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Politique Publié le samedi 5 février 2011 | Le Mandat

Menace sur la mission du Panel : Gbagbo, l’ennemi des médiations

© Le Mandat Par DR
Politique nationale : le président Laurent Gbagbo
Ivory Coast incumbent President Laurent Gbagbo is seen at the presidential palace in Abidjan January 25, 2011. Major cocoa exporting companies said they had stopped registering beans for export in compliance with a call by presidential claimant Alassane Ouattara for a one-month ban on deliveries, the latest attempt to force Gbagbo from office by blocking his access to funds.
L’histoire des interminables médiations sur la crise politico-militaire de 2002 est-elle en passe de se répéter en Côte d’Ivoire ? On est en droit de craindre, lorsqu’on constate ces médiations qui se succèdent sans qu’aucune solution ne soit trouvée à l’impasse post-électorale. On dénombre à ce jour, plus de cinq médiations qui se sont soldées par des échecs. Juste un petit calcul nous donne plus de dix acteurs qui ont animés ces missions de bons auspices à Abidjan. Une chronologie des deux mois de médiations dans la crise post electorale ivoirienne se présente comme suit : au lendemain du blocage post-électoral, le président de la commission de l’Union Africaine, Jean Ping est envoyé Abidjan pour tenter de dénouer la crise. Mais, le médiateur repart brédouille après une journée d’intenses échanges avec les protagonistes. Dépêché d’urgence par l’Union Africaine le 7 décembre dernier M. Thabo Mbeki, l’ancien Président sud-africain n’a pas pu convaincre M. Laurent Gbagbo de céder le pouvoir. Le 3 janvier dernier, une mission conjointe de La Cedeao et l’Ua conduite par les présidents Yayi Boni, Ernest Koroma, Pedro Pires et le Premier ministre kényan, Raila Odinga échouent du fait de l’obstination de Gbagbo l’usurpateur. Dans le courant du même mois, c’est l’ex-Président Nigerian Olusegun Obassanjo qui tente vainement de raisonner l’ancien Président ivoirien. Raila Odinga le médiateur de l’UA, tentera encore sans succès un autre pourparler. Le 27 janvier, à la veille du 16e Sommet de l’UA, c’est le Président de l’Union Africaine, M. Bingu Wa Mutharika de venir s’instruire du dossier ivoirien. Tous ces émissaires africains ont trouvé en face, un Laurent Gbagbo qui n’entend lâcher du lest. Ces médiations qui n’aboutissent pas, les ivoiriens les ont déjà vécues dans la recherche des solutions de la crise militaro-politique que le pays a connue. Après le coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002, qui s’est mué en une rébellion, occupant les zones Centre, Nord et Ouest de la Côte d’Ivoire, une série de médiations a été entamés sous les auspices de la communauté internationale. Lomé, Accra, Abuja...pour ne citer que ces quelques capitales qui ont accueilli les protagonistes de la crise ivoirienne. Certaines de ces médiations ont marquées la mémoire collective. Le 26 janvier 2003, sous l`égide de la France, Laurent Gbagbo signe en présence du Secrétaire général des Nations Unies d’alors, Kofi Annan, un compromis à Linas-Marcoussis, en France. Cet accord sera violemment critiqué par les partisans de Gbagbo à travers des manifestations anti-françaises à Abidjan. Le gouvernement d`union nationale issue de ce compromis politique peine à accorder les violons. Les ministres issus de l’ex-rébellion sont marginalisés au sein du gouvernement. Le 31 janvier de la même année, les Chefs d`Etat de la Cedeao décident à Dakar de reprendre l`initiative pour tenter de sauver les accords Linas Marcoussis. Le "groupe de contact" de la Cedeao (Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigeria, Togo) et élargi au Sénégal, est mis sur pied pour régler la crise en Côte d’Ivoire. Mais ces accords ont toujours été remis en cause par l’ex-Président, Laurent Gbagbo. Même l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), dont il s’est targué d’être l’initiateur, n’a pas connu un meilleur sort que les accords précédents. La promesse de la résolution de la crise militaire qui se dessinait enfin avec la signature de l’APO le 4 mars 2007, s’est évaporée à l`issue du second tour de l`élection présidentielle qui s’est soldée par le passage en force du Président sortant, Laurent Gbagbo. Ce dernier, on le sait désormais, est un ennemi des médiations. A preuve, dans les différentes crises où il est acteur, Le christ de Mama a toujours récusé les médiations. Directement ou indirectement. A travers des subterfuges, il a réussi à faire échec aux pourparlers. Et ce tango du Machiavel de la Lagune Ebrié continue. On est amené à se demander, si ce Panel des cinq Chefs d’Etat réussira à ramener à la raison celui que la presse étrangère surnomme « animal politique » ?
Bakassien


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