Ils seront encore présents, ce matin, au tribunal correctionnel du Plateau. Les anciens dirigeants de la filière café-cacao accusés de malversations massives seront à nouveau devant le juge Alain Toha ce vendredi. Certes, le procès s’est ouvert hier, mais l’accusation en a aussitôt souhaité un nouveau report de deux mois, invoquant la présence de témoins à l’étranger, parmi les 120 témoins cités. Le président du tribunal a donc renvoyé le procès à aujourd’hui.
Vingt-cinq prévenus étaient à la barre dont 22 ont été remis en liberté, début janvier, après deux ans et demi de détention provisoire. Le procès avait été reporté à plusieurs reprises fin 2010, sur fond de campagne présidentielle, d’élection puis de crise post-électorale. Les anciens «barons» du cacao, parmi lesquels, des proches de Laurent Gbagbo, président sortant, sont poursuivis pour «détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie» ou encore «faux et usage de faux en écriture privée de banque». Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. L’arrestation en juin 2008 de la quasi-totalité des responsables de la juteuse filière avait fait suite à l’ouverture en octobre 2007 d’une vaste enquête, à la demande de l’ex-chef d’Etat qui refuse de passer la main malgré sa défaite. Une situation qui a plongé le pays dans une impasse politique sans précédent. A telle enseigne que le président élu, Alassane Ouattara, le désormais gestionnaire exclusif des comptes du pays logés à la Bceao, a suspendu, pour un mois, les exportations de café-cacao de Côte d’Ivoire.
C.C.E.
Vingt-cinq prévenus étaient à la barre dont 22 ont été remis en liberté, début janvier, après deux ans et demi de détention provisoire. Le procès avait été reporté à plusieurs reprises fin 2010, sur fond de campagne présidentielle, d’élection puis de crise post-électorale. Les anciens «barons» du cacao, parmi lesquels, des proches de Laurent Gbagbo, président sortant, sont poursuivis pour «détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie» ou encore «faux et usage de faux en écriture privée de banque». Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. L’arrestation en juin 2008 de la quasi-totalité des responsables de la juteuse filière avait fait suite à l’ouverture en octobre 2007 d’une vaste enquête, à la demande de l’ex-chef d’Etat qui refuse de passer la main malgré sa défaite. Une situation qui a plongé le pays dans une impasse politique sans précédent. A telle enseigne que le président élu, Alassane Ouattara, le désormais gestionnaire exclusif des comptes du pays logés à la Bceao, a suspendu, pour un mois, les exportations de café-cacao de Côte d’Ivoire.
C.C.E.