Le conseil juridique du Pdci est monté hier au créneau pour prendre le contre pied de l’affirmation du président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, relative à l’inexistence de plainte dans le processus qui a conduit à la validation des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle.
Réponse du berger à la bergère. Le conseil juridique du parti doyen a contrarié hier, à la maison du Pdci, l’affirmation du président du Conseil constitutionnel relative à l’absence d’une plainte des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre sur la voie de la validation des résultats du 1er round de la compétition électorale. Selon Me Blessy Chrysostome, qui a co-animé une conférence de presse avec Me Ahobaut Claude et Me Charles Konan, le Pdci a bel et bien déposé une requête aux mains de l’institution de Paul Yao N’dré le samedi 6 novembre à 19 h20. « A la date du samedi 6 novembre 2010, le Pdci par le ministère de Me Richmond N’da, huissier de justice près du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau s’est rendu au siège du Conseil constitutionnel à l’effet de servir au président de ladite institution la requête aux fins de réclamations du candidat, Henri Konan Bédié», a-t-il indiqué. Cependant, a-t-il poursuivi, les choses ont coincé quand l’émissaire de N’zueba, qui a été sommé d’attendre, est resté sans interlocuteur durant toute la soirée. Il a fallu, a ajouté le vice-président du conseil juridique du Pdci, que le candidat du Pdci, mis au parfum de la malice du juge électoral, prenne langue avec lui pour décanter la situation. «Suite à un appel téléphonique du président Bédié, le président du Conseil constitutionnel a fait recevoir l’huissier de justice qui a servi la requête», a-t-il apporté la réplique au professeur de droit, avant d’affirmer: « Paul Yao N’dré n’a pas dit la vérité aux Ivoiriens samedi sur le plateau du journal télévisé de 20 h lors de la validation des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Pour lui, l’ignorance d’une requête avant de rendre une décision de justice tord le cou au droit et ouvre les portes aux périls qui planent sur la Côte d’Ivoire en cette période sensible. Mais que peut faire le Pdci après la décision du Conseil constitutionnel? «Nous attendons de voir si Choi, représentant spécial du Sg de l’Onu en Côte d’Ivoire, qui a été saisi par le Pdci, va certifier les résultats. Nous ne devons pas dormir dans les salons. C’est notre droit de dire qu’on n’est pas d’accord», ont-ils annoncé des jours chauds en Côte d’Ivoire. Et les militants du parti démocratique de Côte d’Ivoire qui ont élu domicile au siège sont sur le pied de guerre.
Lacina Ouattara
Lg : Le conseil juridique du Pdci, présidé par Me Ahoussou Jeannot, a apporté la réplique au Conseil constitutionnel.
L’Editorial : Le peuple en face de Gbagbo
Une sanction sans appel. C’est ce que les Ivoiriens ont réservé au chef de l’Etat sortant et candidat à sa succession. Dans les urnes le 31 octobre 2010, les électeurs ont franchement dit non à Laurent Gbagbo. Plus de soixante pour cent des voix se sont portées sur les héritiers de Félix Houphouët Boigny. Pour rester dans la course au deuxième tour, le candidat du Front populaire ivoirien a bénéficié de situations peu démocratiques. Des obstacles dressés devant les électeurs dans de nombreux villages du centre-Ouest et de l’Ouest pour les empêcher de voter, des PV de consolidation en déphasage avec les résultats cumulés des bureaux de vote, des opérations d’enlèvements d’urnes par des factions des forces de l’ordre. La batterie est longue des artifices et subterfuges utilisées pour contrer la présence des deux leaders du camp de l’opposition, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara d’être face-à-face. Les Ivoiriens ne se sont donc pas laissés comptés. Ils ont en mémoire la catastrophique gestion du pays par celui qui a accédé au pouvoir en 2000 à la suite d’une élection tronquée. Ils ont en mémoire les détournements abyssaux dans la filière café cacao, les ressources du pétrole dont les traces sont invisibles dans les caisses de l’Etat. Les Ivoiriens se sont souvenus au moment de cocher une case parmi les quatorze que Gbagbo est l’homme sous le pouvoir de qui des quidams sont venus déverser des déchets mortels sur eux avec la complicité de hauts responsables. Les commanditaires de cette tragédie et les complices locaux n’ont aucunement été iniquités. Ils ont bénéficié de la protection du chef de l’Etat sortant qui a préféré cent milliard à la vérité et la justice. De surcroit, les victimes des déchets toxiques n’ont perçu, pour les rares chanceux que des miettes. Le pactole, contre partie insignifiante de la souffrance collective de centaine milliers d’Ivoiriens est passé ailleurs. Il est allé alimenter des comptes particuliers. Les Ivoiriens n’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié n’ont plus que Gbagbo a installé la côte d’Ivoire, leur pays jadis si respecté, dans le peloton de tête des nations sauvages dans lesquelles le droit et la justice ne sont qu’une vue de l’esprit. Le charnier de Yopougon ! Une horreur, la mère de toutes les horreurs que la Côte d’Ivoire a connues ces dix dernières années. Une cinquantaine de personnes, essentiellement des jeunes gens, criblées de balles et jetées comme des animaux sauvages aux alentours de la prison de la capitale économique. De mémoire d’Ivoiriens, personne ne se souvenait de telles cruautés et ignominies. Sous la pression nationale et internationale, Gbagbo a réussi la prouesse d’organiser un procès à l’issue duquel aucun coupable n’a été trouvé. Preuve de la mascarade, le procureur militaire n’a pas daigné interjeter appel. Dans les urnes, les Ivoiriens se sont rappelés également que l’école n’est plus, depuis les dix ans de Gbagbo, qu’un immense champ de ruine. Les machettes y ont remplacé la plume et la violence est la discipline favorite des élèves et étudiants pris en otage par la Fesci, un syndicat instrumentalisé par le Fpi. Le chômage, la santé hors de prix… les Ivoiriens se sont souvenus ! Et ils ont secoué le joug d’un pouvoir qui aura tout tenté afin de les soumettre, et les obliger à être des serviteurs serviles d’un parti unique de fait. Gbagbo a en effet transformé la radio télévision nationale en une officine de propagande à grande échelle. Une caporalisation par laquelle les chaines publiques n’ont relayé massivement que les discours et les activités de son bord politique. En dix ans, les jeunes et les moins jeunes, étaient destinés à ne voir et entendre que Laurent Gbagbo. Par lui-même ou par ses lieutenants. Une façon par ce matraquage outrancier d’être domestiqué psychologiquement. En parfaits décérébrés, les Ivoiriens devaient suivre servilement la Refondation et voter son chef à la présidentielle. Fort de cette assurance et du pouvoir de l’argent, tout individu a un prix, selon le clan aux affaires, Gbagbo et ses hommes pouvaient avec une arrogance affichée au grand jour affirmer « qu’il n’y a rien en face ». Entendez que l’élection est jouée d’avance et la victoire une simple formalité pour eux. En face de Gbagbo, le peuple de Côte d’Ivoire s’est dressé. Il a dit non ! Et opté pour le changement. Reste à Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeuse et Anaky Kobena à entendre l’aspiration des Ivoiriens. Et se mettre à l’œuvre pour transformer l’essai des Ivoiriens. L’histoire les regarde. Et, ils n’ont pas droit à l’erreur.
D. Al Seni
Réponse du berger à la bergère. Le conseil juridique du parti doyen a contrarié hier, à la maison du Pdci, l’affirmation du président du Conseil constitutionnel relative à l’absence d’une plainte des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre sur la voie de la validation des résultats du 1er round de la compétition électorale. Selon Me Blessy Chrysostome, qui a co-animé une conférence de presse avec Me Ahobaut Claude et Me Charles Konan, le Pdci a bel et bien déposé une requête aux mains de l’institution de Paul Yao N’dré le samedi 6 novembre à 19 h20. « A la date du samedi 6 novembre 2010, le Pdci par le ministère de Me Richmond N’da, huissier de justice près du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau s’est rendu au siège du Conseil constitutionnel à l’effet de servir au président de ladite institution la requête aux fins de réclamations du candidat, Henri Konan Bédié», a-t-il indiqué. Cependant, a-t-il poursuivi, les choses ont coincé quand l’émissaire de N’zueba, qui a été sommé d’attendre, est resté sans interlocuteur durant toute la soirée. Il a fallu, a ajouté le vice-président du conseil juridique du Pdci, que le candidat du Pdci, mis au parfum de la malice du juge électoral, prenne langue avec lui pour décanter la situation. «Suite à un appel téléphonique du président Bédié, le président du Conseil constitutionnel a fait recevoir l’huissier de justice qui a servi la requête», a-t-il apporté la réplique au professeur de droit, avant d’affirmer: « Paul Yao N’dré n’a pas dit la vérité aux Ivoiriens samedi sur le plateau du journal télévisé de 20 h lors de la validation des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Pour lui, l’ignorance d’une requête avant de rendre une décision de justice tord le cou au droit et ouvre les portes aux périls qui planent sur la Côte d’Ivoire en cette période sensible. Mais que peut faire le Pdci après la décision du Conseil constitutionnel? «Nous attendons de voir si Choi, représentant spécial du Sg de l’Onu en Côte d’Ivoire, qui a été saisi par le Pdci, va certifier les résultats. Nous ne devons pas dormir dans les salons. C’est notre droit de dire qu’on n’est pas d’accord», ont-ils annoncé des jours chauds en Côte d’Ivoire. Et les militants du parti démocratique de Côte d’Ivoire qui ont élu domicile au siège sont sur le pied de guerre.
Lacina Ouattara
Lg : Le conseil juridique du Pdci, présidé par Me Ahoussou Jeannot, a apporté la réplique au Conseil constitutionnel.
L’Editorial : Le peuple en face de Gbagbo
Une sanction sans appel. C’est ce que les Ivoiriens ont réservé au chef de l’Etat sortant et candidat à sa succession. Dans les urnes le 31 octobre 2010, les électeurs ont franchement dit non à Laurent Gbagbo. Plus de soixante pour cent des voix se sont portées sur les héritiers de Félix Houphouët Boigny. Pour rester dans la course au deuxième tour, le candidat du Front populaire ivoirien a bénéficié de situations peu démocratiques. Des obstacles dressés devant les électeurs dans de nombreux villages du centre-Ouest et de l’Ouest pour les empêcher de voter, des PV de consolidation en déphasage avec les résultats cumulés des bureaux de vote, des opérations d’enlèvements d’urnes par des factions des forces de l’ordre. La batterie est longue des artifices et subterfuges utilisées pour contrer la présence des deux leaders du camp de l’opposition, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara d’être face-à-face. Les Ivoiriens ne se sont donc pas laissés comptés. Ils ont en mémoire la catastrophique gestion du pays par celui qui a accédé au pouvoir en 2000 à la suite d’une élection tronquée. Ils ont en mémoire les détournements abyssaux dans la filière café cacao, les ressources du pétrole dont les traces sont invisibles dans les caisses de l’Etat. Les Ivoiriens se sont souvenus au moment de cocher une case parmi les quatorze que Gbagbo est l’homme sous le pouvoir de qui des quidams sont venus déverser des déchets mortels sur eux avec la complicité de hauts responsables. Les commanditaires de cette tragédie et les complices locaux n’ont aucunement été iniquités. Ils ont bénéficié de la protection du chef de l’Etat sortant qui a préféré cent milliard à la vérité et la justice. De surcroit, les victimes des déchets toxiques n’ont perçu, pour les rares chanceux que des miettes. Le pactole, contre partie insignifiante de la souffrance collective de centaine milliers d’Ivoiriens est passé ailleurs. Il est allé alimenter des comptes particuliers. Les Ivoiriens n’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié n’ont plus que Gbagbo a installé la côte d’Ivoire, leur pays jadis si respecté, dans le peloton de tête des nations sauvages dans lesquelles le droit et la justice ne sont qu’une vue de l’esprit. Le charnier de Yopougon ! Une horreur, la mère de toutes les horreurs que la Côte d’Ivoire a connues ces dix dernières années. Une cinquantaine de personnes, essentiellement des jeunes gens, criblées de balles et jetées comme des animaux sauvages aux alentours de la prison de la capitale économique. De mémoire d’Ivoiriens, personne ne se souvenait de telles cruautés et ignominies. Sous la pression nationale et internationale, Gbagbo a réussi la prouesse d’organiser un procès à l’issue duquel aucun coupable n’a été trouvé. Preuve de la mascarade, le procureur militaire n’a pas daigné interjeter appel. Dans les urnes, les Ivoiriens se sont rappelés également que l’école n’est plus, depuis les dix ans de Gbagbo, qu’un immense champ de ruine. Les machettes y ont remplacé la plume et la violence est la discipline favorite des élèves et étudiants pris en otage par la Fesci, un syndicat instrumentalisé par le Fpi. Le chômage, la santé hors de prix… les Ivoiriens se sont souvenus ! Et ils ont secoué le joug d’un pouvoir qui aura tout tenté afin de les soumettre, et les obliger à être des serviteurs serviles d’un parti unique de fait. Gbagbo a en effet transformé la radio télévision nationale en une officine de propagande à grande échelle. Une caporalisation par laquelle les chaines publiques n’ont relayé massivement que les discours et les activités de son bord politique. En dix ans, les jeunes et les moins jeunes, étaient destinés à ne voir et entendre que Laurent Gbagbo. Par lui-même ou par ses lieutenants. Une façon par ce matraquage outrancier d’être domestiqué psychologiquement. En parfaits décérébrés, les Ivoiriens devaient suivre servilement la Refondation et voter son chef à la présidentielle. Fort de cette assurance et du pouvoir de l’argent, tout individu a un prix, selon le clan aux affaires, Gbagbo et ses hommes pouvaient avec une arrogance affichée au grand jour affirmer « qu’il n’y a rien en face ». Entendez que l’élection est jouée d’avance et la victoire une simple formalité pour eux. En face de Gbagbo, le peuple de Côte d’Ivoire s’est dressé. Il a dit non ! Et opté pour le changement. Reste à Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeuse et Anaky Kobena à entendre l’aspiration des Ivoiriens. Et se mettre à l’œuvre pour transformer l’essai des Ivoiriens. L’histoire les regarde. Et, ils n’ont pas droit à l’erreur.
D. Al Seni