Les organisations féminines impliquées dans l’observation électorale invitent les candidats à ne pas verser dans la violence au moment où la Cei livre les résultats. Selon la présidente de cette plate-forme d’Ong, les leaders doivent se plier au résultat du vote des Ivoiriens. « Nous lançons un appel particulier à tous les candidats de conserver l’esprit fair-play qui prévaut depuis le début du processus électoral. Force doit rester au droit », a déclaré hier au Plateau Mme Salimata Porquet. Puis d’ajouter : « Ce n’est pas un individu qui gagne mais la Côte d’Ivoire qui sortira vainqueur. Nous devons préserver la paix ». Cet appel est également adressé aux électeurs invités à demeurer « calmes et sereins » devant le verdict des urnes pour la « consolidation » de la paix après huit années de crise. Dans cette déclaration, la coordinatrice des organisations féminines et autres organisations de la société civile a fait le bilan des missions d’observation envoyées sur le territoire le 31 octobre. Elle a fait ressortir des défaillances qui ont entaché le bon déroulement du scrutin qui a enregistré un taux de participation « record » de 80%. Les stickers étaient insuffisants, les représentants des candidats indépendants étaient majoritairement absents, les urnes n’étaient pas scellées, le personnel électoral était insuffisant et n’était pas qualifié, a-t-elle fait remarquer. A ce tableau, il faut ajouter la lenteur dans la collecte des données et le retard constaté dans l’acheminement des procès verbaux (PV). Pour le second tour qui se profile à l’horizon, les Ong fait plusieurs recommandations pour éviter ces problèmes. Elle conseille la maîtrise de la procédure électorale par la formation de tous les acteurs impliqués dans le scrutin, la lutte contre les bulletins nuls par la sensibilisation des électeurs. Autre lacune à corriger: prévoir un éclairage suffisant dans les bureaux de vote, acheminer dans un délai raisonnable les résultats vers les Commissions électorales locales. Dans cette grisaille, Mme Salimata Porquet a noté des points de satisfaction notamment la présence dissuasive des éléments issus des Forces de défense et de sécurité (Fds), du Centre de commandement intégré, de l’Onuci qui ont observé une « stricte » neutralité dans les opérations de vote.
Nomel Essis
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