La mise sur pied d'un panel de cinq chefs d'Etat qui a pour mission de sortir la Côte d'Ivoire de l'enlisement post-électoral, est l'une des grandes décisions du 16e sommet de l'Union africaine qui a clos ses travaux hier à Addis-Abeba. Les présidents Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, Tchadien Idriss Deby, Sud-Africain Jacob Zuma, Burkinabé Blaise Compaoré et Tanzanien Jakaya Kikwete composent ce panel mis en place par l'institution africaine pour résoudre l'imbroglio créé par Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. Dans un délai n'excédant pas un mois, ces chefs d'Etat qui bénéficieront du concours du président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping et de celui de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, devront leurs réflexions qui seront "contraignantes" non seulement pour le président sortant Laurent Gbagbo, mais aussi pour le président élu Alassane Ouattara. On imagine que leur tâche ne sera pas du tout aisée dans la mesure où ils devront " amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir par la négociation " comme l'a précisé samedi le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping en marge de la réunion du conseil de paix et de sécurité de l'Ua. Toute chose que Laurent Gbagbo, jusque-là, refuse d'admettre. Ainsi donc, aider le président élu par la majorité du peuple ivoirien, est l'une des tâches inscrites sur l'agenda des chefs d'Etat annoncés en Côte d'Ivoire. Ceci a été décidé à l'unanimité des participants du 16e sommet de l'Ua, mais également par le Secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon qui était présent à l'ouverture du sommet et qui a établi une feuille de route claire des chefs d'Etat composant le panel. Le n°1 Onusien recommande en effet aux émissaires de l'Ua d'assurer " une sortie honorable à M. Laurent Gbagbo ". Ils devront aussi mettre tout en œuvre pour obtenir " la levée du blocus du Golf hôtel " imposé par l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Le panel doit en outre " travailler en étroite collaboration avec l'Onu dans tous les aspects et à toutes les étapes du processus ", a préconisé Ban Ki-moon. A la lumière de ce qui précède, toute idée de recomptage des voix comme le suggère Laurent Gbagbo, n'a pas tenu la route à Addis-Abeba. Alassane Ouattara est le président élu de Côte d'Ivoire. Le débat à ce niveau est donc clos et bien clos.
Paul Koffi
Paul Koffi