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Politique Publié le vendredi 5 novembre 2010 | Le Patriote

Y.J Choi à propos de la présidentielle - “J’ai reçu mandat de certifier le résultat de l’élection

© Le Patriote Par Emma
Activités du premier ministre : Guillaume Soro reçoit Choi Young-Jin, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies
Mercredi 6 octobre 2010. Abidjan, Primature.
Dans sa traditionnelle rencontre avec la presse, l’ONUCI s’est félicitée hier à son QG, de l’organisation du premier tour du scrutin. Nous publions les échanges entre Y.J. Choi, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et les journalistes.
Y J Choi : L’élection présidentielle du 31 octobre s’affirme comme un tournant historique dans le processus de paix en Côte d’Ivoire. A ce jour, le peuple ivoirien s`est saisi de l`occasion pour montrer sa maturité et sa détermination à mener à bien ce processus Le taux de participation s’élève à plus de 85%, et ceci dans un climat ouvert, libre, juste et transparent. Ensuite, dans l’attente de la proclamation des résultats provisoires par la CEI, les candidats et la classe politique ivoirienne ont montré une maturité et un esprit démocratique dignes de l’action historique du peuple du 31 octobre. Contrairement aux multiples spéculations, les candidats et les partis politiques se sont abstenus d’annoncer eux même les résultats, fidèles en cela à leur engagement et aux principes démocratiques. Le peuple ivoirien et ses dirigeants ont dépassé toutes les attentes concernant le premier tour de l’élection présidentielle. C’est le lieu d’exprimer les compliments et les encouragements de la communauté internationale.
Je me félicite que la CEI ait proclamé, dans les délais qu’elle s’est fixés, les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. A cet égard, je l’invite vivement à œuvrer davantage à la réduction du temps d’attente pour la population et pour les candidats lors de futures échéances électorales. A ce propos, l’ONUCI réitère sa disponibilité à apporter tout son appui à la CEI.
C’est maintenant au tour du Conseil Constitutionnel de recevoir les réclamations, de statuer et de proclamer les résultats définitifs du scrutin du 31 Octobre. Les voies juridiques et démocratiques sont largement ouvertes et disponibles. Pour cette raison, je réitère ma conviction qu’aucun candidat n’aura recours aux moyens non démocratiques pour exprimer ses positions quant au résultat du scrutin.

Est-ce que la demande par le PDCI du recomptage des bulletins de vote est une préoccupation ? Et quelles sont selon vous, les améliorations que la CEI pourrait introduire dans son travail avant le second tour ?
YJ C : Concernant la demande du PDCI, il revient à la CEI et au conseil constitutionnel de statuer sur cette réclamation. Nous sommes concernés évidemment si le PDCI recourt aux moyens non-démocratiques. Mais nous sommes rassurés car jusqu’à ce jour, nous n’avons noté aucun signe dans une telle voie. En ce qui concerne les améliorations, on a vécu deux jours pendant lesquels il n’y avait pas de résultats. Il y avait le silence. Peut-être que c’est une voie sur laquelle on peut réfléchir pour faire mieux aux prochaines échéances.

Monsieur Choi, vous avez dit que vous feriez une certification à chaque étape du processus. Vous avez certifié le déroulement des élections. La dernière fois, vous aviez dit que la conférence de presse que vous avez tenue constituait une certification. Est-ce qu’on peut considérer que cette conférence de presse que vous êtes en train de donner est la certification du résultat de l’élection présidentielle ? Je vous remercie.
YJC : Merci. Il faut d’abord clarifier un malentendu assez largement répandu. Le mandat de certification que j’ai reçu du conseil de sécurité ne prévoit pas une certification à chaque étape. Il prévoit que je certifie que toutes les étapes des élections fournissent les meilleures garanties pour une élection ouverte, libre, juste et transparente. Cela veut dire que je dois utiliser mon mandat de certification pour sauvegarder le processus ainsi que le résultat. C’est une opération assez délicate puisque je dois certifier explicitement le résultat ainsi que la liste électorale définitive. C’est le mandat que j’ai reçu d’ailleurs du conseil de sécurité. La certification explicite ne concerne que deux étapes : la liste électorale définitive et le résultat. Entre temps, il faut que j’accumule étape par étape pour la certification explicite que je ferai s’agissant du premier tour après que les ivoiriens auront terminé. Entre temps il faut que je fasse un constat positif ou moins positif de chaque étape de la campagne, du déroulement des élections elles-mêmes, ainsi que l’action de la commission électorale et en faire une évaluation. Additionnant tout cela, j’arrive à la certification explicite. Donc il s’agit d’une étape pour sauvegarder les résultats du premier tour présidentiel.

Dans le cadre de la campagne qui va s’ouvrir pour le second tour, est-ce que vous aurez une attention particulière à la rhétorique politique qui sera employée dans le cadre de cette campagne ? Je pense notamment à la question d’éventuelles dérives un peu xénophobes ou ethniques dont on a vu quelques prémices dans la première partie de la campagne. Est-ce que l’ONUCI aura une attention particulière à cette question ?
YJC : En effet, dans les conflits et dans les situations dans les autres pays africains il y avait eu de tels cas. Les difficultés qui sont basées sur des polémiques ou des dérives verbales de nature ethnique et religieuse. Heureusement qu’en Côte d’Ivoire jusqu`à maintenant, nous n’avons pas vécu une telle tragédie. Ceci pourrait être attribué à plusieurs éléments positifs. Je voudrais surtout profiter de cette occasion pour rendre hommage aux acteurs politiques et aux candidats qui n’ont pas utilisé ces polémiques incendiaires. Cela a pu être évité grâce notamment à l’action des leaders religieux que j’ai plusieurs fois rencontrés. Les catholiques, les musulmans et les protestants ont travaillé ensemble pour empêcher que cette polémique surgisse. Cela aurait pu dans ce cas, envenimer le climat politique et le processus électoral. J’ai confiance aux politiques ivoiriens et aux dirigeants religieux dans ce pays.

C’est en complément à la question qui a précédée la dernière. Concernant la certification, est-ce que cette tâche revient au Conseil constitutionnel ou à l’ONUCI ?
C’est un mandat que j’ai reçu personnellement de la part du Conseil de Sécurité en tant que Représentant spécial.


Premier tour de l’élection présidentielle
La plate-forme de la société civile se félicite du bon déroulement du scrutin
Les satisfecits, quant au bon déroulement du premier tour du scrutin présidentiel, continuent de pleuvoir. Après l’Union européenne, l’Union africaine, la CEDEAO, les observateurs internationaux, la Convention de la société civile, c’est au tour de la Plate-forme de la société civile de féliciter la Commission électorale indépendante pour le bon déroulement du premier tour de l’élection présidentielle. Au cours d’un déjeuner-débat avec la presse hier, M. Lucien Tapé Mambo a salué la performance de la CEI dans l’organisation du scrutin. Selon le président de la plate-forme de la société civile, le vote du dimanche dernier s’est déroulé selon les normes démocratiques, dans l’ensemble. Malgré quelques petits problèmes au niveau de l’organisation. Il a également salué la grande mobilisation du peuple de Côte d’Ivoire pour ce scrutin qui a permis d’obtenir un taux de participation de plus de 80%. Quant au dépouillement, il s’est déroulé, aux dires du conférencier, dans de bonnes conditions. « Le dépouillement s’est fait dans la discipline devant les représentants des partis politiques présents et de nombreux observateurs nationaux et internationaux, à l’issue duquel un procès verbal a été dressé et soumis à la signature des représentants de la CEI et des partis politiques », a-t-il noté. Aussi a-t-il invité les partis politiques qui contestent les résultats du vote à recourir aux voies légales et démocratiques. M. Lucien Tapé Mambo a reconnu que la mission d’observation de la plate-forme de la société civile ne s’est limitée que dans le District d’Abidjan. Mais il a justifié cela par le retard qu’a pris le financement de la mission. Il a d’ailleurs profité de cette opportunité pour féliciter et remercier le PNUD qui s’est fortement impliqué dans le financement des missions d’observation. « Nous remercions également tous les observateurs internationaux dont la plupart sont venus de très loin pour nous apporter leur aide », a indiqué M. Mambo. Avant de féliciter, pour terminer, les candidats « pour leur esprit de fair-play ».
Jean-Claude Coulibaly


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