L’Union africaine (Ua) a décidé au cours de son 16ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Addis-Abeba en Ethiopie, d’ ‘’évaluer la situation en Côte d’Ivoire’’. Elle a, à cet effet mis en place, hier lundi 31 janvier 2011, un panel de cinq chefs d’Etat qui ont pour mission de trouver, dans un délai d’un mois, ‘’une solution pacifique rapide’’ à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Ce panel qui est présidé par le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a pour membres, les présidents Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie). Selon le communiqué final du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Ua, les décisions qui seront prises par ces chefs d’Etat, seront ‘’contraignantes’’ pour les parties en conflit en Côte d’Ivoire. A savoir, les camps d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo qui revendiquent la victoire
à la présidentielle du 28 novembre 2011. Les cinq panélistes doivent donc se rendre prochainement à Abidjan pour rencontrer les protagonistes de la crise. Mais leur mission risque d’être plombée dès le départ par des réalités. Les chefs d’Etat représentant les 5 régions d’Afrique, ont de fortes chances de buter, sur l’intransigeance de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, respectivement déclarés président de la République par le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante (Cei). Les deux leaders ivoiriens, faut-il le souligner, s’arc-boutent sur un préalable qu’ils jugent ‘’non négociable’’. A savoir, reconnaître que chacun d’eux, est le président élu de la Côte d’Ivoire, à l’issue de la présidentielle du 28 novembre 2011. L’éventuelle proposition d’un partage de pouvoir, risque de ne pas avoir de succès dans la mesure où il y a peu de chance que Laurent Gbagbo ou
Alassane Ouattara accepte d’occuper un poste autre que celui de président de la République. Par ailleurs, le communiqué final de la réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, publié le samedi 29 janvier 2011 à Addis-Abeba, porte en son sein les germes d’un échec de la médiation à venir. Le principe de base qui est que, l’Ua reconnaît la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne, devrait certainement guider les panélistes dans leurs réflexions et propositions. Cela suppose-même si le communiqué ne le dit pas ouvertement- que Laurent Gbagbo doit céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Si les panélistes tentent de convaincre Laurent Gbagbo sur cette base, ils pourraient connaître le même sort que les présidents Béninois, Cap verdien, Sierra Leonais, et le premier ministre Kényan, qui ont flanché sur les bords de la Lagune Ebrié. A contrario, si les panélistes, dans leur recherche
de solutions, remettent en cause la victoire d’Alassane Ouattara, ce dernier, pour sûr, s’y opposera fermement. Comme on le constate, la tâche du ‘’groupe des 5’’, ne s’annonce pas aisée vu la complexité du problème ivoirien. Toutefois, un miracle-le mot n’est pas fort- pourrait se produire au terme des négociations. Il n’est pas à exclure que les principaux protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire, mettent de l’eau dans leur vin. La bonne foi des uns et des autres, pourrait faire avancer les choses. Le cas échéant, il faut redouter un enlisement de la situation, qui conduirait le pays tout droit dans le gouffre.
BAMBA Idrissa
à la présidentielle du 28 novembre 2011. Les cinq panélistes doivent donc se rendre prochainement à Abidjan pour rencontrer les protagonistes de la crise. Mais leur mission risque d’être plombée dès le départ par des réalités. Les chefs d’Etat représentant les 5 régions d’Afrique, ont de fortes chances de buter, sur l’intransigeance de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, respectivement déclarés président de la République par le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante (Cei). Les deux leaders ivoiriens, faut-il le souligner, s’arc-boutent sur un préalable qu’ils jugent ‘’non négociable’’. A savoir, reconnaître que chacun d’eux, est le président élu de la Côte d’Ivoire, à l’issue de la présidentielle du 28 novembre 2011. L’éventuelle proposition d’un partage de pouvoir, risque de ne pas avoir de succès dans la mesure où il y a peu de chance que Laurent Gbagbo ou
Alassane Ouattara accepte d’occuper un poste autre que celui de président de la République. Par ailleurs, le communiqué final de la réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, publié le samedi 29 janvier 2011 à Addis-Abeba, porte en son sein les germes d’un échec de la médiation à venir. Le principe de base qui est que, l’Ua reconnaît la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne, devrait certainement guider les panélistes dans leurs réflexions et propositions. Cela suppose-même si le communiqué ne le dit pas ouvertement- que Laurent Gbagbo doit céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Si les panélistes tentent de convaincre Laurent Gbagbo sur cette base, ils pourraient connaître le même sort que les présidents Béninois, Cap verdien, Sierra Leonais, et le premier ministre Kényan, qui ont flanché sur les bords de la Lagune Ebrié. A contrario, si les panélistes, dans leur recherche
de solutions, remettent en cause la victoire d’Alassane Ouattara, ce dernier, pour sûr, s’y opposera fermement. Comme on le constate, la tâche du ‘’groupe des 5’’, ne s’annonce pas aisée vu la complexité du problème ivoirien. Toutefois, un miracle-le mot n’est pas fort- pourrait se produire au terme des négociations. Il n’est pas à exclure que les principaux protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire, mettent de l’eau dans leur vin. La bonne foi des uns et des autres, pourrait faire avancer les choses. Le cas échéant, il faut redouter un enlisement de la situation, qui conduirait le pays tout droit dans le gouffre.
BAMBA Idrissa