La Fondation ivoirienne pour les droits de l`homme et la vie politique (Fidhop) a rendu public au cours d`une conférence de presse, hier, à son siège sis à la Riviéra-Atoban, le bilan du scrutin du 31 octobre 2010 en Côte d`Ivoire. Dans son rapport, le président-fondateur de la Fidhop, Dr Boga Sako Gervais, au-delà de son appréciation sur le bon déroulement du scrutin, a relevé de graves irrégularités dans certaines localités. Il a d`abord relevé " des lenteurs et des improvisations dans l`exécution de leurs tâches par certains présidents de bureaux de vote et leurs accesseurs sur le terrain ". Pour lui, cela est dû au mauvais recrutement et la formation peu rigoureuse de ces agents de la Cei. Il s`est aussi indigné de " la confiscation par le personnel électoral des documents électoraux dans certaines localités, justes après le dépouillement, pour des problèmes de perdiems ". Toujours à propos des notes négatives, la Fidhop a constaté " une opacité dans la mise en œuvre des méthodes de comptage des voix " Pour Dr. Gervais Boga Sako, il existe " un doute sur le double procédé de comptage utilisé : comptage manuel et électronique. ". Il a aussi déploré " le convoyage pénible des procès verbaux " car, pour lui, " malgré les dizaines de milliards mis à la disposition de la Cei et l`assurance que cette structure a donnée à la communauté nationale et internationale d`organiser au mieux cette élection, la Fidhop est surprise de constater que cette étape non moins importante ait été mal organisée par la Cei ". Enfin, il a dénoncé " l`amateurisme confirmé de la Cei ". Il a dit à ce propos : " La Fidhop a noté, à l`occasion de la diffusion des différents résultats, de nombreuses improvisations de la part de la Cei, même dans les moindres détails : que ce soit dans le choix de la personne devant lire les résultats, comme dans celui du cadre approprié. Tous ces balbutiements ont conduit la Cei à dépasser le délai de rigueur prévu par la loi pour proclamer les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle (Article 59 du code électoral), en occultant la publication de certains résultats, tels que ceux des localités de Fresco, de Tiassalé et de la France. Au vu de toutes ces irrégularités, le président de la Fidhop a trouvé fondées et légitimes les réclamations du Pdci et de l`Udpci qui demandent un recomptage des voix : " Les balbutiements que nous avons constatés de la part de la Cei donnent matière à supputations "a-t-il affirmé.
François Konan
François Konan