Il vient en onzième position (5.967 voix) juste après un Innocent Anaky Kobena (10.594 voix) qu’on espérait voir à un meilleur emplacement. Dolo Adama a fait la preuve que sous des airs d’amuseur public, se trouvait un personnage au projet politique plus ou moins sérieux.
Déceptions. On citera inévitablement Henri Konan Bédié (HKB) à la tête de la plus grande et la plus vielle formation politique : le Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Les sondages les moins optimistes donnaient l’ancien chef d’Etat et son parti présents lors d’un second tour en compagnie de Laurent Gbagbo ou encore d’Alassane Ouattara. Le chef du Pdci a déçu les attentes de milliers de militants et sympathisants qui espéraient un retour prochain du parti cinquantenaire au pouvoir. Le fait pour HKB d’avoir laissé à l’adversaire (Laurent Gbagbo) lui ravir des bastions tels que Abengourou, Mbatto, Aboisso, Gd-Bassam…est synonyme sinon de défaite politique du moins d’affront. Bédié ne s’imaginait certainement pas qu’il occuperait un tel rang (1.165.219 voix, 3e derrière Gbagbo et Ouattara) au point que- comme dans un ultime sursaut d’orgueil- il a appelé au recomptage des voix, arguant que des erreurs de calculs
ont été faits au préjudice du Pdci. Peu importe la suite que donnera le Conseil constitutionnel à ses réclamations, Henri Konan Bédié devrait comprendre que quelque chose s’est comme cassé entre lui et la base. La faute au fait qu’il ait boudé le débat télévisé destiné aux candidats ? Trop réducteur. Les raisons pourraient être davantage profondes. Et qui dit que le Pdci ne fera pas sa toilette au sortir de cette élection…à deux tours.
Au chapitre des déceptions, on adjoindra à Konan Bédié, Francis Vangah Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs et Innocent Anaky Kobena, à la tête du Mouvement des forces d’avenir. L’un parce qu’il participe depuis un certain temps à l’élection présidentielle ; l’autre, parce qu’il donnait tellement de la voix qu’on avait fini par penser qu’il ferait mieux que le 0,23% obtenu.
Le cas du premier- le professeur Wodié- est probablement plus effrayant. En 1995 lorsqu’il s’était présenté contre Henri Konan Bédié, il avait obtenu 3,8% des suffrages exprimés. En 2000, il s’était retrouvé face aux Laurent Gbagbo, Guéi Robert…et avait recueilli 5,7% des votes. Qu’il obtienne en 2010, 0,29% des suffrages, cela ne saurait être considéré comme une progression. Et à 74 ans, il n’est pas écrit qu’il puisse se présenter à une nouvelle élection présidentielle.
Enfin petite déception pour Félix Akoto Yao qu’on avait cru plus consistant que les 4767 voix obtenues soit 0,10% des suffrages. Dans le tableau de classement, il est avant-dernier et vient après des candidats comme Dolo Adama ou Enoh Aka Ndouba. A la différence de ceux-là, Akoto Yao est un habitué des élections puisque député de Sakassou et président du Conseil général de la même localité. Il aurait pu faire mieux que ce bien modeste 0,10% et une 13e place qui a tout l’air de ne pas refléter ses capacités.
Kisselminan COULIBALY
Déceptions. On citera inévitablement Henri Konan Bédié (HKB) à la tête de la plus grande et la plus vielle formation politique : le Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Les sondages les moins optimistes donnaient l’ancien chef d’Etat et son parti présents lors d’un second tour en compagnie de Laurent Gbagbo ou encore d’Alassane Ouattara. Le chef du Pdci a déçu les attentes de milliers de militants et sympathisants qui espéraient un retour prochain du parti cinquantenaire au pouvoir. Le fait pour HKB d’avoir laissé à l’adversaire (Laurent Gbagbo) lui ravir des bastions tels que Abengourou, Mbatto, Aboisso, Gd-Bassam…est synonyme sinon de défaite politique du moins d’affront. Bédié ne s’imaginait certainement pas qu’il occuperait un tel rang (1.165.219 voix, 3e derrière Gbagbo et Ouattara) au point que- comme dans un ultime sursaut d’orgueil- il a appelé au recomptage des voix, arguant que des erreurs de calculs
ont été faits au préjudice du Pdci. Peu importe la suite que donnera le Conseil constitutionnel à ses réclamations, Henri Konan Bédié devrait comprendre que quelque chose s’est comme cassé entre lui et la base. La faute au fait qu’il ait boudé le débat télévisé destiné aux candidats ? Trop réducteur. Les raisons pourraient être davantage profondes. Et qui dit que le Pdci ne fera pas sa toilette au sortir de cette élection…à deux tours.
Au chapitre des déceptions, on adjoindra à Konan Bédié, Francis Vangah Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs et Innocent Anaky Kobena, à la tête du Mouvement des forces d’avenir. L’un parce qu’il participe depuis un certain temps à l’élection présidentielle ; l’autre, parce qu’il donnait tellement de la voix qu’on avait fini par penser qu’il ferait mieux que le 0,23% obtenu.
Le cas du premier- le professeur Wodié- est probablement plus effrayant. En 1995 lorsqu’il s’était présenté contre Henri Konan Bédié, il avait obtenu 3,8% des suffrages exprimés. En 2000, il s’était retrouvé face aux Laurent Gbagbo, Guéi Robert…et avait recueilli 5,7% des votes. Qu’il obtienne en 2010, 0,29% des suffrages, cela ne saurait être considéré comme une progression. Et à 74 ans, il n’est pas écrit qu’il puisse se présenter à une nouvelle élection présidentielle.
Enfin petite déception pour Félix Akoto Yao qu’on avait cru plus consistant que les 4767 voix obtenues soit 0,10% des suffrages. Dans le tableau de classement, il est avant-dernier et vient après des candidats comme Dolo Adama ou Enoh Aka Ndouba. A la différence de ceux-là, Akoto Yao est un habitué des élections puisque député de Sakassou et président du Conseil général de la même localité. Il aurait pu faire mieux que ce bien modeste 0,10% et une 13e place qui a tout l’air de ne pas refléter ses capacités.
Kisselminan COULIBALY
