La tension était montée d’un cran, vendredi dernier, entre les agents distributeurs des cartes nationales d’identité et d’électeur et les autorités préfectorales de Gagnoa. L’atmosphère était d’autant plus lourde que la police était obligée d’user de moyens conventionnels pour disperser les manifestants qui entendaient, coûte que coûte, entrer en possession de leurs perdiems. N’ayant pas apprécié l’intervention des forces de l’ordre, ils ont riposté par des jets de pierres et autres projectiles. Cependant, les forces de défense et de sécurité ont réussi à les repousser. L’odeur des bombes lacrymogènes restait encore persistante dans l’air quelques instants après la manifestation. Sur l’artère principale qui passe devant la préfecture, la voie était jonchée de nombreux cailloux. Signe manifeste de la détermination des agents distributeurs. A l’origine de ce mécontentement, les agents distributeurs des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur dans la région de Gagnoa ne sont pas contents. La raison de leur mécontentement : le non-paiement des primes à l’issue de 10 jours de distribution des cartes afférentes aux élections. Ils ont traduit leur ras-le-bol, à travers une manifestation dans la cour de la préfecture, vendredi dernier. Car, selon eux, cela fait le troisième rendez-vous que leur donne l’autorité administrative sans toutefois leur donner satisfaction. Les véhicules de transport en commun et parfois des personnels étaient obligés d’éviter le, théâtre des opérations, de peur de tomber dans une embuscade et faire les frais des mécontents. De source proche des manifestants, ils ont droit à 5 mille francs par jour. Somme qu’il faut multiplier par le nombre de jours d’activité. C’est donc à la somme de 50.000 Fcfa qui s’attend chacun des agents. Les manifestants ont promis revenir à la charge aujourd’hui si, d’ici là, rien n’était fait pour les apaiser.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa
