La crise postélectorale en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’une télé conférence hier à l’ambassade des Etats-Unis, à Cocody-Riviera Golf. Le conférencier était M William Fitzgerald, sous-secrétaire d’Etat adjoint de l’administration Obama chargé des affaires africaines. Depuis Washington, il s’est entretenu avec les journalistes du monde entier. M. Fitzgerald s’est prononcé sur les sanctions financières contre Laurent Gbagbo et ses proches, la reconnaissance de la victoire d’Alassane Ouattara par le gouvernement américain, le Groupe de Haut niveau de l’Union Africaine (l’UA) et la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Concernant le premier point, il s’est dit convaincu qu’avec ces sanctions, « l’accès de Laurent Gbagbo à l’argent sera très réduit. Et qu’il aura du mal à payer et contrôler les milices et les forces armées à sa solde ». Il s’est donc prononcé pour un renforcement des sanctions contre « toutes les institutions financières qui soutiennent encore le faux gouvernement de Laurent Gbagbo ». Abordant le second point, il a indiqué clairement que l’administration Obama réaffirmait son soutien au Président élu, Alassane Dramane Ouattara. Pour lui, les chefs d’Etat africains qui s’étaient prononcés pour un recomptage des voix avaient été mal informés. C’est pourquoi, il s’est félicité de ce que l’UA ait reconnu « la victoire sans tâche d’Alassane Ouattara avec 54,1% (des suffrages)». Bien plus, saluant la mise sur pied du panel des chefs de l’Etat par l’UA pour faire partir pacifiquement le perdant de l’élection présidentielle, M. Fitzgerald a soutenu que « Laurent Gbagbo va ignorer les résultats du panel, car beaucoup de chefs de l’Etat, lui ont déjà parlé sans succès». Il en veut pour preuve ses multiples mensonges. « Laurent Gbagbo a plusieurs fois promis de lever le blocus du golf, mais il a menti, il n’a pas tenu parole », a-t-il regretté. Toutefois, cette médiation, a-t-il insisté, s’annonce comme celle de la dernière chance pour l’ex- chef de l’Etat. Pour M. Fitzgerald, il est important que l’ancien président accepte les conclusions du panel, afin de s’offrir une sortie honorable. « C’est l’Afrique entière qui diligente cette action. C’est le dernier appel à Laurent Gbagbo pour qu’il quitte le pouvoir avec dignité » a-t-il prévenu. Ensuite, il a ajouté que le patron de la Refondation doit savoir qu’il menace la paix dans la sous région et surtout qu’il ne peut pas jouer tout le temps avec la communauté internationale, avec ses homologues de la CEDEAO. « Il n’est pas possible pour lui de refuser les conclusions du panel car après, il va être complètement isolé », a poursuivi M. Fitzgerald. Même si son pays continue de privilégier la médiation et les sanctions pour faire partir l’ex-chef de l’Etat, le haut responsable américain a fait savoir que la possibilité de l’usage de la force est toujours une option envisageable.
Pour ce qui est de la question des violations des droits de l’homme, M. Fitzgerald a indiqué qu’il y aura une enquête pour situer les responsabilités. « Ces exactions et crimes ne resteront pas impunis », a-t-il promis.
De son côté, en visite à Nairobi (au Kenya), M. James Steinberg, également secrétaire d’Etat adjoint américain a réitéré sans ambages la position de son pays dans la crise ivoirienne. «Nous pensons que M. (Alassane) Ouattara a gagné l’élection et doit diriger le pays », a-t-il martelé face à la presse. Avant d’ajouter : « Nous espérons que la nouvelle mission de dirigeants de l`UA pourra signifier clairement au président Gbagbo qu’il s’agit d’un point de vue universel et que le moment est venu pour lui de se retirer et que cela est la position que nous soutenons».
Les chefs d’Etat africains réunis cette semaine à Addis-Abeba ont formé un panel de cinq chefs d’Etat chargés de présenter d’ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d`Ivoire.
Présidé par le chef d`Etat Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il réunit Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).
Dao Maïmouna
Pour ce qui est de la question des violations des droits de l’homme, M. Fitzgerald a indiqué qu’il y aura une enquête pour situer les responsabilités. « Ces exactions et crimes ne resteront pas impunis », a-t-il promis.
De son côté, en visite à Nairobi (au Kenya), M. James Steinberg, également secrétaire d’Etat adjoint américain a réitéré sans ambages la position de son pays dans la crise ivoirienne. «Nous pensons que M. (Alassane) Ouattara a gagné l’élection et doit diriger le pays », a-t-il martelé face à la presse. Avant d’ajouter : « Nous espérons que la nouvelle mission de dirigeants de l`UA pourra signifier clairement au président Gbagbo qu’il s’agit d’un point de vue universel et que le moment est venu pour lui de se retirer et que cela est la position que nous soutenons».
Les chefs d’Etat africains réunis cette semaine à Addis-Abeba ont formé un panel de cinq chefs d’Etat chargés de présenter d’ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d`Ivoire.
Présidé par le chef d`Etat Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il réunit Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).
Dao Maïmouna