Les experts de l’Union africaine qui ont devancé leurs patrons, les 5 chefs d’Etat membres du
Groupe de Haut niveau (Panel), ont entamé hier leur mission, en soumettant leur feuille de route
aux parties ivoiriennes.
Logés au Pullman dès leur arrivée à Abidjan dimanche 6 février 2011, les experts du Groupe de Haut niveau formé à Addis-Abeba (Ethiopie) le 28 janvier 2011, dans le cadre d’un panel de 5 chefs d’Etat, par le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine pour tenter de régler la crise post-électorale de Côte d’Ivoire, se sont mis au travail. Selon des sources bien introduites, ces experts ont promis d’analyser à fond, sans à priori, la situation ivoirienne. Arrivé aux environs de 14h 30, le groupe des experts a eu à 17 heures, une réunion de préparation des rencontres hier, lundi 7 février.
Parmi les experts, figure le Représentant du Burkina Faso. Mais selon une personnalité proche du
groupe, «C’est un diplomate ; il a participé aux négociations de l’Accord de Ouagadougou ; il n’est
pas vraiment un danger en tant que tel, mais c’est le point de vue de son chef qui est dangereux.
Tout le monde reconnait la tristesse de la situation dans laquelle la Côte d’Ivoire se trouve plongée et l’importance de trouver une situation pacifique et négociée».
Seulement, il faut être vigilant. Car le camp Ouattara s’active pour faire du corps-à-corps à ces
experts, dans le cadre d’une intoxication ou d’un «lavage de cerveau». « Ils sont venus rechercher la vérité et non le mensonge », ironise cette source. Hier, lundi, comme prévu, à 9 h, ils ont été au Golf Hôtel, puis, ils sont revenus au Pullman où ils ont échangé avec la Majorité présidentielle représentée par le président du Fpi (Pascal Affi N’Guessan), le vice-président (Aboudramane Sangaré), et les ministres Alcide Djédjé (Affaires étrangères) et Hubert Oulaye (Pca Bni). Au cours de la réunion avec Lmp, les experts ont présenté leur feuille de route, notamment leur méthodologie de travail qui n’avait pas l’air de déplaire à ce groupement politique. « Pourvu qu’ils s’en tiennent à ce qu’ils ont dit », opine un participant aux négociations. Il s’agit de «rencontrer tour à tour les acteurs, identifier tous niveaux hiérarchiques des responsabilités des Institutions impliquées, responsabilités telles que définies par la Constitution et l’Onu, examiner toute les étapes du processus électoral, entre autres, le Ddr (Désarmement, démobilisation et réinsertion), l’établissement de la liste électorale, la campagne électorale, l’aspect média, échanger avec la Commission électorale indépendante (Cei) et le Conseil constitutionnel », etc. L’objectif de cette rencontre est de savoir si cette feuille de route convient aux parties ou s’il y a des amendements à proposer. Une réunion avec les membres de la Commission électorale (tendance Gbagbo et tendance Ouattara) et les membres du Conseil constitutionnel était également au menu. Un deuxième round de discussions avec le Golf (Membre du Rhdp et Directoire Rhdp) et Lpm était séparément prévu dans l’après-midi d’hier, à partir de 17 h. La journée d’aujourd’hui, mardi aura sa peine dans les rencontres des experts de l’Union africaine qui devraient rentrer à Addis-Abeba le jeudi 10 février. Après Abidjan, ils vont adresser leur rapport aux chefs d’Etat membres du Groupe de Haut niveau. Qui, au cours d’une rencontre prévue le 20 février à Nouakchott (Mauritanie), vont apprécier ces conclusions. C’est après cela que le Groupe de Haut niveau va arriver en Côte d’Ivoire et faire des propositions aux parties sur la base du rapport des experts. Il va s’agir alors d’échanger avec les parties, de s’employer à convaincre pour trouver une solution négociée au conflit. Mais si les experts veulent être vraiment efficaces et utiles aux Ivoiriens, ils devront se rappeler que leur problème n’est pas lié véritablement à l’organisation des élections. Car la Côte d’Ivoire n’est pas à sa première élection depuis l’indépendance. Les rébelles qui ont échoué dans leur coup d’Etat du 19 septembre 2002, ont dit avoir pris les armes parce qu’en 2000, on aurait empêché Alassane Dramane Ouattara d’être candidat. Les négociations (Pretoria) ont alors permis à Alassane Dramane Ouattara d’être candidat.
Les diagnostics donnés à toutes les rencontres depuis la table ronde de Linas-Marcoussis jusqu’alors, étaient la tenue d’élection. Mais nous y voici et malgré tous les appuis internationaux qu’a Alassane Ouattara, il n’a effectué aucune percée. Et le problème ivoirien demeure, les élections l’ayant même aggravé. C’est pourquoi, il faut chercher les vraies raisons de la crise ivoirienne dès l’origine et se demander si ce problème n’est pas lié au fait que la France veut qu’absolument Alassane Dramane Ouattara soit le président de la République de Côte d’Ivoire .
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Groupe de Haut niveau (Panel), ont entamé hier leur mission, en soumettant leur feuille de route
aux parties ivoiriennes.
Logés au Pullman dès leur arrivée à Abidjan dimanche 6 février 2011, les experts du Groupe de Haut niveau formé à Addis-Abeba (Ethiopie) le 28 janvier 2011, dans le cadre d’un panel de 5 chefs d’Etat, par le Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine pour tenter de régler la crise post-électorale de Côte d’Ivoire, se sont mis au travail. Selon des sources bien introduites, ces experts ont promis d’analyser à fond, sans à priori, la situation ivoirienne. Arrivé aux environs de 14h 30, le groupe des experts a eu à 17 heures, une réunion de préparation des rencontres hier, lundi 7 février.
Parmi les experts, figure le Représentant du Burkina Faso. Mais selon une personnalité proche du
groupe, «C’est un diplomate ; il a participé aux négociations de l’Accord de Ouagadougou ; il n’est
pas vraiment un danger en tant que tel, mais c’est le point de vue de son chef qui est dangereux.
Tout le monde reconnait la tristesse de la situation dans laquelle la Côte d’Ivoire se trouve plongée et l’importance de trouver une situation pacifique et négociée».
Seulement, il faut être vigilant. Car le camp Ouattara s’active pour faire du corps-à-corps à ces
experts, dans le cadre d’une intoxication ou d’un «lavage de cerveau». « Ils sont venus rechercher la vérité et non le mensonge », ironise cette source. Hier, lundi, comme prévu, à 9 h, ils ont été au Golf Hôtel, puis, ils sont revenus au Pullman où ils ont échangé avec la Majorité présidentielle représentée par le président du Fpi (Pascal Affi N’Guessan), le vice-président (Aboudramane Sangaré), et les ministres Alcide Djédjé (Affaires étrangères) et Hubert Oulaye (Pca Bni). Au cours de la réunion avec Lmp, les experts ont présenté leur feuille de route, notamment leur méthodologie de travail qui n’avait pas l’air de déplaire à ce groupement politique. « Pourvu qu’ils s’en tiennent à ce qu’ils ont dit », opine un participant aux négociations. Il s’agit de «rencontrer tour à tour les acteurs, identifier tous niveaux hiérarchiques des responsabilités des Institutions impliquées, responsabilités telles que définies par la Constitution et l’Onu, examiner toute les étapes du processus électoral, entre autres, le Ddr (Désarmement, démobilisation et réinsertion), l’établissement de la liste électorale, la campagne électorale, l’aspect média, échanger avec la Commission électorale indépendante (Cei) et le Conseil constitutionnel », etc. L’objectif de cette rencontre est de savoir si cette feuille de route convient aux parties ou s’il y a des amendements à proposer. Une réunion avec les membres de la Commission électorale (tendance Gbagbo et tendance Ouattara) et les membres du Conseil constitutionnel était également au menu. Un deuxième round de discussions avec le Golf (Membre du Rhdp et Directoire Rhdp) et Lpm était séparément prévu dans l’après-midi d’hier, à partir de 17 h. La journée d’aujourd’hui, mardi aura sa peine dans les rencontres des experts de l’Union africaine qui devraient rentrer à Addis-Abeba le jeudi 10 février. Après Abidjan, ils vont adresser leur rapport aux chefs d’Etat membres du Groupe de Haut niveau. Qui, au cours d’une rencontre prévue le 20 février à Nouakchott (Mauritanie), vont apprécier ces conclusions. C’est après cela que le Groupe de Haut niveau va arriver en Côte d’Ivoire et faire des propositions aux parties sur la base du rapport des experts. Il va s’agir alors d’échanger avec les parties, de s’employer à convaincre pour trouver une solution négociée au conflit. Mais si les experts veulent être vraiment efficaces et utiles aux Ivoiriens, ils devront se rappeler que leur problème n’est pas lié véritablement à l’organisation des élections. Car la Côte d’Ivoire n’est pas à sa première élection depuis l’indépendance. Les rébelles qui ont échoué dans leur coup d’Etat du 19 septembre 2002, ont dit avoir pris les armes parce qu’en 2000, on aurait empêché Alassane Dramane Ouattara d’être candidat. Les négociations (Pretoria) ont alors permis à Alassane Dramane Ouattara d’être candidat.
Les diagnostics donnés à toutes les rencontres depuis la table ronde de Linas-Marcoussis jusqu’alors, étaient la tenue d’élection. Mais nous y voici et malgré tous les appuis internationaux qu’a Alassane Ouattara, il n’a effectué aucune percée. Et le problème ivoirien demeure, les élections l’ayant même aggravé. C’est pourquoi, il faut chercher les vraies raisons de la crise ivoirienne dès l’origine et se demander si ce problème n’est pas lié au fait que la France veut qu’absolument Alassane Dramane Ouattara soit le président de la République de Côte d’Ivoire .
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr