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Politique Publié le vendredi 5 novembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Brimés par le Fpi pour avoir voté Bédié : Qui va sauver les Baoulé ?

Les faits se déroulent dans la localité d'Adebem, dans la sous-préfecture de Sago (Sassandra) plus précisément dans le village du directeur de cabinet adjoint du ministre de la Défense, Balé Dapleu Lazare. Pour avoir osé voter le candidat du Pdci-Rda, la communauté baoulé dudit village a essuyé des représailles de la part des populations autochtones. Bilan de ces affrontements, 4 blessés graves encore hospitalisés, des habitations détruites, des appareils électro-ménagers saccagés.
Hier, "Le Nouveau Réveil" faisait état d'acte de violences similaires, dans un village de Bouaflé, Blanfla, où en l'absence des hommes partis au champ lundi, de jeunes gouro ont mené une expédition punitive dans ledit village. Cassant et détruisant tous les biens des villageois avant de se retirer paisiblement non sans préciser qu'ils reviendront.
A Issia, Saïoua, Soubré, Sinfra, " les Baoulé de la diaspora " n'ont pas connu des lendemains d'élections paisibles. Eux aussi ont subi des représailles. Pour avoir voté Bédié au lieu de choisir Gbagbo. Le vote ne serait donc plus libre. Ces baoulé sont des citoyens entièrement à part. Et on les traite comme tels, dans l'indifférence quasi-approbateur du pouvoir Fpi. Parce qu'au fond, ils se disent sûrement que même s'ils n'ont pas autorisé ces forfaits, cela les arrange puisqu'ils tentent par la force à réorienter le vote de ces communautés qui se sont "exilées" pour les besoins du travail. Bien entendu, ces actes rétrogrades ne peuvent que susciter colère et révolte chez les cadres baoulé des villes. Car cela ne fait pas forcément plaisir d'entendre que ses parents sont pourchassés, spoliés de tout et agressés parce qu'ils ont opéré un choix le jour du vote et que leurs "tuteurs" n'ont pas apprécié. Nous sommes au 21e siècle et cela ne peut pas continuer. Car dans un sursaut d'exaspération, les Baoulé de Yamoussoukro ou de Bouaké pourraient mener des actions de représailles contre les communautés bété ou gouro vivant dans ces villes. La démocratie est le lieu des débats et non celui des ébats et des combats. A défaut de convaincre avec des arguments, il faut éviter de recourir à la violence.
Akwaba Saint Clair*



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