Des éléments des Forces nouvelles à Odienné ne sont pas contents de leur hiérarchie. Si bien qu'ils ne cachent plus leur mécontentement. « Au moment où tous les éléments sont réunis pour nous donner des ordres, on ne voit rien. Tous les jours, le nombre de morts augmente, nous ne devons pas rester indifférents à ces violations des droits de l'Homme. Nous avons arrêté la guerre quand on nous a laissé entendre que des élections allaient être organisées pour permettre au peuple de choisir son président. Aujourd'hui, c'est chose faite, mais Laurent Gbagbo contre qui nous avons pris les armes, refuse de se soumettre à la volonté des Ivoiriens» , fulmine un caporal. Un autre, un démobilisé, s'indigne et interpelle : « si les chefs ont vendu le Mpci, qu'ils nous le disent ». Un autre interlocuteur qui se désole des tueries de Duékoué clame la capacité des Fn à mettre de l'ordre dans cette ville. « Si Gbagbo continue de se jouer de nous, c'est qu'on lui donne l'impression qu'on doute de nous-mêmes » analyse-t-il l'indécision de ses chefs. Cet autre soldat dit être gonflé à bloc, prêt à en découdre. « Nous sommes toujours disposés à finir avec cette crise si nos chefs nous donnent les ordres », a-t-il asséné.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Tenin Bè Ousmane à Odienné