Le président du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) a mis fin à ses fonctions de président. Il a déposé « la clé » hier vendredi 12 Novembre 2010 et ‘’reste disponible pour servir autrement son pays’’. Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.
Les Ivoiriens viennent de se prononcer à travers le premier tour de l’élection présidentielle du 31 Octobre 2010. Les résultats sont connus qui constituent pour nous une véritable débâcle électorale. Je salue et remercie toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Nous pouvons nous féliciter du climat de paix qui prévalu dans l’ensemble. Nous attendons, non sans inquiétude les résultats du deuxième tour. J’ai proposé aux Ivoiriens ma volonté, toujours la même, de paix, de réconciliation nationale et de rassemblement par-dessus les blocs. Les Ivoiriens ont préféré la politique des blocs sources de division et d’affrontements ; et nous sommes aujourd’hui exposés à tous les risques, avec en présence et face à face, les champions des deux blocs antagonistes. J’ai tendu la main du cœur aux Ivoiriens, les Ivoiriens m’ont coupé la main. J’ai proposé la porte du changement, les Ivoiriens en ont refusé la clé, et le chemin de la nouvelle Côte d’Ivoire s’est refermé ; devant, c’est l’impasse. J’ai voulu éteindre le feu, le feu risque de se rallumer. Ce n’est pas bien sûr, ce que je souhaite pour mon pays ; mais pour mon pays, je me dois de mettre en garde. J’ai voulu faire autrement la politique avec un minimum de convictions, de sincérité et de vérité en gardant, un peu, de la naïveté de mon enfance-politique-qui préserve de toutes ces souillures ; ils veulent la même politique à base de régionalisme et de clientélisme. Je n’oublie pas qu’on n’est jamais grand qu’en ayant su être petit. J’ai parlé aux Ivoiriens, je n’ai pas été entendu ; mon message n’a pas été compris ; je n’ai pas été suivi. Je ne suis pas à ma place, je n’ai pas ma place dans cette politique. J’en tire toutes les conséquences, en assumant l’entière responsabilité de cet échec collectif, en ma qualité de président du parti. Pour respecter la volonté ainsi exprimée par les membres du PIT et les Ivoiriens en général pour rester en accord avec ma conscience, et par fidélité à tous ce en quoi je crois, j’ai décidé en homme d’honneur et de devoir de quitter mon poste de président du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT). Je remets ma démission au parti, et je mets fin, dès ce jour, à ma qualité et à mes fonctions de président du PIT, tout en restant disponible pour servir autrement mon pays.
Abidjan le 11 Novembre 2010
Francis Wodié
Les Ivoiriens viennent de se prononcer à travers le premier tour de l’élection présidentielle du 31 Octobre 2010. Les résultats sont connus qui constituent pour nous une véritable débâcle électorale. Je salue et remercie toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Nous pouvons nous féliciter du climat de paix qui prévalu dans l’ensemble. Nous attendons, non sans inquiétude les résultats du deuxième tour. J’ai proposé aux Ivoiriens ma volonté, toujours la même, de paix, de réconciliation nationale et de rassemblement par-dessus les blocs. Les Ivoiriens ont préféré la politique des blocs sources de division et d’affrontements ; et nous sommes aujourd’hui exposés à tous les risques, avec en présence et face à face, les champions des deux blocs antagonistes. J’ai tendu la main du cœur aux Ivoiriens, les Ivoiriens m’ont coupé la main. J’ai proposé la porte du changement, les Ivoiriens en ont refusé la clé, et le chemin de la nouvelle Côte d’Ivoire s’est refermé ; devant, c’est l’impasse. J’ai voulu éteindre le feu, le feu risque de se rallumer. Ce n’est pas bien sûr, ce que je souhaite pour mon pays ; mais pour mon pays, je me dois de mettre en garde. J’ai voulu faire autrement la politique avec un minimum de convictions, de sincérité et de vérité en gardant, un peu, de la naïveté de mon enfance-politique-qui préserve de toutes ces souillures ; ils veulent la même politique à base de régionalisme et de clientélisme. Je n’oublie pas qu’on n’est jamais grand qu’en ayant su être petit. J’ai parlé aux Ivoiriens, je n’ai pas été entendu ; mon message n’a pas été compris ; je n’ai pas été suivi. Je ne suis pas à ma place, je n’ai pas ma place dans cette politique. J’en tire toutes les conséquences, en assumant l’entière responsabilité de cet échec collectif, en ma qualité de président du parti. Pour respecter la volonté ainsi exprimée par les membres du PIT et les Ivoiriens en général pour rester en accord avec ma conscience, et par fidélité à tous ce en quoi je crois, j’ai décidé en homme d’honneur et de devoir de quitter mon poste de président du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT). Je remets ma démission au parti, et je mets fin, dès ce jour, à ma qualité et à mes fonctions de président du PIT, tout en restant disponible pour servir autrement mon pays.
Abidjan le 11 Novembre 2010
Francis Wodié