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Politique Publié le samedi 8 janvier 2011 | Nord-Sud

Phillip Carter III (ambassadeur américain) - “L`offre d`exil à Gbagbo sera difficile avec les sanctions financières”

L'offre d'exil des Etats-Unis à Laurent Gbagbo ne devrait pas durer longtemps. Les dernières sanctions financières sont venues tout compliquer pour le président sortant.

La main tendue des Etats-Unis à Laurent Gbagbo ne durera plus longtemps. Au cours d'un déjeuner de presse, hier, en sa résidence de Cocody, l'ambassadeur américain Phillip Carter III a souligné que Laurent Gbagbo, le président sortant, qui s'accroche au pouvoir, est en train de se fermer toutes les portes de sortie. «L'offre d'exil sera difficile maintenant avec les sanctions financières», a-t-il indiqué. Washington se disait prêt à "envisager" l'accueil aux Etats-Unis de Laurent Gbagbo, s'il le demande, pour aider à mettre fin à la crise ivoirienne. Comme il avait été précisé que toutes ces possibilités risquent de disparaître rapidement, en raison de ce qui se passe sur le terrain, le département du Trésor américain a annoncé jeudi qu'il gelait les avoirs aux Etats-Unis de Laurent Gbagbo ainsi que ceux de sa femme Simone Gbagbo et de trois de ses proches, Désiré Tagro, Pascal Affi N'Guessan et Alcide Ilahiri Djédjé. A en croire le diplomate américain, on peut éviter l'option militaire si Laurent Gbagbo part pacifiquement. Mais si l'option militaire était arrêtée, a-t-il précisé, les Etats-Unis appuieront la Cedeao. A la question de savoir s'il se sentait menacé après la pseudo-crise diplomatique entre le camp Gbagbo d'une part et le Canada et l'Angleterre d'autre part, l'ambassadeur américain a botté en touche. «Si le gouvernement du président Ouattara demande que je parte, ok, je partirai», a-t-il répondu sec. Le conférencier a ensuite justifié la position américaine dans la crise post-électorale :«Pour les Etats-Unis, il est clair que M. Gbagbo doit accepter les résultats du scrutin. Que M. Ouattara est le président élu de Côte d'Ivoire. Il doit partir. Nous voulons voir une sortie honorable, digne pour M. Gbagbo. (…) Après la certification, la Cedeao, l'Union européenne, les Nations Unies ont admis que c'est M. Ouattara qui a gagné ces élections. M. Ouattara est le président élu. C'est dans cette même optique que se placent les Etats-Unis». Le diplomate américain a ensuite salué le bon déroulement des deux tours de la présidentielle. Il a cependant dénoncé les nombreuses violations des droits de l'Homme à Abidjan, et à l'ouest du pays entraînant des vagues de réfugiés au Libéria voisin. «Pour régler le problème, il faut que M. Gbagbo parte. (…) La solution est très simple et en même temps difficile. Il s'agit de convaincre quelqu'un qu'il a perdu les élections. M. Gbagbo doit reconnaître les résultats et partir. Il y a les lois, mais on ne peut pas ignorer les résultats du vote», a-t-il dit. Phillip Carter III estime que les résultats du scrutin sont évidents. Et que la crise institutionnelle entre la CEI et le Conseil constitutionnel sera réglée par le président Ouattara pour éviter les situations de confusion pour l'avenir. Rappelons que Laurent Gbagbo a régulièrement accusé la France et les Etats-Unis de comploter contre lui pour avoir conduit le président de la CEI à l'hôtel du Golf pour proclamer les résultats du scrutin. Le diplomate a précisé qu'il s'agit d'une «accusation fausse». Parce que, selon lui, la réalité est qu'il a retrouvé Youssouf Bakayoko, président de la CEI en ces lieux alors qu'il était allé rencontrer le Premier ministre Guillaume Soro.

Bakayoko Youssouf

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