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Politique Publié le samedi 6 novembre 2010 | Le Patriote

Yes, we can

Le premier tour de l’ élection présidentielle maintes fois reportées a eu , enfin, lieu le 31 octobre 2010, sans heurts, avec un taux de participation exceptionnel. De l’avis des observateurs tant nationaux qu’internationaux, le scrutin est pacifique, transparent et crédible et ne peut, en conséquence, donner lieu à de sérieuses contestations. De ce qui est des résultats, le candidat à sa propre succession, Laurent Gbagbo et l’opposant Alassane Ouattara qui prend part, pour la première fois, à une élection, vont s’affronter à un second tour quand l’ancien président Henri Konan Bédié doit se contenter, malgré lui, d’appuyer, l’un des deux candidats retenus.
Pour toute intelligence attachée aux valeurs démocratiques et morales, gage de tout développement durable, il importe d’analyser ces résultats et de suggérer des voies qui pourraient conduire au triomphe des valeurs universelles.

Disons-le tout net, la refondation, par ses dérives au niveau des droits humains, de la bonne gouvernance et de l’éthique, a tourné le dos au développement et a poussé les ivoiriens à vouloir un changement qui passe nécessairement par l’opposition. C’est cela, la volonté du peuple. Elle l’a d’ailleurs confirmé par son vote en faveur de cette opposition à hauteur de 60 % quand le président sortant et ses partisans ne totalisent que 38 %.

Mais il semble que les leaders de l’opposition, pour des raisons partisanes, n’ont pas su répondre aux attentes du peuple en présentant un candidat unique. Un autre rendez-vous est donc donné au peuple pour exprimer sa volonté.

En allant aux élections en rang dispersé comme ils l’ont fait, les partis de l’opposition se sont donné l’occasion de se faire une idée de leur poids politique. Chacun a été servi mais aussi, hélas, présenté dans sa nudité, au monde entier. L’on a pu se rendre compte, en dehors de toutes autres considérations, que les différents partis sont soutenus par des groupes régionaux voire ethniques.

Très vite, se pose aux intelligences favorables au changement, la question de la capacité des leaders de l’opposition à porter les idéaux qu’elles défendent eu égard au fait que ceux-ci apparaissent comme les représentants de leurs ethnies au lieu d’être perçus comme des combattants de liberté, de justice, d’éthique en d’autres termes, porteurs de projet de société. La difficulté majeure, c’est que les populations doivent retourner aux urnes pour voter qui ? Le candidat d’un groupe ethnique ou le candidat qui incarne le mieux les valeurs poursuivies ?
Dans ce dilemme, si l’on n’y prend garde, la refondation sera légitimée et aura les mains libres pour conduire le pays tout droit au plus profond de la fosse, plus bas que là où il se trouve.
Face à l’histoire, il est de la responsabilité des leaders de l’opposition notamment d’ Alassane Ouattara, de dire clairement à la nation, qu’il est le candidat du changement et non seulement celui du RDR, en envoyant des messages forts au peuple qui a besoin d’être rassuré.

D’abord, l’on est en droit de s’attendre au renforcement de la cohésion et de l’union au sein de l’opposition. A ce niveau, le meilleur signal serait la transformation du RHDP en parti politique. Le sacrifice semble énorme mais en termes de perspectives le gain est énorme pour tous les partis signataires. Ainsi Alassane Ouattara de façon formelle, ne serait plus le candidat du RDR mais celui de toute l’opposition.

Ensuite, pour bien faire les choses, Henri Konan Bédié pourrait se voir proposer la Présidence du nouveau parti de droite ainsi créé.

Enfin, le RDR devra faire un autre sacrifice en proposant la Primature à un autre cadre avéré du PDCI comme Charles Konan Banny pour des questions de géo- politiques.

Ce dont il s’agit, il est question de constituer une véritable machine électorale pour soutenir le candidat de droite encore en course et capable d’apporter le changement souhaité. En agissant ainsi, l’opposition répondra aux attentes du peuple et mettra fin à ses souffrances. Oui, nous le pouvons pour ne pas dire : Yes, we can.

Yao Jean
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