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Politique Publié le mardi 8 février 2011 | Le Mandat

Edito de Geaoges Amanie : 20 Experts africains jouent leur crédibilité à Abidjan

Arrivés à Abidjan, la capitale économique de notre pays, vingt experts commis par les cinq (5) chefs d’Etats constituant le panel de l’UA pour le départ de Laurent Gbagbo ont entamé aussitôt les rencontres et les visites. Jamais une feuille de route aussi clairement définie n’aura suscité autant de suspens. Les résultats proclamés par la Commission Electorale Indépendante et certifiés par l’ONUCI sont reconnus par tous. Tous les Ivoiriens sont unanimes que Laurent Gbagbo tente ce braquage électoral pour éviter de subir les conséquences des actes qu’il a posés depuis dix ans au pouvoir. Laurent Gbagbo, qui a été suppris par la ‘’facilité avec laquelle on peut acheter les gens ‘’essaie de rallier beaucoup de personnes à sa cause et d’opérer le miracle de se maintenir au pouvoir. Il n’a pas pu acheter Compaoré et M. Badini son représentant, mais, il pense qu’il peut essayer d’en acheter d’autres et créer la zizanie. Si cela ne marchait pas, qu’est ce qui peut expliquer l’acharnement des affairistes Mbéki et Zuma qui ont fait de la société MTN leur personnelle caisse noire ? On nous a annoncé qu’il a apprêté 35 milliards la semaine dernière pour organiser le désordre, et pour corrompre. La suite ne s’est pas fait attendre. Blé Goudé a pris une partie pour organiser son meeting samedi dernier, des chefs religieux ont eu leur part et vont non seulement revendiquer d’être des interlocuteurs des experts mais, vont mener campagne auprès des fidèles pour participer à leur manière aux manifestations organisées par Blé Goudé. On entend certains leaders de la société civile qui tentent de se faire entendre. C’est dans ce décor qu’est arrivée la délégation des experts avec dans leurs valises tous les détails de leurs travaux. Ils savent que tous les observateurs nationaux et internationaux sont unanimes sur le fait que les élections se soient globalement bien déroulées sur l’ensemble du territoire. Que ce soit la société civile ivoirienne dans toutes ses composantes qui ont suivi l’élection, les observateurs internationaux aussi, ceux de la CEDEAO, de l’UA, de l’Union Européenne, des Usa et de l’ONUCI qui ont été présents à toutes les étapes du processus du déroulement de l’élection. Tout le monde sait aussi de quel endroit du territoire les empêchements de voter, les violences sur les électeurs ont eu lieu. C’est dans l’Ouest, le Sud Ouest et le Sud. Là où le candidat Gbagbo a réalisé ses mauvais résultats sans parvenir parfois à devancer son adversaire. Quand, à la surprise générale, le FPI a sorti de son imagination la thèse de bourrage des urnes, d’empêchement de voter dans le Nord, tous les Ivoiriens ont compris et les militants pro-Gbagbo ont retenu leur souffle pour voir ce que ça va donner. Le las (ndlr: prononcez lass), comme on le dit chez nous, la dernière des dernières, c’est lorsque M. Yao N’Dré a ajouté aux 4 départements du Nord dont le FPI réussi les résultats, 3 autres départements du Centre du pays, Bouaké, Sakassou et Béoumi, trois paisibles localités que Laurent Gbagbo avait visité après ceux du Nord. A la limite, pour couper court, M. Alassane Ouattara et le RHDP pouvaient accepter la reprise des élections car tout le monde sait que M. Gbagbo n’a jamais gagner une élection ici en Côte d’Ivoire. Mais ce serait trop facile. Tout comme c’est trop facile de le laisser au Palais présidentiel sous prétexte qu’il a les moyens de mener une guerre civile donc il faut partager le pouvoir avec lui. La CEDEAO a prévu l’option de la force légitime en cas de refus de Gbagbo de quitter pacifiquement le pouvoir. Jacob Zuma, contre toute attente s’est imposé à l’UA pour récupérer le dossier et le gérer à sa manière. Est-ce parce que la CEDEAO n’a plus de personnalités en son sein qu’une telle offense lui est faite ? Puisque quand la Sadc gère ses dossiers, la CEDEAO n’a jamais cherché à s’immiscer. Dans cette ambiance, que vont dire les fameux experts avec leur feuille de route bien détaillée. Pour répondre au refrain de Gbagbo, Zuma, Dos Santos et quelques légers personnages qui pensent se faire un poids politique en ramant à contre courant. Si les experts prennent le risque d’accepter l’argent de Gbagbo, puisqu’il a promis et nous avons l’information qu’il va tenter, on le saura à la conclusion flou qu’ils proposeront, contrairement à leur mission de déterminer avec Gbagbo les faveurs et autres garanties qu’il réclame avant de partir. Nous sommes en Afrique et le pardon fait partie intégrante de nos civilisations. Mais il n’est pas dit que celui qui a perdu face pour autant son diktat au vainqueur. L’Afrique regarde ses experts et ceux-ci jouent leur crédibilité devant l’histoire. Gbagbo les emportera-t-il dans sa chute comme d’autres victimes dont le plus célèbre est l’ex-gouverneur Dakoury-Tabley Henri son cousin ? Wait and see, disent les anglais.

G. A
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