Le Nord de la Côte d’Ivoire, peuplé majoritairement de Sénoufo et de Malinké, est une zone politiquement favorable au parti de Dramane Ouattara (Ado), le Rdr. Ce Nord, presque totalement musulman a été, depuis l’apparition de Dramane Ouattara sur la scène politique ivoirienne, abreuvé d’arguments ethnocentriques et religieux, arguments qu’affectionne particulièrement M. Ouattara. Les habitants de cette partie de la Côte d’Ivoire ne pouvaient logiquement voter que pour le Rdr. Quant au Centre du pays, à savoir Bouaké et sa région, on a encore une nette domination de la rébellion armée qui dicte sa loi, même si dans certains villages, un semblant de liberté se fait sentir. Etant donné qu’il n’est plus aujourd’hui un secret pour personne que ladite rébellion est l’affaire de Ouattara et de son parti, ce Centre ne pouvait qu’être logiquement favorable au mentor du Rdr. Et la logique, au Nord comme au Centre a été respectée. Ainsi, on a :
Dans le Nord :
Région des Savanes (Korhogo) : Ouattara : 144637
Gbagbo :19312
Bédié :14620
Denguelé (Odienné) :
Ouattara : 58950
Gbagbo : 1617
Bédié : 1587
Bafing (Touba) :
Ouattara : 21561
Gbagbo : 4666
Bédié : 1519
Worodougou (Séguéla) :
Ouattara : 76110
Gbagbo : 6060
Bédié : 3595
Vallée du Bandama (Bouaké): Ouattara : 144637
Bédié : 111881
Gbagbo : 27305
Ouattara a donc gagné les suffrages dans les régions du Nord et dans la Vallée du Bandama, comme cela était prévisible. Toutefois, à y regarder de près, et eu égard aux réalités actuelles, relativement aux conséquences de la crise qui sévit depuis septembre 2002, des questions apparaissent quant à l’ampleur de la victoire de Dramane Ouattara. En effet, les conséquences dramatiques de la guerre dans les zones Centre Nord Ouest (Cno) n’ont pas manqué de bousculer négativement la sympathie des populations de ces zones pour les responsables connus de cette guerre. En plus, il ya l’action du Président Gbagbo, en direction de ces populations ces derniers temps ; sans compter le fait que des caciques du parti de Ouattara ont, il y a peu, quitté ce parti pour rejoindre ce qu’on appelle, à l’occasion de cette élection, «La majorité présidentielle (Lmp).
Au regard donc des résultats de l’élection dans le nord, deux questions s’imposent :
1—Comment le Rdr peut-il faire le plein des voix dans le nord, alors que depuis quelques temps, les populations de cette partie de la Côte d’Ivoire manifestent un véritable raz le bol à l’égard de la rébellion et de ses commanditaires? Les Sénoufo et les Malinké seraient-ils aussi démagogues ou hypocrites ?
2-Comment, avec les visites dans ces régions du chef de l’Etat, candidat à se propre succession, les peuples peuvent-ils lui avoir réservé l’accueil triomphal que l’on a vu, et le renier du jour au lendemain au profit du Rdr ? Tout n’aurait-il été que comédie ?
3-Comment, après toutes les sollicitudes du Président Gbagbo pour les régions sinistrées par la guerre de ses adversaires, les populations de ces régions peuvent-elles lui manifester une telle ingratitude ?
4-Devrait-on comprendre que les Malinké et les Sénoufo ont choisi de rejeter certains des plus illustres de leurs fils, les Fologo, Malick Issa Coulibaly, Koné Dossongui, Lamine Fadiga et j’en passe, au profit d’un personnage sulfureux, dont on peine à voir une seule action de développement dans le Nord ?
Voilà des questions dont les réponses même comportent des raisons d’être inquiet. Au demeurant, on en vient à se perdre en conjectures du genre :
-Et si, en dépit du vote des Sénoufo et des Malinké, le Rdr et ses alliés les rebelles avaient simplement substitué des résultats préfabriqués aux vrais suffrages des populations ? Cela ne serait qu’un jeu d’enfant, dans la mesure où les rebelles, qui ont conservé leurs armes, sont maîtres de tout dans les zones qu’ils occupent.
Alors il me vient l’idée de proposer deux choses pour une stricte surveillance des opérations de vote. Car on ne peut rien attendre de crédible d’une rébellion dont on connaît les tendances cruelles et les pratiques maffieuses. C’est un véritable non sens que de vouloir compter sur ces gens-là pour un vote libre.
-Premièrement :
Que les forces de sécurité investissent massivement les zones Cno. Les soldats du Centre de commandement intégré (Cci) qui seraient de quelques centaines d’hommes, doivent être renforcés en quantité et en armement afin de faire le poids devant les hors-la-loi de la rébellion. Aujourd’hui, où les Ivoiriens ont tout toléré, ce ne serait pas trop de demander à ces gens qu’on appelle abusivement “communauté internationale”, de permettre la liberté de vote aux populations du Nord de notre pays. Ou alors on continuerait de nous prouver, à l’exemple de Jacques Chirac, qu’on reste convaincu que les Africains ne méritent pas la démocratie.
Deuxièmement :
Que tous les fils et toutes les filles des zones Cno se rendent chez eux et y demeurent jusqu’à la fin des élections. Il faut investir massivement les villes et villages de ces zones afin d’assurer la surveillance du scrutin. Car, on ne le dira jamais assez, cette élection en Côte d’Ivoire transcende la seule Nation ivoirienne. Il s’agit d’un des aspects les plus actuels de la libération des peuples dominés depuis la colonisation. Il faut faire barrage à l’impérialisme prédateur, qui se sert des apatrides et autres inconscients ou égoïstes qui sont prêts à brader la terre ancestrale pour un profit personnel. Alors ils n’hésitent pas à faire le pacte avec le diable, ignorant que le diable gagne toujours sur celui qui pactise avec lui.
Nous pouvons sauver notre pays et ouvrir la voie pour d’autres. Rien ni personne ne peut l’empêcher, parce que cela est inscrit dans le plan de Dieu. Faisons seulement chacun ce que nous avons à faire, pour donner plus d’éclat à l’action de notre Seigneur.
Dieu bénisse et protège la Côte d’Ivoire.
Bédi Holy
Dans le Nord :
Région des Savanes (Korhogo) : Ouattara : 144637
Gbagbo :19312
Bédié :14620
Denguelé (Odienné) :
Ouattara : 58950
Gbagbo : 1617
Bédié : 1587
Bafing (Touba) :
Ouattara : 21561
Gbagbo : 4666
Bédié : 1519
Worodougou (Séguéla) :
Ouattara : 76110
Gbagbo : 6060
Bédié : 3595
Vallée du Bandama (Bouaké): Ouattara : 144637
Bédié : 111881
Gbagbo : 27305
Ouattara a donc gagné les suffrages dans les régions du Nord et dans la Vallée du Bandama, comme cela était prévisible. Toutefois, à y regarder de près, et eu égard aux réalités actuelles, relativement aux conséquences de la crise qui sévit depuis septembre 2002, des questions apparaissent quant à l’ampleur de la victoire de Dramane Ouattara. En effet, les conséquences dramatiques de la guerre dans les zones Centre Nord Ouest (Cno) n’ont pas manqué de bousculer négativement la sympathie des populations de ces zones pour les responsables connus de cette guerre. En plus, il ya l’action du Président Gbagbo, en direction de ces populations ces derniers temps ; sans compter le fait que des caciques du parti de Ouattara ont, il y a peu, quitté ce parti pour rejoindre ce qu’on appelle, à l’occasion de cette élection, «La majorité présidentielle (Lmp).
Au regard donc des résultats de l’élection dans le nord, deux questions s’imposent :
1—Comment le Rdr peut-il faire le plein des voix dans le nord, alors que depuis quelques temps, les populations de cette partie de la Côte d’Ivoire manifestent un véritable raz le bol à l’égard de la rébellion et de ses commanditaires? Les Sénoufo et les Malinké seraient-ils aussi démagogues ou hypocrites ?
2-Comment, avec les visites dans ces régions du chef de l’Etat, candidat à se propre succession, les peuples peuvent-ils lui avoir réservé l’accueil triomphal que l’on a vu, et le renier du jour au lendemain au profit du Rdr ? Tout n’aurait-il été que comédie ?
3-Comment, après toutes les sollicitudes du Président Gbagbo pour les régions sinistrées par la guerre de ses adversaires, les populations de ces régions peuvent-elles lui manifester une telle ingratitude ?
4-Devrait-on comprendre que les Malinké et les Sénoufo ont choisi de rejeter certains des plus illustres de leurs fils, les Fologo, Malick Issa Coulibaly, Koné Dossongui, Lamine Fadiga et j’en passe, au profit d’un personnage sulfureux, dont on peine à voir une seule action de développement dans le Nord ?
Voilà des questions dont les réponses même comportent des raisons d’être inquiet. Au demeurant, on en vient à se perdre en conjectures du genre :
-Et si, en dépit du vote des Sénoufo et des Malinké, le Rdr et ses alliés les rebelles avaient simplement substitué des résultats préfabriqués aux vrais suffrages des populations ? Cela ne serait qu’un jeu d’enfant, dans la mesure où les rebelles, qui ont conservé leurs armes, sont maîtres de tout dans les zones qu’ils occupent.
Alors il me vient l’idée de proposer deux choses pour une stricte surveillance des opérations de vote. Car on ne peut rien attendre de crédible d’une rébellion dont on connaît les tendances cruelles et les pratiques maffieuses. C’est un véritable non sens que de vouloir compter sur ces gens-là pour un vote libre.
-Premièrement :
Que les forces de sécurité investissent massivement les zones Cno. Les soldats du Centre de commandement intégré (Cci) qui seraient de quelques centaines d’hommes, doivent être renforcés en quantité et en armement afin de faire le poids devant les hors-la-loi de la rébellion. Aujourd’hui, où les Ivoiriens ont tout toléré, ce ne serait pas trop de demander à ces gens qu’on appelle abusivement “communauté internationale”, de permettre la liberté de vote aux populations du Nord de notre pays. Ou alors on continuerait de nous prouver, à l’exemple de Jacques Chirac, qu’on reste convaincu que les Africains ne méritent pas la démocratie.
Deuxièmement :
Que tous les fils et toutes les filles des zones Cno se rendent chez eux et y demeurent jusqu’à la fin des élections. Il faut investir massivement les villes et villages de ces zones afin d’assurer la surveillance du scrutin. Car, on ne le dira jamais assez, cette élection en Côte d’Ivoire transcende la seule Nation ivoirienne. Il s’agit d’un des aspects les plus actuels de la libération des peuples dominés depuis la colonisation. Il faut faire barrage à l’impérialisme prédateur, qui se sert des apatrides et autres inconscients ou égoïstes qui sont prêts à brader la terre ancestrale pour un profit personnel. Alors ils n’hésitent pas à faire le pacte avec le diable, ignorant que le diable gagne toujours sur celui qui pactise avec lui.
Nous pouvons sauver notre pays et ouvrir la voie pour d’autres. Rien ni personne ne peut l’empêcher, parce que cela est inscrit dans le plan de Dieu. Faisons seulement chacun ce que nous avons à faire, pour donner plus d’éclat à l’action de notre Seigneur.
Dieu bénisse et protège la Côte d’Ivoire.
Bédi Holy