La communauté internationale ne se dédit jamais. Les dirigeants africains l’ont si bien compris qu’ils lui ont trouvé une porte de sortie honorable. Le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua est un mélange de diplomatie, de ruse et du… dilatoire. Rien n’a changé sous le soleil ivoirien.
En Côte d’Ivoire, le soleil continue de se lever sur les rives de la lagune Aby (Est) et de se coucher derrière le pic du mont Nimba (Ouest). Cela fait dix ans, depuis octobre 2000, que les héritiers d’Houphouët-Boigny bataillent pour revenir au pouvoir. Cela fait également dix ans, que les opposants d’hier conduits par Laurent Gbagbo, sont au pouvoir. Mais surtout, cela fait dix ans que Laurent Gbagbo, qui au passage s’est renforcé du soutien de certains houphouétistes, consolide son pouvoir et rempile, depuis le 28 novembre 2010, pour un quinquennat supplémentaire sinon une décennie ; si les mêmes causes produisent les mêmes effets. Malgré les vents contraires, le Refondateur semble indéboulonnable. Plus les années passent plus Laurent Gbagbo acquiert, à travers le monde, de la sympathie de la part de ceux-là mêmes qui semblaient ne pas comprendre la démarche d’un « socialiste qui s’accroche au pouvoir ». Non seulement ils sont de plus en plus nombreux, mais ils amplifient la voix de l’Ivoirien pour la porter aux confins du monde dit civilisé. Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine tenu du vendredi 28 janvier au lundi 31 du même mois, à Addis-Abeba en Ethiopie, apporte la preuve que Laurent Gbagbo mènera encore la danse sauf cataclysme. « Le Conseil réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d’Ivoire, en particulier le communiqué de presse publié à l’issue de sa 251e réunion tenue le 4 décembre 2010 et le communiqué de sa 252e réunion tenue le 9 décembre 2010, ainsi que les communiqués de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao des 7 et 24 décembre 2010, respectivement reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la Résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la Cedeao, l’Ua et les Nations unies », dit le paragraphe 2 du communiqué du Conseil de paix et de sécurité. La question qui vient tout de suite à l’esprit est : pourquoi les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine après la rencontre d’Addis-Abeba sur la Côte d’Ivoire dépêchent-ils cinq d’entre eux à Abidjan pour trouver des « conclusions contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes », si tant est que Alassane Dramane Ouattara est sorti victorieux du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 ?
Et bien, voici le non-dit qui se révèle être un piège tendu au camp Ouattara. Du point de vue diplomatique, cela revient à dire que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ne reconnaissent pas la victoire d’Alassane Dramane Ouattara, à la seule et unique condition que si pour être élu président de la République de Côte d’Ivoire, il faut que cela soit « sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la Résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la Cedeao, l’Ua et les Nations unies ». Or, il se trouve que dans la pratique, et les chefs d’Etat signataires en sont conscients, il faut que Ouattara soit reconnu président élu sur la base de la Constitution ivoirienne. Et cela tout le monde, y compris l’Union africaine, est d’accord que l’éligibilité d’Alassane Dramane Ouattara bute contre la Constitution, la loi fondamentale ivoirienne qui prime sur toutes autres lois, résolutions, accords, communiqués, recommandations, etc. Contrairement à Laurent Gbagbo qui lui est président élu, selon le Conseil constitutionnel.
Faut-il le noter, la décision du Conseil constitutionnel qui fait de Laurent Gbagbo président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, n’est susceptible d’aucun recours et il tire cette suprématie de la Constitution ivoirienne. D’ailleurs, c’est au nom de la défense de cette Constitution que Laurent Gbagbo a pu rallier des soutiens de par le monde et même en Afrique où des dirigeants, craignant de créer un « précédent fâcheux » ont fermement pris position pour le respect de la loi fondamentale. Des voix porteuses dont celle de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings avaient même pris au mot le président américain. En effet, lors de son passage au Ghana Barak Obama disait dans son ‘’discours aux peuples africains’’ que « l’Afrique n’avait pas besoin de démocratie, mais plutôt d’Institutions fortes ». C’est, se saisissant de cette balle au bond et partant de ce principe sacro saint, que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont insidieusement omis dans leur communiqué final, de prendre en compte la dimension constitutionnelle. Une dimension qui prive Alassane Dramane Ouattara d’être «président élu» de Côte d’Ivoire. Devrait-on comprendre que les dirigeants africains qui ont rédigé le communiqué final se sentent embarrassés entre deux positions divergentes ? Bien sûr que oui. Et il ne restait plus qu’à adopter la stratégie de la fuite en avant, du dilatoire. Laquelle consiste à jouer sur le temps, afin de laisser s’estomper les ardeurs du camp plaignant : Ouattara. A défaut de lui crier à la face qu’il n’a pas gagné ; ce qui irriterait ses soutiens qui pourront jouer leur baroud d’honneur – l’intervention militaire bien que risquée par exemple-, l’Ua a préféré caresser dans le sens du poil, voire conter fleurette, sachant très bien que «le tour est joué » pour Ouattara. Et que Gbagbo… reste au pouvoir. Cette stratégie a le mérite de ne pas effaroucher la susceptibilité de ceux qu’on appelle la Communauté internationale et qui s’étaient très vite jetés à l’eau pour déclarer vainqueur Alassane Dramane Ouattara. Les dirigeants africains ont si bien pigé la leçon qui dit que « la communauté internationale ne se dédit jamais », qu’ils lui ont trouvé une porte de sortie honorable. Ceci, pour sauver la face à toutes ces personnalités qui avaient pris position pour Ouattara : Nicolas Sarkozy président de la France qui ne sait plus à combien d’ultimatums il en est contre le départ de Gbagbo, Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique qui confiait en secret qu’on ne lui avait pas fait de compte rendu fidèle des évènements d’Abidjan et que « ce n’était pas sous sa présidence que l’Afrique allait être recolonisée » (entendez par Sarkozy) et Ban Ki-moon le Secrétaire général des Nations unis dont les rapports du Représentant spécial en Côte d’Ivoire sont désormais frappés du sceau du doute. Mais le temps s’écoule…
Au grand désarroi d’Alassane Dramane Ouattara qui continue d’attendre à l’Hôtel du Golf que le pouvoir de Gbagbo lui tombe comme un « fruit pourri » dans la corbeille. Se contenant du virtuel, là où Laurent Gbagbo possède la réalité du pouvoir. Ouattara fait la manchette des journaux, il a entre ses mains la clé du coffre fort de la Bceao vide. Gbagbo est assis confortablement au palais présidentiel. Il détient l’argent, toutes les richesses du pays et bénéficie du soutien des faiseurs de ces richesses. Ce sont deux mondes différents.
La bataille de la communication qui avait fait d’Alassane Dramane Ouattara, « président élu » de Côte d’Ivoire tel que « reconnu par la communauté internationale », s’est émoussée au profit d’un Laurent Gbagbo naguère orphelin dans ce monde virtuel des médias. Place désormais à la bataille diplomatique. Là aussi, Ouattara risque d’être le gros perdant, malgré ses soutiens sous-régionaux, européens et américains. Le mal de Ouattara provient-il de ses soutiens extérieurs aveugles et quasi maladifs ? Soutiens suspects qu’il traine comme un boulet au pied. Ce qui n’est pas pour déplaire à son rival Laurent Gbagbo qui lui, mise sur la stratégie locale. Loin d’être du surplace, la force de Laurent Gbagbo provient du savant dosage d’exaspérations d’Ivoiriens et d’innombrables Africains, le tout sous la forme d’un nationalisme affirmée. C’est le nouvel opium des peuples africains après cinquante ans d’indépendance factice. La peur de l’homme « blanc » fait tressaillir les chaumières africaines. Il n’y a rien d’épouvantable que le retour de l’oppresseur. Après des millénaires de servitude et de colonisation, après cinquante ans d’indépendance sans réelle liberté, le leader africain s’appuyant sur l’Occident pour gouverner ne peut que buter sur un peuple méfiant. C’est un leader qui ne sait pas apprécier la trajectoire des temps. Un tel leader se trompe d’époque, dans une Afrique de plus en plus assoiffée d’autonomie et de leaders qui épousent les aspirations des populations. C’est cela qui arrive quand on s’appelle Alassane Dramane Ouattara et qu’on se fait prisonnier volontaire dans un hôtel de luxe, quand les mots d’ordre de désobéissance civile sont sans effets parce que soit même sans aucune assise populaire. Et ce, au moment où le peuple lui-même est prêt à s’autodéterminer, à prendre ses responsabilités vis-à-vis de l’ex-puissance colonisatrice quoi que cela lui coûte, que Laurent Gbagbo arrive. L’époque est inopportune pour Ouattara.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
En Côte d’Ivoire, le soleil continue de se lever sur les rives de la lagune Aby (Est) et de se coucher derrière le pic du mont Nimba (Ouest). Cela fait dix ans, depuis octobre 2000, que les héritiers d’Houphouët-Boigny bataillent pour revenir au pouvoir. Cela fait également dix ans, que les opposants d’hier conduits par Laurent Gbagbo, sont au pouvoir. Mais surtout, cela fait dix ans que Laurent Gbagbo, qui au passage s’est renforcé du soutien de certains houphouétistes, consolide son pouvoir et rempile, depuis le 28 novembre 2010, pour un quinquennat supplémentaire sinon une décennie ; si les mêmes causes produisent les mêmes effets. Malgré les vents contraires, le Refondateur semble indéboulonnable. Plus les années passent plus Laurent Gbagbo acquiert, à travers le monde, de la sympathie de la part de ceux-là mêmes qui semblaient ne pas comprendre la démarche d’un « socialiste qui s’accroche au pouvoir ». Non seulement ils sont de plus en plus nombreux, mais ils amplifient la voix de l’Ivoirien pour la porter aux confins du monde dit civilisé. Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine tenu du vendredi 28 janvier au lundi 31 du même mois, à Addis-Abeba en Ethiopie, apporte la preuve que Laurent Gbagbo mènera encore la danse sauf cataclysme. « Le Conseil réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d’Ivoire, en particulier le communiqué de presse publié à l’issue de sa 251e réunion tenue le 4 décembre 2010 et le communiqué de sa 252e réunion tenue le 9 décembre 2010, ainsi que les communiqués de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao des 7 et 24 décembre 2010, respectivement reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la Résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la Cedeao, l’Ua et les Nations unies », dit le paragraphe 2 du communiqué du Conseil de paix et de sécurité. La question qui vient tout de suite à l’esprit est : pourquoi les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine après la rencontre d’Addis-Abeba sur la Côte d’Ivoire dépêchent-ils cinq d’entre eux à Abidjan pour trouver des « conclusions contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes », si tant est que Alassane Dramane Ouattara est sorti victorieux du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 ?
Et bien, voici le non-dit qui se révèle être un piège tendu au camp Ouattara. Du point de vue diplomatique, cela revient à dire que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ne reconnaissent pas la victoire d’Alassane Dramane Ouattara, à la seule et unique condition que si pour être élu président de la République de Côte d’Ivoire, il faut que cela soit « sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la Résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la Cedeao, l’Ua et les Nations unies ». Or, il se trouve que dans la pratique, et les chefs d’Etat signataires en sont conscients, il faut que Ouattara soit reconnu président élu sur la base de la Constitution ivoirienne. Et cela tout le monde, y compris l’Union africaine, est d’accord que l’éligibilité d’Alassane Dramane Ouattara bute contre la Constitution, la loi fondamentale ivoirienne qui prime sur toutes autres lois, résolutions, accords, communiqués, recommandations, etc. Contrairement à Laurent Gbagbo qui lui est président élu, selon le Conseil constitutionnel.
Faut-il le noter, la décision du Conseil constitutionnel qui fait de Laurent Gbagbo président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, n’est susceptible d’aucun recours et il tire cette suprématie de la Constitution ivoirienne. D’ailleurs, c’est au nom de la défense de cette Constitution que Laurent Gbagbo a pu rallier des soutiens de par le monde et même en Afrique où des dirigeants, craignant de créer un « précédent fâcheux » ont fermement pris position pour le respect de la loi fondamentale. Des voix porteuses dont celle de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings avaient même pris au mot le président américain. En effet, lors de son passage au Ghana Barak Obama disait dans son ‘’discours aux peuples africains’’ que « l’Afrique n’avait pas besoin de démocratie, mais plutôt d’Institutions fortes ». C’est, se saisissant de cette balle au bond et partant de ce principe sacro saint, que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont insidieusement omis dans leur communiqué final, de prendre en compte la dimension constitutionnelle. Une dimension qui prive Alassane Dramane Ouattara d’être «président élu» de Côte d’Ivoire. Devrait-on comprendre que les dirigeants africains qui ont rédigé le communiqué final se sentent embarrassés entre deux positions divergentes ? Bien sûr que oui. Et il ne restait plus qu’à adopter la stratégie de la fuite en avant, du dilatoire. Laquelle consiste à jouer sur le temps, afin de laisser s’estomper les ardeurs du camp plaignant : Ouattara. A défaut de lui crier à la face qu’il n’a pas gagné ; ce qui irriterait ses soutiens qui pourront jouer leur baroud d’honneur – l’intervention militaire bien que risquée par exemple-, l’Ua a préféré caresser dans le sens du poil, voire conter fleurette, sachant très bien que «le tour est joué » pour Ouattara. Et que Gbagbo… reste au pouvoir. Cette stratégie a le mérite de ne pas effaroucher la susceptibilité de ceux qu’on appelle la Communauté internationale et qui s’étaient très vite jetés à l’eau pour déclarer vainqueur Alassane Dramane Ouattara. Les dirigeants africains ont si bien pigé la leçon qui dit que « la communauté internationale ne se dédit jamais », qu’ils lui ont trouvé une porte de sortie honorable. Ceci, pour sauver la face à toutes ces personnalités qui avaient pris position pour Ouattara : Nicolas Sarkozy président de la France qui ne sait plus à combien d’ultimatums il en est contre le départ de Gbagbo, Barack Obama, président des Etats-Unis d’Amérique qui confiait en secret qu’on ne lui avait pas fait de compte rendu fidèle des évènements d’Abidjan et que « ce n’était pas sous sa présidence que l’Afrique allait être recolonisée » (entendez par Sarkozy) et Ban Ki-moon le Secrétaire général des Nations unis dont les rapports du Représentant spécial en Côte d’Ivoire sont désormais frappés du sceau du doute. Mais le temps s’écoule…
Au grand désarroi d’Alassane Dramane Ouattara qui continue d’attendre à l’Hôtel du Golf que le pouvoir de Gbagbo lui tombe comme un « fruit pourri » dans la corbeille. Se contenant du virtuel, là où Laurent Gbagbo possède la réalité du pouvoir. Ouattara fait la manchette des journaux, il a entre ses mains la clé du coffre fort de la Bceao vide. Gbagbo est assis confortablement au palais présidentiel. Il détient l’argent, toutes les richesses du pays et bénéficie du soutien des faiseurs de ces richesses. Ce sont deux mondes différents.
La bataille de la communication qui avait fait d’Alassane Dramane Ouattara, « président élu » de Côte d’Ivoire tel que « reconnu par la communauté internationale », s’est émoussée au profit d’un Laurent Gbagbo naguère orphelin dans ce monde virtuel des médias. Place désormais à la bataille diplomatique. Là aussi, Ouattara risque d’être le gros perdant, malgré ses soutiens sous-régionaux, européens et américains. Le mal de Ouattara provient-il de ses soutiens extérieurs aveugles et quasi maladifs ? Soutiens suspects qu’il traine comme un boulet au pied. Ce qui n’est pas pour déplaire à son rival Laurent Gbagbo qui lui, mise sur la stratégie locale. Loin d’être du surplace, la force de Laurent Gbagbo provient du savant dosage d’exaspérations d’Ivoiriens et d’innombrables Africains, le tout sous la forme d’un nationalisme affirmée. C’est le nouvel opium des peuples africains après cinquante ans d’indépendance factice. La peur de l’homme « blanc » fait tressaillir les chaumières africaines. Il n’y a rien d’épouvantable que le retour de l’oppresseur. Après des millénaires de servitude et de colonisation, après cinquante ans d’indépendance sans réelle liberté, le leader africain s’appuyant sur l’Occident pour gouverner ne peut que buter sur un peuple méfiant. C’est un leader qui ne sait pas apprécier la trajectoire des temps. Un tel leader se trompe d’époque, dans une Afrique de plus en plus assoiffée d’autonomie et de leaders qui épousent les aspirations des populations. C’est cela qui arrive quand on s’appelle Alassane Dramane Ouattara et qu’on se fait prisonnier volontaire dans un hôtel de luxe, quand les mots d’ordre de désobéissance civile sont sans effets parce que soit même sans aucune assise populaire. Et ce, au moment où le peuple lui-même est prêt à s’autodéterminer, à prendre ses responsabilités vis-à-vis de l’ex-puissance colonisatrice quoi que cela lui coûte, que Laurent Gbagbo arrive. L’époque est inopportune pour Ouattara.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr