Lors de son point de point tenu le mardi 25 janvier 2011, le porte-parole du Quai d’Orsay commenté les derniers développements de l’actualité ivoirienne tout en réaffirmant la position de la France dans la crise postélectorale qui prévaut en Côte d’Ivoire. Ci-dessous ses échanges avec la presse.
Sur la Côte d’Ivoire, j’ai un peu de mal à comprendre la cohérence de la position française. Depuis le début de la crise, on dit que l’on soutient la position des Africains, etc.… et coup sur coup on a deux déclarations, une de Mme Alliot-Marie, une du président selon lesquelles il ne faut surtout pas utiliser la force. On a le Nigéria qui va demander une résolution à l’ONU pour autoriser la force. Je ne comprends pas bien la cohérence. Cela veut-il dire que l’on va voter contre un projet de résolution ?
Nous sommes on ne peu plus cohérents devant cette situation. Le point de départ, c’est le vote des Ivoiriens. Le vote des Ivoiriens a donné un résultat, ce résultat a été certifié par les Nations unies et reconnu par l’ensemble de la communauté internationale. Quel est le résultat ? M. Ouattara est le vainqueur de l’élection et est, par conséquent, l’unique président légitime de Côte d’Ivoire. C’est le point de départ. Deuxièmement, face à la situation que nous connaissons nous travaillons dans plusieurs directions. La première est que nous appuyons tous les efforts des Africains que ce soit par l’Union africaine ou que ce soit par la CEDEAO pour justement faire en sorte qu’une solution soit trouvée.
Vous appuyez donc la position des Nigérians qui demandent aux Nations unies une autorisation pour recourir à la force?
Nous espérons que l’usage de la force ne sera pas nécessaire et que M. Gbagbo entendra le langage de la raison, qu’il finira par entendre ce sur quoi se sont prononcés les électeurs ivoiriens, c’est-à-dire son propre peuple et entendra les appels de la communauté internationale à commencer par les pays africains dont nous appuyons les efforts, que ce soit de l’Union africaine ou de la CEDEAO pour trouver une solution. La cohérence, c’est celle-là. Il y a une autre direction dans laquelle nous travaillons, c’est l’ensemble des questions économiques, et même, au-delà de l’économie d’ailleurs si on prend le premier train de mesures adoptées par les Européens, c’est-à-dire les visas, la liste de personnes interdites de visas. Je souhaiterais enfin rappeler qu’afin de priver M. Gbagbo des ressources financières qui lui ont permis jusqu’à présent de faire obstacle au respect du résultat des élections, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, l’Union européenne, et d’autres partenaires extérieurs de la Côte d’Ivoire ont pris des mesures économiques et financières visant à empêcher le détournement des ressources publiques de la Côte d’Ivoire. Les déclarations sur la filière cacao faites par le président Ouattara rappellent aux opérateurs économiques qu’ils ont la responsabilité de respecter les circuits financiers légitimes, et de veiller à ce que leurs activités ne financent pas ceux qui combattent la légalité et la démocratie. La France soutient les efforts en ce sens du président Ouattara et se concerte avec ses partenaires de l’Union européenne comme l’a indiqué le porte-parole de Mme Ashton.
Sur la Côte d’Ivoire, j’ai un peu de mal à comprendre la cohérence de la position française. Depuis le début de la crise, on dit que l’on soutient la position des Africains, etc.… et coup sur coup on a deux déclarations, une de Mme Alliot-Marie, une du président selon lesquelles il ne faut surtout pas utiliser la force. On a le Nigéria qui va demander une résolution à l’ONU pour autoriser la force. Je ne comprends pas bien la cohérence. Cela veut-il dire que l’on va voter contre un projet de résolution ?
Nous sommes on ne peu plus cohérents devant cette situation. Le point de départ, c’est le vote des Ivoiriens. Le vote des Ivoiriens a donné un résultat, ce résultat a été certifié par les Nations unies et reconnu par l’ensemble de la communauté internationale. Quel est le résultat ? M. Ouattara est le vainqueur de l’élection et est, par conséquent, l’unique président légitime de Côte d’Ivoire. C’est le point de départ. Deuxièmement, face à la situation que nous connaissons nous travaillons dans plusieurs directions. La première est que nous appuyons tous les efforts des Africains que ce soit par l’Union africaine ou que ce soit par la CEDEAO pour justement faire en sorte qu’une solution soit trouvée.
Vous appuyez donc la position des Nigérians qui demandent aux Nations unies une autorisation pour recourir à la force?
Nous espérons que l’usage de la force ne sera pas nécessaire et que M. Gbagbo entendra le langage de la raison, qu’il finira par entendre ce sur quoi se sont prononcés les électeurs ivoiriens, c’est-à-dire son propre peuple et entendra les appels de la communauté internationale à commencer par les pays africains dont nous appuyons les efforts, que ce soit de l’Union africaine ou de la CEDEAO pour trouver une solution. La cohérence, c’est celle-là. Il y a une autre direction dans laquelle nous travaillons, c’est l’ensemble des questions économiques, et même, au-delà de l’économie d’ailleurs si on prend le premier train de mesures adoptées par les Européens, c’est-à-dire les visas, la liste de personnes interdites de visas. Je souhaiterais enfin rappeler qu’afin de priver M. Gbagbo des ressources financières qui lui ont permis jusqu’à présent de faire obstacle au respect du résultat des élections, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, l’Union européenne, et d’autres partenaires extérieurs de la Côte d’Ivoire ont pris des mesures économiques et financières visant à empêcher le détournement des ressources publiques de la Côte d’Ivoire. Les déclarations sur la filière cacao faites par le président Ouattara rappellent aux opérateurs économiques qu’ils ont la responsabilité de respecter les circuits financiers légitimes, et de veiller à ce que leurs activités ne financent pas ceux qui combattent la légalité et la démocratie. La France soutient les efforts en ce sens du président Ouattara et se concerte avec ses partenaires de l’Union européenne comme l’a indiqué le porte-parole de Mme Ashton.