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Politique Publié le jeudi 4 novembre 2010 | L’expression

Election présidentielle/Résultats partiels : Les militants du Pdci en colère prennent Mady en otage

© L’expression Par Prisca
Contentieux judiciaire - Alphonse Djédjé Mady donne la position du RHDP
Jeudi 26 août 2010. Abidjan, Maison du parti, à Cocody. Le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) anime une conférence de presse
La journée d’hier a été difficile pour les militants du Pdci et particulièrement pour le secrétaire général du parti, Alphonse Djédjé Mady. Les résultats partiels de la présidentielle ont soulevé le courroux des militants qui ont pris le Dnc de Bédié en otage au siège du parti.

Les mots étaient durs et les militants, irrités par les résultats partiels de l’élection présidentielle du 31 octobre, voulaient en découdre avec le patron de la campagne de leur candidat, Alphonse Djédjé Mady. Pendant de longues minutes, le secrétaire général du parti doyen a été pris en otage au siège du Pdci. L’ambiance était vive. Les visages de funérailles, le ton élevé et agressifs, les nombreux militants qui ont pris d’assaut le Qg de campagne de Bédié ont eu du mal à contenir leur colère face à la «débâcle» du Pdci. «Vous avez pris l’argent de Bédié et vous avez vendu nos votes. Vous avez intérêt à agir maintenant pour arrêter la mascarade électorale du Fpi. Sinon vous allez nous trouver sur votre chemin», avertissaient-ils les cadres qui empressaient les pas pour assister à une réunion de crise avec Djédjé Mady. Le temps passe et le mercure monte. Totalement tétanisées par la douleur, les militantes fragiles ne supportaient plus le poids de leurs émotions. Les larmes et les pleurs ont commencé à fuser. L’atmosphère est indescriptible. Chacun y va de son commentaire et se déchargent sur les responsables de la campagne du candidat du Pdci. «Ce sont des corrompus, des méchants. Cette fois Djédjé Mady et ses amis ne s’en tireront pas comme çà», pouvait-on entendre ici et là. Cette menace sera mise à exécution quand l’accusé principal, Djédjé Mady, au terme de sa réunion, décide de quitter le siège. Le temps de prendre place à bord de son véhicule de commandement, que les militants ont fermé à double tours les portes du siège. «Personne ne sort d’ici. Il faut qu’il nous explique ce qui s’est passé. Sinon il ne sort pas», sont-ils restés catégoriques. Pendant de longues minutes, la garde rapprochée du Sg du Pdci tente de faire entendre raison aux manifestants. Mais rien n’y fit. Djédjé Mady décide d’aller au front. Cependant, il bute sur l’intransigeance des jeunes révoltés et se résout à se refugier dans son bureau. Entre ces entrefaites, la jeunesse de la société civile, proche du Pdci, conduite par Zié Coulibaly Daouda, monte au créneau et produit une déclaration. «Un braquage électoral est en train de s’opérer en Côte d’Ivoire. Nous interpellons la communauté internationale et disons que les résultats proclamés par la Commission électorale sont nuls et de nuls effets», a indiqué Zié Daouda. Pendant ce temps KKB s’enferme dans une salle pour une séance de travail avec les techniciens qui étaient au labo pour tenter de comprendre la situation. Les jeunes ne décolèrent pas et la tension demeure vive. Djédjé Mady a été délivré par un appel lancé par un militant. «Le président Bédié nous appelle chez lui. Il va nous parler. Tous chez Bédié», a-t-il recommandé sous les applaudissements de ses camarades. Le cap est mis sur le domicile de N’zueba sous escorte policière. Même la pluie qui s’est abattue sur Cocody n’a pas entamé l’ardeur de militants à entendre leur champion qui étaient occupé à des rencontres avec les diplomates et les religieux. Après plus de 2 heures d’attente, un groupe a été invité à la table du sphinx de Daoukro. «Le président Bédié nous demande de rentrer chez nous. Il dit que la nuit porte conseille et que demain (Ndlr : aujourd’hui) il nous donnera le mot d’ordre», affirme un des participants à la rencontre avec le candidat du Pdci. «Nous ne voulons pas. Nous voulons le mot d’ordre ici et maintenant ou bien nous ne bougeons pas», répond la foule. Au moment où nous quittions les lieux, les militants étaient encore sur leur position.

Lacina Ouattara
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