Véritable « pot au noir », cette crise ivoirienne. Lorsqu’on pense avoir sorti la tête de l’eau, on replonge, tout de suite, au fond…Une situation vraiment inextricable qui suffoque aujourd’hui tout Ivoirien de bon sens, quel que soit son bord politique. Le camp du président Laurent Gbagbo, après avoir salué la mise en veilleuse de l`option militaire dans la résolution de la crise, émet des réserves sur la composition du panel. Mardi dernier, le leader des « jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, a récusé l`un des membres de ce panel, Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso. "Les « patriotes » de Côte d`Ivoire récusent Blaise Compaoré comme membre du panel et il n`est pas le bienvenu" dans le pays, avait déclaré Charles Blé Goudé. "Son pays continue d`être l`arrière-base de la rébellion. C`est un belligérant", a-t-il ajouté. Conséquence immédiate, celui-ci ne viendra plus en Côte d’Ivoire. De fait,
le président du Faso, Facilitateur dans la crise ivoirienne et l’un des membres du quinté du « Panel » des chefs d’Etat de l`Union africaine chargé de dénouer la crise post-électorale ne se rendra pas en Côte d’Ivoire. Sous « l’artillerie » des critiques venant, notamment, du camp de Gbagbo, il a décidé, selon une source proche de la « Facilitation à Abidjan », « de ne plus faire le déplacement d’Abidjan », ne voulant, certainement pas, avoir une responsabilité compromettante dans cette affaire. « Le président (Blaise Compaoré) ne viendra plus en Côte d’Ivoire. Nous ne nous attendions pas à une telle décharge de critiques à son encontre… Nous ne savions pas qu’il allait être payé en monnaie de singe par le camp Gbagbo après tout ce qu’il a fait pour ramener la paix en Côte d’Ivoire. C’est lui le père de l’Accord de Ouagadougou ( signé le 04 mars 2007) qui a facilité l’organisation
des élections présidentielles ( du 28 novembre 2010) que Gbagbo prétend avoir gagné », nous a lancé hier, en début de matinée, un diplomate proche de la représentation de la Facilitation à Abidjan, sous le couvert de l’anonymat pour des raisons évidentes liées à son statut. Il a précisé que le Président du Faso « ne démissionne pas », pour autant, du « Panel » et qu’il « prendra toutes ses responsabilités pour faire respecter la volonté du peuple souverain de Côte d’Ivoire qui s’est exprimé le 28 novembre 2010 lors de la réunion du Panel prévue en Mauritanie dans les prochains jours »…Notre interlocuteur a accusé le camp « Gbagbo de jouer la politique du pire en voyant des ennemis partout ». Il a révlé que M. Boureima Badini, Représentant du Facilitateur à Abidjan, « est rappelé en consultation à Ouagadougou depuis quelques jours », sans autres précisions. Ancien médiateur du
processus de paix ivoirien, Blaise Compaoré est considéré comme un tenant de la fermeté face à Laurent Gbagbo. C’est pourquoi, Blaise Compaoré est présenté comme un loup dans ce « Panel » dont la présence gène le camp Gbagbo. Avec les présidents de Mauritanie, du Tchad, d`Afrique du Sud et de Tanzanie, Blaise Compaoré fait partie du panel mis en place ce week-end par l`Ua et qui a un mois pour rendre ses conclusions "contraignantes" en vue de résoudre, pacifiquement, cette crise qui apparait aujourd’hui comme « la toile de pénélope ». Mais très vite, il fait l’objet d’attaques. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien ( Fpi) pour sa part, soutient que « Blaise Compaoré ne bénéficie pas d’immunité qui lui permet de dire n’importe quoi et de faire n’importe quoi. Il a trahi la confiance que nous lui avons accordée ». La présence de Blaise Compaoré pourrait impacter négativement
sur l’objectif clairement exprimé par le porte-parole du candidat de La majorité présidentielle, qui est de « gagner la bataille devant le Panel ». Pour couper court à toutes les spéculations, Blaise Compaoré a décidé de ne pas venir à Abidjan, mais de faire entendre sa voix à Nouakchott, là où les « décisions contraignantes » seront prises par le Panel.
Armand B. DEPEYLA
le président du Faso, Facilitateur dans la crise ivoirienne et l’un des membres du quinté du « Panel » des chefs d’Etat de l`Union africaine chargé de dénouer la crise post-électorale ne se rendra pas en Côte d’Ivoire. Sous « l’artillerie » des critiques venant, notamment, du camp de Gbagbo, il a décidé, selon une source proche de la « Facilitation à Abidjan », « de ne plus faire le déplacement d’Abidjan », ne voulant, certainement pas, avoir une responsabilité compromettante dans cette affaire. « Le président (Blaise Compaoré) ne viendra plus en Côte d’Ivoire. Nous ne nous attendions pas à une telle décharge de critiques à son encontre… Nous ne savions pas qu’il allait être payé en monnaie de singe par le camp Gbagbo après tout ce qu’il a fait pour ramener la paix en Côte d’Ivoire. C’est lui le père de l’Accord de Ouagadougou ( signé le 04 mars 2007) qui a facilité l’organisation
des élections présidentielles ( du 28 novembre 2010) que Gbagbo prétend avoir gagné », nous a lancé hier, en début de matinée, un diplomate proche de la représentation de la Facilitation à Abidjan, sous le couvert de l’anonymat pour des raisons évidentes liées à son statut. Il a précisé que le Président du Faso « ne démissionne pas », pour autant, du « Panel » et qu’il « prendra toutes ses responsabilités pour faire respecter la volonté du peuple souverain de Côte d’Ivoire qui s’est exprimé le 28 novembre 2010 lors de la réunion du Panel prévue en Mauritanie dans les prochains jours »…Notre interlocuteur a accusé le camp « Gbagbo de jouer la politique du pire en voyant des ennemis partout ». Il a révlé que M. Boureima Badini, Représentant du Facilitateur à Abidjan, « est rappelé en consultation à Ouagadougou depuis quelques jours », sans autres précisions. Ancien médiateur du
processus de paix ivoirien, Blaise Compaoré est considéré comme un tenant de la fermeté face à Laurent Gbagbo. C’est pourquoi, Blaise Compaoré est présenté comme un loup dans ce « Panel » dont la présence gène le camp Gbagbo. Avec les présidents de Mauritanie, du Tchad, d`Afrique du Sud et de Tanzanie, Blaise Compaoré fait partie du panel mis en place ce week-end par l`Ua et qui a un mois pour rendre ses conclusions "contraignantes" en vue de résoudre, pacifiquement, cette crise qui apparait aujourd’hui comme « la toile de pénélope ». Mais très vite, il fait l’objet d’attaques. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien ( Fpi) pour sa part, soutient que « Blaise Compaoré ne bénéficie pas d’immunité qui lui permet de dire n’importe quoi et de faire n’importe quoi. Il a trahi la confiance que nous lui avons accordée ». La présence de Blaise Compaoré pourrait impacter négativement
sur l’objectif clairement exprimé par le porte-parole du candidat de La majorité présidentielle, qui est de « gagner la bataille devant le Panel ». Pour couper court à toutes les spéculations, Blaise Compaoré a décidé de ne pas venir à Abidjan, mais de faire entendre sa voix à Nouakchott, là où les « décisions contraignantes » seront prises par le Panel.
Armand B. DEPEYLA