Les Ivoiriens vont devoir mettre la main à la poche, s’ils souhaitent voir le troisième pont sortir des terres. La raison est toute simple. Les acteurs du marché de l’emprunt se sont montrés réticents vis-à-vis de l’appel de l’Etat, pour diverses considérations.
L’emprunt obligataire lancé par l’Etat ivoirien, dans le courant de juillet 2010, n’a pu donner de résultat satisfaisant. La moisson est maigre ; voire très maigre. Car, sur un montant de 62 milliards de FCFA attendus, seulement 23 milliards de FCFA ont pu être récoltés, malgré un taux d’intérêt incitatif de 7%. Cette absence d’affluence des acteurs du marché de l’emprunt laisse les Ivoiriens sur leur faim. Alors qu’ils s’attendaient à une forte mobilisation de ceux-ci pour mettre à exécution les travaux du troisième pont d’Abidjan, dont la finition devra désengorger les axes routiers et assurer la fluidité de la circulation. Mais que non ! Les Ivoiriens devront eux-mêmes mettre la main à la poche. Et ce, à travers l’Etat qui doit compter sur ses propres ressources intérieures. Une tâche qui ne sera pas aisée pour les Ivoiriens qui devront attendre la fin du processus de sortie de crise pour entreprendre quoi que ce soit.
Des raisons évidentes pour expliquer
l’abstention
Habituée à une tradition de sollicitation des acteurs du marché de l’emprunt, la Côte d’Ivoire s’attendait une grande mobilisation de ceux-ci. L’on visait un dépassement du montant sollicité, comme ce fut le cas lors des précédentes opérations. Mais là, quoique la Côte d’Ivoire ait une bonne réputation sur le marché, due à la crédibilité de sa signature, elle n’y est pas parvenue cette fois-ci. La raison est que les acteurs se sont montrés méfiants. Beaucoup auraient souhaité prendre part à cette opération d’emprunt. En outre, tous ont opté pour la prudence, à cause du climat d’incertitude à l’approche de l’élection. ‘’Si l’opération avait lieu des mois avant l’ouverture de la campagne ou après l’élection présidentielle, tous les titres seraient raclés. Mais à ce stade des choses, aucun investisseur ne peut prendre le risque d’acheter des titres’’, relève un patron d’assurance à Abidjan qui dit avoir observé la même attitude que certains groupes extérieurs qui n’ont pris aucune participation. Outre ce fait, l’opération lancée en Côte d’Ivoire a coïncidé avec d’autres opérations sur la même période.
La Côte d’Ivoire
a une tradition
d’emprunt obligataire
Depuis 2002, les Ivoiriens s’initient à l’emprunt obligataire, un mode de renforcement de l’appareil économique de l’Etat. Ce recours à l’épargne publique fait suite au recul de certains bailleurs de fonds, du fait de la crise. Depuis lors, les opérations d’emprunt ont été couronnées de succès. C’est le cas de l’emprunt obligataire lancé en 2002 dénommé Tpci 7% 2002-2005. Pour cette première expérience, l’Etat de Côte d’Ivoire s’était fixé un objectif financier de 30 milliards de FCFA. A la fin de l’opération, un excédent de 3,98 milliards de FCFA a été réalisé. Ce succès a été possible grâce à la garantie accordée aux souscripteurs, en ce qui concerne la sécurisation et la possibilité d’entrer en possession de leur fonds à la fin de l’opération. En 2003 sous la conduite du Trésor et de la comptabilité publique, il a été lancé sur le marché l’emprunt obligataire, Tpci 6,50% 2003-2006. Pour cette opération, sur un objectif de 30 milliards de FCFA attendus, l’Etat s’en est sorti avec 40,4 milliards de FCFA. Soit un excédent de 10,4 milliards de FCFA. Sur l’ensemble de ces deux opérations, la moisson a été fructueuse. Toutefois, l’Etat de Côte d’Ivoire n’entend pas baisser les bras. Etant donné qu’à cette période, les bailleurs de fonds se sont montrés méfiants vis-à-vis du gouvernement ivoirien leur position. D’où le recours permanent du marché jusqu’au retour des institutions de Bretton Woods. Vu l’efficacité de ce marché, la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) a sollicité les acteurs pour un montant de 12,2 milliards de FCFA. Mais enfin de compte, 10,2 milliards de FCFA, ont été récoltés pour cette société. Il en est de même pour le Port autonome d’Abidjan. Où 33 milliards de FCFA ont été récoltés contre un objectif initial de 25 milliards de FCFA. C’est à cet exploit que l’Etat s’attendait dans le cadre de recherche de fonds pour le 3è pont.
Honoré Kouassi
L’emprunt obligataire lancé par l’Etat ivoirien, dans le courant de juillet 2010, n’a pu donner de résultat satisfaisant. La moisson est maigre ; voire très maigre. Car, sur un montant de 62 milliards de FCFA attendus, seulement 23 milliards de FCFA ont pu être récoltés, malgré un taux d’intérêt incitatif de 7%. Cette absence d’affluence des acteurs du marché de l’emprunt laisse les Ivoiriens sur leur faim. Alors qu’ils s’attendaient à une forte mobilisation de ceux-ci pour mettre à exécution les travaux du troisième pont d’Abidjan, dont la finition devra désengorger les axes routiers et assurer la fluidité de la circulation. Mais que non ! Les Ivoiriens devront eux-mêmes mettre la main à la poche. Et ce, à travers l’Etat qui doit compter sur ses propres ressources intérieures. Une tâche qui ne sera pas aisée pour les Ivoiriens qui devront attendre la fin du processus de sortie de crise pour entreprendre quoi que ce soit.
Des raisons évidentes pour expliquer
l’abstention
Habituée à une tradition de sollicitation des acteurs du marché de l’emprunt, la Côte d’Ivoire s’attendait une grande mobilisation de ceux-ci. L’on visait un dépassement du montant sollicité, comme ce fut le cas lors des précédentes opérations. Mais là, quoique la Côte d’Ivoire ait une bonne réputation sur le marché, due à la crédibilité de sa signature, elle n’y est pas parvenue cette fois-ci. La raison est que les acteurs se sont montrés méfiants. Beaucoup auraient souhaité prendre part à cette opération d’emprunt. En outre, tous ont opté pour la prudence, à cause du climat d’incertitude à l’approche de l’élection. ‘’Si l’opération avait lieu des mois avant l’ouverture de la campagne ou après l’élection présidentielle, tous les titres seraient raclés. Mais à ce stade des choses, aucun investisseur ne peut prendre le risque d’acheter des titres’’, relève un patron d’assurance à Abidjan qui dit avoir observé la même attitude que certains groupes extérieurs qui n’ont pris aucune participation. Outre ce fait, l’opération lancée en Côte d’Ivoire a coïncidé avec d’autres opérations sur la même période.
La Côte d’Ivoire
a une tradition
d’emprunt obligataire
Depuis 2002, les Ivoiriens s’initient à l’emprunt obligataire, un mode de renforcement de l’appareil économique de l’Etat. Ce recours à l’épargne publique fait suite au recul de certains bailleurs de fonds, du fait de la crise. Depuis lors, les opérations d’emprunt ont été couronnées de succès. C’est le cas de l’emprunt obligataire lancé en 2002 dénommé Tpci 7% 2002-2005. Pour cette première expérience, l’Etat de Côte d’Ivoire s’était fixé un objectif financier de 30 milliards de FCFA. A la fin de l’opération, un excédent de 3,98 milliards de FCFA a été réalisé. Ce succès a été possible grâce à la garantie accordée aux souscripteurs, en ce qui concerne la sécurisation et la possibilité d’entrer en possession de leur fonds à la fin de l’opération. En 2003 sous la conduite du Trésor et de la comptabilité publique, il a été lancé sur le marché l’emprunt obligataire, Tpci 6,50% 2003-2006. Pour cette opération, sur un objectif de 30 milliards de FCFA attendus, l’Etat s’en est sorti avec 40,4 milliards de FCFA. Soit un excédent de 10,4 milliards de FCFA. Sur l’ensemble de ces deux opérations, la moisson a été fructueuse. Toutefois, l’Etat de Côte d’Ivoire n’entend pas baisser les bras. Etant donné qu’à cette période, les bailleurs de fonds se sont montrés méfiants vis-à-vis du gouvernement ivoirien leur position. D’où le recours permanent du marché jusqu’au retour des institutions de Bretton Woods. Vu l’efficacité de ce marché, la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) a sollicité les acteurs pour un montant de 12,2 milliards de FCFA. Mais enfin de compte, 10,2 milliards de FCFA, ont été récoltés pour cette société. Il en est de même pour le Port autonome d’Abidjan. Où 33 milliards de FCFA ont été récoltés contre un objectif initial de 25 milliards de FCFA. C’est à cet exploit que l’Etat s’attendait dans le cadre de recherche de fonds pour le 3è pont.
Honoré Kouassi