“Voir la méthodologie par laquelle le transfert du pouvoir pourrait se faire par la voie pacifique, de Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara ». Ainsi est libellée la feuille de route, telle que remise au Commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra et ses collaborateurs, membres du groupe d’Experts, désigné en soutien au Groupe de haut niveau de l’UA, chargé de dénouer, pacifiquement, la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. « Le Groupe est mandaté pour évaluer la situation et formuler, sur la base des décisions pertinentes de l’UA et de la CEDEAO, une solution politique d’ensemble », a communiqué le CPS de l’UA. Soyons clairs : Il ne s’agit pas pour les experts de l’UA de venir faire autre chose et aller dans tous les sens. La 259 ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA qui s’est tenue le vendredi 28 janvier dernier à Addis-Abeba a été, on ne peut plus, précise. Elle a « réaffirmé la nécessité d’une solution pacifique rapide qui permette de préserver la démocratie et la paix, à travers le respect de la volonté du peuple ivoirien telle qu’elle a été exprimée le 28 novembre 2010, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens, à travers le dialogue ». Cela autour d’un point non négociable : « la reconnaissance de M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 ». Le peuple de Côte d’Ivoire a élu Alassane Ouattara et ce choix ne souffre d’aucune incertitude. Cette élection proclamée par la Commission Electorale Indépendante, a été certifiée sur la base de critères consensuels admis par l’ensemble des parties. La facilitation et la Primature, arbitre et maître d’œuvre du processus électoral, ont toutes, reconnu que le scrutin s’était déroulé dans la transparence. Les observateurs de la société civile ivoirienne, de la CEDEAO, de l’UA, de l’UEMOA et de l’Union Européenne ont indiqué dans leurs différents rapports que le scrutin s’était globalement déroulé dans des conditions satisfaisantes. Les Préfets et sous préfets, représentant l’autorité administrative dans les régions des Savanes, du Worodougou, de la Vallée du Bandama et du Denguélé, ont dressé des rapports (voir Pages 8 et 9) qui authentifient le concert de satisfécits adressés à la CEI dans le cadre de la transparence du scrutin. Le Centre de Commandement Intégré dont les éléments ont été affectés spécifiquement dans les zones sous contrôle de l’ex-rébellion a aussi produit un rapport dans lequel, il indique que le scrutin s’est déroulé dans la sécurité. De partout, le verdict du peuple ivoirien a été reconnu, d’où la légitimité qui entoure désormais l’élection à 54,1% de l’ancien Premier ministre, Alassane Ouattara. Les chiffres soutenant ce pourcentage n’ont pas été remis en cause par le Conseil Constitutionnel de Laurent Gbagbo. Le problème est l’annulation systématique des voix de 13 départements du pays.
Soit plus de 13% des suffrages exprimés dans une zone réputée être le bastion incontestable de Ouattara. La CEDEAO s’est déjà prononcée sur ce scrutin, tout comme les Nations Unies. L’UA ne saurait aller en contradiction des décisions de la Communauté Ouest-africaine et de l’ONUCI. Si bien que beaucoup pensent que les 30 jours accordés au Panel des chefs d’Etat de l’UA sont une pure perte de temps. Toutefois, les jours qui arrivent devraient permettre aux cinq Présidents africains de trouver la recette miracle qui pourrait séduire Gbagbo et l’amener à quitter pacifiquement le Palais présidentiel. Dans tous les cas, les Experts de l’Union Africaine ne décideront de rien, sauf la confirmation du triomphe du candidat du RHDP
Charles Sanga
Soit plus de 13% des suffrages exprimés dans une zone réputée être le bastion incontestable de Ouattara. La CEDEAO s’est déjà prononcée sur ce scrutin, tout comme les Nations Unies. L’UA ne saurait aller en contradiction des décisions de la Communauté Ouest-africaine et de l’ONUCI. Si bien que beaucoup pensent que les 30 jours accordés au Panel des chefs d’Etat de l’UA sont une pure perte de temps. Toutefois, les jours qui arrivent devraient permettre aux cinq Présidents africains de trouver la recette miracle qui pourrait séduire Gbagbo et l’amener à quitter pacifiquement le Palais présidentiel. Dans tous les cas, les Experts de l’Union Africaine ne décideront de rien, sauf la confirmation du triomphe du candidat du RHDP
Charles Sanga