Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, affiche son intention de saboter les travaux du panel à mettre en place par l’Union africaine pour résoudre la crise ivoirienne.
«Revenir sur les résultats de l`élection serait une grave injustice et établirait un précédent fâcheux", a déclaré selon l’Afp, M. Ban Ki-moon, lors d`une réunion de haut niveau à huis clos consacrée à la crise ivoirienne, tard samedi soir 29 janvier 2011 à Addis-Abeba. La plaidoirie du Secrétaire général des Nations unies avant le 16e sommet de l’Union africaine auprès des chefs d’Etat et de gouvernements, le dimanche 30 janvier 2011 en Ethiopie, est, visiblement, une supplique pour amener les Africains à se diviser sur la question ivoirienne au profit des grandes puissances du monde, notamment la France de Sarkozy, dont il est le porte étendard. Le discours du pro-Ouattara Ban Ki-moon est l’expression de son inquiétude face à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua, «de mettre en place, sous l’autorité de l’Union africaine, un Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise (ivoirienne), dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix.» Un panel de cinq chefs d’Etat dont la mission va dans le sens de la proposition du Président Laurent Gbagbo, à savoir revisiter le processus électoral afin que la vérité éclate. En clair : recompter les voix.
Mais si Ban Ki-moon est si convaincu que son ami et candidat Alassane Dramane Ouattara a gagné les élections, en quoi l’examen des Procès verbaux serait « une grave injustice » ? Ban Ki-moon veut-il dire que la Cour suprême américaine, qui avait admis le recomptage des voix pour départager Algor et Georges Bush fils avant d’y mettre fin et trancher en faveur de Bush, avait-elle fait preuve d’injustice ? En cautionnant la fraude électorale massive en Afghanistan, en 2004 au profit du leader royaliste pachtoune Hamid Karzaï (élu Président avec un peu plus de 80 % des suffrages), candidat des Etats-Unis qui, avec l’appui des Tadjiks, avaient réussi à écarter du jeu politique son adversaire de poigne Zaher Chah, pourquoi l’Onu n’avait-elle pas pensé à «un précédent fâcheux» ? Pourquoi ? Le Coréen Ban Ki-moon, vient d’avouer par cette déclaration que son candidat Alassane Ouattara n’a pas gagné les élections. La prétendue victoire du président du Rdr reposait sur la manipulation des procédures. D’abord, il y a eu la certification onusienne qui s’est montrée supérieure au Conseil constitutionnel, ensuite, au niveau international, l’on a brandi une fausse unanimité de la communauté internationale autour de la cause d’Alassane Ouattara. Seulement quatre (4) pays sur 15 membres de la Cedeao, ont reconnu Alassane Ouattara élu Président de la République de Côte d’Ivoire. On a également assisté à la prise de deux décisions illégales par des structures non compétentes au niveau de l’Uemoa (signature de la Côte d’Ivoire à Alassane et démission forcée du Gouverneur Philippe Dakoury. Le refus de l’option militaire dans le règlement de la crise post-électorale ivoirienne par le Conseil de paix et de sécurité de l’Ua, a désarçonné Ban Ki-moon. Qui manœuvre par tous les moyens pour infiltrer le panel et biaiser les travaux de l’intérieur. C’est pourquoi, il a établi selon Afp, à cette occasion, «une feuille de route censée guider le travail de l`Onu et du "panel" de cinq chefs d`Etat africains dont la création
a été annoncée vendredi par l’Ua pour tenter de régler la crise. Parmi ces principes, le Secrétaire
général recommande "une sortie honorable pour M. Gbagbo" et "une action concrète pour lever
le blocus du siège de l`Hôtel du Golf" où est réfugié M. Ouattara à Abidjan. De même, le panel de
l`Ua (…) "devrait travailler en étroite collaboration avec l’Onu dans tous les aspects et à toutes
les étapes du processus", a insisté M. Ban. Si la position de l’Onu est que le panel des cinq chefs
d’Etat permette «une sortie honorable au Président Laurent Gbagbo», pourquoi alors un panel,
puisqu’on a déjà entendu cela ? Et quelle serait l’utilité de l’Onu dans un tel panel commis au
recomptage des voix, dans la mesure où elle entend perpétuer sa frauduleuse certification à l’origine
de l’actuelle crise ? Que vient faire là, l’Onu dont le Sg a même "appelé le Président Ouattara à
former un gouvernement d`union nationale", comme si Alassane Ouattara lui-même n’avait pas déjà
signifié cela à Laurent Gbagbo ? On voit que l’Onu veut faire en Côte d’Ivoire ce qu’elle a réalisé en
Afghanistan où Zaher Chah, écarté du jeu politique, a reçu le titre symbolique de «père de la Nation».
N’est-ce pas dans cette logique que selon les propos du président de la Commission de l’Ua Jean Ping rapportés par l’Afp, «Sa création (Panel) vise" à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir" dans le pays "par la négociation", et ne remet pas en cause la reconnaissance par l`Ua de sa victoire à la présidentielle du 28 novembre » ? Ban Ki-moon continue son travail de sape et est en campagne pour élargir le cercle des anti-Gbagbo afin de faire en sorte que dans les conclusions (contraignantes) de la mission de la Haute autorité (Groupe de haut niveau) envoyée en Côte d’Ivoire, on retrouve la certification de Young Jin Choï, son représentant à Abidjan. C’est pourquoi, nous ne dirons jamais assez que le destin de la Côte d’Ivoire réside dans le degré de résistance des Ivoiriens.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
«Revenir sur les résultats de l`élection serait une grave injustice et établirait un précédent fâcheux", a déclaré selon l’Afp, M. Ban Ki-moon, lors d`une réunion de haut niveau à huis clos consacrée à la crise ivoirienne, tard samedi soir 29 janvier 2011 à Addis-Abeba. La plaidoirie du Secrétaire général des Nations unies avant le 16e sommet de l’Union africaine auprès des chefs d’Etat et de gouvernements, le dimanche 30 janvier 2011 en Ethiopie, est, visiblement, une supplique pour amener les Africains à se diviser sur la question ivoirienne au profit des grandes puissances du monde, notamment la France de Sarkozy, dont il est le porte étendard. Le discours du pro-Ouattara Ban Ki-moon est l’expression de son inquiétude face à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua, «de mettre en place, sous l’autorité de l’Union africaine, un Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise (ivoirienne), dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix.» Un panel de cinq chefs d’Etat dont la mission va dans le sens de la proposition du Président Laurent Gbagbo, à savoir revisiter le processus électoral afin que la vérité éclate. En clair : recompter les voix.
Mais si Ban Ki-moon est si convaincu que son ami et candidat Alassane Dramane Ouattara a gagné les élections, en quoi l’examen des Procès verbaux serait « une grave injustice » ? Ban Ki-moon veut-il dire que la Cour suprême américaine, qui avait admis le recomptage des voix pour départager Algor et Georges Bush fils avant d’y mettre fin et trancher en faveur de Bush, avait-elle fait preuve d’injustice ? En cautionnant la fraude électorale massive en Afghanistan, en 2004 au profit du leader royaliste pachtoune Hamid Karzaï (élu Président avec un peu plus de 80 % des suffrages), candidat des Etats-Unis qui, avec l’appui des Tadjiks, avaient réussi à écarter du jeu politique son adversaire de poigne Zaher Chah, pourquoi l’Onu n’avait-elle pas pensé à «un précédent fâcheux» ? Pourquoi ? Le Coréen Ban Ki-moon, vient d’avouer par cette déclaration que son candidat Alassane Ouattara n’a pas gagné les élections. La prétendue victoire du président du Rdr reposait sur la manipulation des procédures. D’abord, il y a eu la certification onusienne qui s’est montrée supérieure au Conseil constitutionnel, ensuite, au niveau international, l’on a brandi une fausse unanimité de la communauté internationale autour de la cause d’Alassane Ouattara. Seulement quatre (4) pays sur 15 membres de la Cedeao, ont reconnu Alassane Ouattara élu Président de la République de Côte d’Ivoire. On a également assisté à la prise de deux décisions illégales par des structures non compétentes au niveau de l’Uemoa (signature de la Côte d’Ivoire à Alassane et démission forcée du Gouverneur Philippe Dakoury. Le refus de l’option militaire dans le règlement de la crise post-électorale ivoirienne par le Conseil de paix et de sécurité de l’Ua, a désarçonné Ban Ki-moon. Qui manœuvre par tous les moyens pour infiltrer le panel et biaiser les travaux de l’intérieur. C’est pourquoi, il a établi selon Afp, à cette occasion, «une feuille de route censée guider le travail de l`Onu et du "panel" de cinq chefs d`Etat africains dont la création
a été annoncée vendredi par l’Ua pour tenter de régler la crise. Parmi ces principes, le Secrétaire
général recommande "une sortie honorable pour M. Gbagbo" et "une action concrète pour lever
le blocus du siège de l`Hôtel du Golf" où est réfugié M. Ouattara à Abidjan. De même, le panel de
l`Ua (…) "devrait travailler en étroite collaboration avec l’Onu dans tous les aspects et à toutes
les étapes du processus", a insisté M. Ban. Si la position de l’Onu est que le panel des cinq chefs
d’Etat permette «une sortie honorable au Président Laurent Gbagbo», pourquoi alors un panel,
puisqu’on a déjà entendu cela ? Et quelle serait l’utilité de l’Onu dans un tel panel commis au
recomptage des voix, dans la mesure où elle entend perpétuer sa frauduleuse certification à l’origine
de l’actuelle crise ? Que vient faire là, l’Onu dont le Sg a même "appelé le Président Ouattara à
former un gouvernement d`union nationale", comme si Alassane Ouattara lui-même n’avait pas déjà
signifié cela à Laurent Gbagbo ? On voit que l’Onu veut faire en Côte d’Ivoire ce qu’elle a réalisé en
Afghanistan où Zaher Chah, écarté du jeu politique, a reçu le titre symbolique de «père de la Nation».
N’est-ce pas dans cette logique que selon les propos du président de la Commission de l’Ua Jean Ping rapportés par l’Afp, «Sa création (Panel) vise" à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir" dans le pays "par la négociation", et ne remet pas en cause la reconnaissance par l`Ua de sa victoire à la présidentielle du 28 novembre » ? Ban Ki-moon continue son travail de sape et est en campagne pour élargir le cercle des anti-Gbagbo afin de faire en sorte que dans les conclusions (contraignantes) de la mission de la Haute autorité (Groupe de haut niveau) envoyée en Côte d’Ivoire, on retrouve la certification de Young Jin Choï, son représentant à Abidjan. C’est pourquoi, nous ne dirons jamais assez que le destin de la Côte d’Ivoire réside dans le degré de résistance des Ivoiriens.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr