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Politique Publié le vendredi 21 janvier 2011 | Le Patriote

Les victoires d’ADO sur Gbagbo - Laurent Gbagbo, plus que jamais isolé du monde entier

C’est la grande désillusion dans le camp de Laurent Gbagbo et de ses sbires. Eux qui avaient vite fait de crier victoire, lorsque la Russie, usant de son droit de veto, avait fait bloquer la résolution concernant l’envoi de soldats supplémentaires en Côte d’Ivoire. Gbagbo et ses suiveurs n’ont donc eu que leurs yeux pour pleurer quand, à l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité des Nations unies, a décidé de renforcer son dispositif en Côte d’Ivoire, avec 2.000 nouveaux casques bleus. Une décision qui démontre, une fois de plus, que le président sortant ne bénéficie, en réalité, d’aucune alliance au sein des instances internationales. Et à y voir de près, il n’en pouvait être autrement. En effet, Laurent Gbagbo a fini par convaincre les plus sceptiques, quant au fait qu’il est homme en qui il ne faut jamais faire confiance. Depuis son ascension au pouvoir d’Etat en octobre 2000, dans des conditions qu’il a lui-même qualifiées de « calamiteuses », l’ancien professeur d’Histoire n’a cessé de faire de la roublardise sa principale méthode de gestion. Chose qui lui a valu le surnom de « Boulanger ». Comme le définissait le général Robert Guéi en 2002, Laurent Gbagbo est ce boulanger qui prend plaisir à rouler tout le monde dans la farine. Et aujourd’hui encore, comme « le molosse qui ne change jamais sa déhontée façon de s’assoir », le monde entier se rend compte que Laurent Gbagbo use de la roublardise pour s’accrocher au pouvoir d’Etat. Un pouvoir qu’il a en réalité perdu depuis le 28 novembre dernier, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle donnant le Dr Alassane Ouattara vainqueur, avec 54,10% des suffrages exprimés. Et malgré les tractions ici et là, l’homme ne cesse de tourner en bourrique ces différents interlocuteurs. La dernière victime du « Boulanger » est le Premier ministre kényan, Raila Odinga, médiateur mandaté par l’Union africaine. Celui-ci a eu, par deux fois, sa dose de farine comme bien d’autres de ses devanciers. A eux tous, Gbagbo a prouvé qu’il est un homme à paroles et non un homme de parole. Un homme qui dit « oui » la nuit et « non » le matin. Un tel comportement, bien entendu, ne pouvait que faire perdre toute confiance et toute crédibilité à l’homme. C’est pourquoi, de la CEDEAO au Nations Unies, en passant par l’Union Africaine (UA), Gbagbo ne peut plus compter sur aucun soutien sérieux. Même ses quelques rares amis, notamment l’Angolais José Edouard Dos-Santos, commencent à être embarrassés par ces agissements de « caméléon ». Et comme l’a prévenu le général nigérian Oluseyi Petinrin, le président sortant et ses suiveurs seront certainement surpris de voir les soldats de l’ECOMOG atterrir en Côte d’Ivoire sans qu’un seul chef d’Etat au monde ne lève le petit doigt, ne serait-ce que pour exprimer des compassions. Ce jour-là encore, les Refondateurs n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Diawara Samou

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