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Politique Publié le vendredi 5 novembre 2010 | Soir Info

Scrutin du 31 octobre 2010 - Des jeunes du Pdci ont protesté dans les rues, hier

© Soir Info
Présidentielles : Le PDCI dénonce des fraudes lors des élections
Jeudi 04 novembre 2010. Abidjan, Cocody
La démission de Youssouf Bakayoko exigée
Des jeunes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ont protesté hier 4 octobre 2010, dans les rues de Cocody contre les résultats du premier tour du scrutin annoncés par la Commission électorale indépendante (Cei) . Il était plus de 11H 30, lorsque plusieurs dizaines de manifestants, à l’appel de Zié Coulibaly Daouda, président de la fondation Espoir Pdci ont occupé le carrefour « Saint Jean » pendant au moins une heure, perturbant ainsi la circulation. Coup de sifflet et chants hostiles à Laurent Gbagbo et au président de la Cei. D’ailleurs, ces marcheurs ont exigé la démission de ce dernier, l’accusant de corruption, notamment. On a observé une explosion de joie des frondeurs, à un moment donné de la manifestation. Une information venait d’être donnée selon laquelle Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr) soutiendrait le Pdci dans sa « rébellion ». « Ado dit qu’il ne
reconnait pas Gbagbo comme adversaire au second tour, mais plutôt Bédié », a soutenu une militant, au comble de sa joie. A 12h 10, le préfet de région Sam Etiassé arrive sur les lieux. Il tente une médiation afin que ces militants libèrent ce carrefour stratégique. Sans succès. « Ça suffit regagnez votre siège », a ordonné Commissaire Kamagaté Z. Devant l’entêtement des manifestants à rester dans les rues, l’autorité policière a lâché: « Vous savez bien les manifestations de rues sont interdites. Mais pour la circonstance, on vous a permis de marcher. Mais, il ne faut pas exagérer. Quand notre hiérarchie nous donnera des instructions, nous les appliquerons à la lettre. Ne dites pas que je ne vous ai pas prévenu ». Partant, ces militants du Pdci ont peu à peu commencé à se disperser. Au siège de ce parti où nous nous sommes rendu, Coulibaly Zié Daouda a animé une conférence de presse à 13 h, au cours de
laquelle il a appelé les militants du Pdci à maintenir la pression. « Nous avons invité nos militants à un conclave extraordinaire suivi d’une marche improvisée du siège du Pdci jusqu’au rond point de Saint Jean, encadrée par la Police nationale. Nous resterons dans les rues jusqu’à ce qu’on obtienne le recomptage des voix. Nous n’accepterons pas qu’on nous vole notre victoire », a-t-il souligné. A la question de savoir si ces actions bénéficient de la caution du parti, Coulibaly Zié a fait la réponse suivante: « Je suis en phase avec Bédié et c’est l’essentiel ». Il a, par ailleurs, voulu couper court aux rumeurs selon lesquelles le président Bédié ne serait pas au mieux de sa forme. « Le président Bédié va bien. J’ai même discuté avec lui par téléphone, sur interphone, pendant qu’il était à table, hier (3 novembre, ndlr). », a soutenu le président de ce mouvement de soutien à Konan Bédié.
Après cette rencontre, nous avons aperçu de l’autre côté de la cour, Konan Kouadio Bertin dit KKB, président de la jeunesse du Pdci qui entretenait un groupe de jeunes. A l’entendre, l’heure n’est pas à des manifestations de rue. « Nous devons rassembler des preuves et pour cela nous avons besoin de sérénité mais votre comportement ne permet pas de travailler. Vous empêchez Djédjé Mady de venir au siège, vous le menacez, vous voulez le frapper. Comment voulez-vous que nos revendications aboutissent », a-t-il fustigé. Dans l’après-midi, les manifestants ont tenté une autre sortie en direction de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), perturbant ainsi la circulation dans tout le périmètre. Ils n’ont pu franchir le carrefour de la cité rouge où ils ont érigé une barricade. A 17h le préfet Sam Etiassé assisté du commissaire Kamagaté a procédé à la levée des différentes barrages et la circulation a
repris aussitôt. Ces manifestations encadrées par la Police, il faut le souligner, ont fort heureusement enregistré aucun heurt. Notons enfin des témoignages recueillis se rapportant à des représailles que subiraient des populations dans certaines localités, par rapport à leurs choix électoraux.

Jonas BAIKEH
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