. Certes, le grand hall de l’Aéroport n’est pas bondé de monde, mais quelques clients sont visibles au guichet d’enregistrement tandis que quelques rares arrivants sont accueillis par leurs proches. C’est le cas d’Anzi De Paul qui accompagnait sa fiancée en partance pour la Centrafrique. «Nous nous sommes renseignés et on nous a dit qu’on pouvait voyager. Donc je suis venu accompagner ma fiancée qui part pour la Centrafrique». Comme la dulcinée de ce dernier, un expatrié anglais, qui attendait son vol pour Nairobi, s’est dit satisfait du bon déroulement du scrutin et pense que les autres pays de la sous-région devraient suivre l’exemple ivoirien. Toutefois, un constat saute aux yeux en arrivant à l’aéroport. Les Forces de défense et de sécurité (Fds) sont postées à l’entrée du grand hall. A l’intérieur, ce sont les agents de sécurité SMO qui dominent le décor. Ils sont reconnaissables par leur tenus jaunes et casques vissés sur la tête. «Nous sommes là pour la sécurité et je pense que les gens sont rassurés. D’autant plus que le trafic n’est pas stoppé», explique le chef des éléments de sécurité qui a requis l’anonymat. Il fait remarquer que la pharmacie et la librairie de l’aéroport ont également ouvert.

Une reprise encore timide

Preuve, selon lui, que les choses reprennent. Par ailleurs, sur le tableau des vols, plusieurs Boeing sont annoncés. Tels que les vols Emmiratis EK 787 en provenance de Dubai et VU 203 Air France de Paris. Sur les départs, les vols EK 788, VU 600 sont prévus pour décoller vers Dubai à 16 h 25 et Dakar à 19 h 45. Au Port autonome d’Abidjan (Paa), le constat était le même. 15 h passé, la zone portuaire affichait l’image d’une ville déserte. Les derniers véhicules rencontrés quittaient, pour la plupart, la zone. Les grandes entreprises comme Atc Comafrique, Sea Invest CI et Unilever ont baissé pavillon. Ce qui n’était pas le cas au port de pêche où les femmes, comme d’habitude, se disputent les cartons de poisson. «Les gens viennent le matin depuis le lundi, et repartent plus vite que d’habitude. Cela est dû aux rumeurs de troubles qui circulent dans la ville. Aujourd’hui (mardi Ndlr), ils sont vite repartis parce qu’on aurait appris que les militaires se déploient dans la ville», explique un agent de pesée. Puis d’ajouter que deux bateaux de poissons sont arrivés et le stock a été entièrement acquis par les grossîtes. L’ambiance est la même à la zone industrielle de Yopougon. Le ronronnement des machines et des remorques a repris après un long week-end d’inactivité. Depuis 7h30, les ouvriers, vêtus de leur bleu de travail, ont repris le service. «Les entreprises privées ne peuvent pas se permettre de fermer pendant une longue période. Nous ne pouvons pas nous absenter comme le font les agents de la fonction publique. Mais, on constate quelques absences. Ils ont eu tort de ne pas reprendre le travail. Aujourd’hui (mardi, Ndlr) n’est pas un jour férié comme lundi. Ces absents seront surpris de constater qu’une ponction sera faite sur leur paie», confie un cadre d’une entreprise qui a requis l’anonymat. Ici aussi, les employés n’ont pas tenu à garder leurs agents tard. Déjà à 15h30, ouvriers comme employés de l’administration ont arrêté leurs activités sur injonction des patrons. «Compte tenu de la situation qui prévaut, nos supérieurs hiérarchiques nous ont demandé d’arrêter le travail à 15h30 au lieu de 18h», explique un employé de la Sodeci qui ne tarde pas à emprunter un gbaka pour N’Dotré où il réside. Un autre travailleur de la zone industrielle confirme cette information. L’espace où stationnent les gbaka, les taxis communaux et l’arrêt de bus de la Sotra sont pris d’assaut par les travailleurs. Personne ne voulant se retrouver dehors en cas de trouble.

Nimatoulaye Ba K. Anderson
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