Déception, colère, frustration, dégoût. Hier les militants du Pdci-Rda et une partie des Ivoiriens ont vécu l'enfer. Henri Konan Bédié ne sera pas au second tour de la présidentielle du fait de la convergence d'un nombre incalculable de facteurs que nous n'allons pas exposer ici aujourd'hui. L'avenir du Pdci-Rda est en jeu, le devenir de la Côte d'Ivoire aussi.
La politique étant la saine appréciation des réalités bonnes ou mauvaises, les militants du Pdci-Rda doivent opérer un choix historique le 28 novembre prochain, date du second tour de la présidentielle, en votant massivement Alassane Ouattara. C'est l'unique alternative pour la survie du Pdci-Rda.
Dans la vie, on peut préparer des combats, les mener avec force, détermination et intelligence. Mais il peut arriver que les choses ne se déroulent pas comme on l'avait espéré. On peut être contrarié par l'issue du combat. Le Président Bédié vient de nous donner une leçon de vie, il a tout donné, il s'est sacrifié. En dépit de son âge, il a parcouru des milliers de kilomètres, répandu le langage de l'espoir et du renouveau d'une Côte d'Ivoire apaisée, réconciliée et prospère. Avec ses propres moyens, il a mené ce dernier combat pour les jeunes de Côte d'Ivoire afin de leur laisser un pays moderne, ouvert sur le monde où chaque enfant pourra évoluer dans un environnement sain, bénéficier du soutien de l'Etat quand il en aura besoin et s'insérer dans la vie socioprofessionnelle dès qu'il en aura les capacités. M. Bédié s'est battu mais il n'a pas obtenu gain de cause. Mieux, on n’a pas voulu qu’il obtienne gain de cause. On aurait tant souhaité que les choses se passent autrement. Hélas, mille fois hélas ! La volonté des électeurs seule n'a pas suffi. Des mains extérieures, invisibles ont travaillé contre le candidat du Pdci. Seul Dieu qui est et qui voit dans le secret sait ce qui s'est passé. Bédié est tombé les armes à la main. Bédié absent du second tour était le scénario rêvé de Gbagbo. Dès lors les militants du Pdci et tous ceux qui se sont mobilisés derrière Bédié doivent entrer au plus profond d'eux-mêmes et se poser la question de savoir où se trouve aujourd'hui l'intérêt du Pdci.
L'intérêt du Pdci aujourd'hui
En réalité, cette question ne méritait pas d'être posée. Etant entendu l'existence du Rhdp et ce qui avait été convenu par les quatre leaders de cette alliance de procéder à un report systématique de voix sur le candidat le mieux placé. Le Président Bédié, qui est un homme de parole, va donner les consignes nécessaires en temps opportun. Mais l'adversaire que nous avons en face est un fin manipulateur. Gbagbo va, au cours de cette campagne du second tour, surfé sur deux arguments pour essayer d'enrayer le report des voix du Pdci vers Alassane Ouattara. La première des choses sera de dire que M. Ouattara est le parrain de la rébellion et la deuxième qu'il a des origines douteuses. Aujourd'hui, les Ivoiriens doivent se montrer capables de dépasser ces clichés rétrogrades. Le président Bédié ne fut lui-même pas accusé par le régime Gbagbo d'avoir financé le Mpigo ? Ne fut-il pas taxé de rebelle pour s'être réconcilié avec Ouattara au sein du Rhdp ? Gbagbo n'a-t-il pas demandé de sanctionner au cours de cette campagne les alliés de la rébellion ? Pour lui, il n'y a pas de quartier à faire, Bédié et Ouattara, c'est bonnet blanc, blanc bonnet.
Les militants du Pdci ne devraient donc pas se laisser attendrir par le nouveau discours que Gbagbo s'apprête à leur servir. Parce que s'ils cèdent, le Pdci est mort. Gbagbo aura l'occasion rêvée pour écraser la tête de ce serpent qui l'empêche de dormir pour de bon.
En aidant M. Ouattara à accéder au pouvoir, le Pdci aura au contraire toute latitude de se refaire, de se reconstituer et de faire sa mue. Le Pdci aura ainsi les moyens de se régénérer et de continuer à jouer un grand rôle sur l'échiquier politique national.
Pour briser ce rêve, la stratégie de Gbagbo est simple. Débaucher des cadres ou des élus du Pdci, leur faire miroiter monts et merveilles. Mais le problème ici, c'est que le Pdci sera sacrifié sur l'autel des intérêts personnels et égoïstes de certains individus. Or, si Ouattara gagne, c'est tout le Pdci qui gagne, c'est tous les cadres du Pdci qui gagnent et surtout les Houphouétistes pourront faire émerger la nouvelle Côte d'Ivoire. Le Pdci est tombé mais il peut se relever, il doit se relever. Et vite ! Reste à prendre et à assumer maintenant.
Akwaba Saint Clair
La politique étant la saine appréciation des réalités bonnes ou mauvaises, les militants du Pdci-Rda doivent opérer un choix historique le 28 novembre prochain, date du second tour de la présidentielle, en votant massivement Alassane Ouattara. C'est l'unique alternative pour la survie du Pdci-Rda.
Dans la vie, on peut préparer des combats, les mener avec force, détermination et intelligence. Mais il peut arriver que les choses ne se déroulent pas comme on l'avait espéré. On peut être contrarié par l'issue du combat. Le Président Bédié vient de nous donner une leçon de vie, il a tout donné, il s'est sacrifié. En dépit de son âge, il a parcouru des milliers de kilomètres, répandu le langage de l'espoir et du renouveau d'une Côte d'Ivoire apaisée, réconciliée et prospère. Avec ses propres moyens, il a mené ce dernier combat pour les jeunes de Côte d'Ivoire afin de leur laisser un pays moderne, ouvert sur le monde où chaque enfant pourra évoluer dans un environnement sain, bénéficier du soutien de l'Etat quand il en aura besoin et s'insérer dans la vie socioprofessionnelle dès qu'il en aura les capacités. M. Bédié s'est battu mais il n'a pas obtenu gain de cause. Mieux, on n’a pas voulu qu’il obtienne gain de cause. On aurait tant souhaité que les choses se passent autrement. Hélas, mille fois hélas ! La volonté des électeurs seule n'a pas suffi. Des mains extérieures, invisibles ont travaillé contre le candidat du Pdci. Seul Dieu qui est et qui voit dans le secret sait ce qui s'est passé. Bédié est tombé les armes à la main. Bédié absent du second tour était le scénario rêvé de Gbagbo. Dès lors les militants du Pdci et tous ceux qui se sont mobilisés derrière Bédié doivent entrer au plus profond d'eux-mêmes et se poser la question de savoir où se trouve aujourd'hui l'intérêt du Pdci.
L'intérêt du Pdci aujourd'hui
En réalité, cette question ne méritait pas d'être posée. Etant entendu l'existence du Rhdp et ce qui avait été convenu par les quatre leaders de cette alliance de procéder à un report systématique de voix sur le candidat le mieux placé. Le Président Bédié, qui est un homme de parole, va donner les consignes nécessaires en temps opportun. Mais l'adversaire que nous avons en face est un fin manipulateur. Gbagbo va, au cours de cette campagne du second tour, surfé sur deux arguments pour essayer d'enrayer le report des voix du Pdci vers Alassane Ouattara. La première des choses sera de dire que M. Ouattara est le parrain de la rébellion et la deuxième qu'il a des origines douteuses. Aujourd'hui, les Ivoiriens doivent se montrer capables de dépasser ces clichés rétrogrades. Le président Bédié ne fut lui-même pas accusé par le régime Gbagbo d'avoir financé le Mpigo ? Ne fut-il pas taxé de rebelle pour s'être réconcilié avec Ouattara au sein du Rhdp ? Gbagbo n'a-t-il pas demandé de sanctionner au cours de cette campagne les alliés de la rébellion ? Pour lui, il n'y a pas de quartier à faire, Bédié et Ouattara, c'est bonnet blanc, blanc bonnet.
Les militants du Pdci ne devraient donc pas se laisser attendrir par le nouveau discours que Gbagbo s'apprête à leur servir. Parce que s'ils cèdent, le Pdci est mort. Gbagbo aura l'occasion rêvée pour écraser la tête de ce serpent qui l'empêche de dormir pour de bon.
En aidant M. Ouattara à accéder au pouvoir, le Pdci aura au contraire toute latitude de se refaire, de se reconstituer et de faire sa mue. Le Pdci aura ainsi les moyens de se régénérer et de continuer à jouer un grand rôle sur l'échiquier politique national.
Pour briser ce rêve, la stratégie de Gbagbo est simple. Débaucher des cadres ou des élus du Pdci, leur faire miroiter monts et merveilles. Mais le problème ici, c'est que le Pdci sera sacrifié sur l'autel des intérêts personnels et égoïstes de certains individus. Or, si Ouattara gagne, c'est tout le Pdci qui gagne, c'est tous les cadres du Pdci qui gagnent et surtout les Houphouétistes pourront faire émerger la nouvelle Côte d'Ivoire. Le Pdci est tombé mais il peut se relever, il doit se relever. Et vite ! Reste à prendre et à assumer maintenant.
Akwaba Saint Clair