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Politique Publié le mercredi 9 février 2011 | Le Mandat

Sortie de crise en Côte d’Ivoire/Le ministre Adjoumani : “Un panel pour dénuder les mensonges de Gbagbo”

© Le Mandat Par DR
Politique nationale - Le président Laurent Gbagbo et le député PDCI, Kobéna Adjoumani
Souveraineté par-ci, Constitution par-là. Ce sont là, les thèmes récurrents auxquels s’accroche l’œuvre de sabotage à laquelle s’est livrée la minorité présidentielle depuis la défaite cuisante et combien historique de Koudou Gbagbo Laurent à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.

C’est en tordant le cou aux lois et aux textes républicains dans leur interprétation correcte que la refondation a tenté d’induire en erreur bon nombre de Chefs d’Etat africains, peu au fait du maniement de nos outils de souveraineté.

Dans l’argumentaire des vaincus des urnes, on évoque pêle-mêle le caractère sans appel des décisions du président du Conseil constitutionnel, de la suprématie de celui-ci en matière de Conventions et Traités internationaux. Tout ce fatras de mauvaise foi relève en fait du désir avéré de tromper les Ivoiriens et la communauté internationale afin de justifier le hold-up électoral perpétré par le tristement célèbre Paul Yao Ndré. En réalité, les choses sont plus simples et la lecture de nos lois et textes ne laisse place à aucune manipulation possible sur leur contenu et les notions qu’ils dégagent.

Par exemple, l’article 34 de la Constitution que j’ai pris soin de parcourir énonce clairement que : « …Le président de la République est garant de l’intégrité du territoire, du respect des engagements internationaux ». De même, l’article 87 souligne : « Les traités ou Accords régulièrement ratifiés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à ces des lois… ». Quant à l’article 11-34, il précise : « Les Conventions légalement signées, tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faites ».

Etc. La Constitution étant l’expression la plus haute de la souveraineté par laquelle se manifeste celle des urnes, a donc cerné préventivement toute possible manipulation ou les interprétation tendancieuse à laquelle les hommes ou partis politiques pourraient recourir en certaines situations.

La limpidité des lois de la République offrait à Laurent Gbagbo une alternative : accepter, en sa qualité d’ex-garant de la charte mère, les décisions qu’elle émet ou, refuser de s’y plier. Dans ce second cas, il commet la faute de haute trahison étant donné que nul n’est au-dessus des lois.

Cela signifie en d’autres termes que l’ex-Chef de l’Etat, face à ses responsabilités historiques, ne peut remettre en cause la certification par l’ONU instruite par les Accords de Pretoria pour agir en arbitre neutre entre les parties prenantes. C’est-à-dire que Gbagbo n’a pas faculté de rejeter la certification des résultats de l’élection présidentielle tels que transmis par la CEI à partir des procès-verbaux sortis des bureaux de vote. Du reste, a-t-il contesté la décision manifestement non conforme à la loi, du président du Conseil constitutionnel qui, au lieu de dire le droit, s’est placé en marge de celui-ci afin de le favoriser ? A moins que la tentative absolument inacceptable de recomptage des voix ne soit traduite comme un désaveu implicite de Yao Ndré qui a sciemment violé l’article 64 du code électoral.

Tenant compte de toutes les violations des lois constitutionnelles, du code électoral , des Accords et Conventions librement souscrits en Côte d’Ivoire et dans les pays de médiation, principalement à Pretoria en Afrique du Sud, par Laurent Gbagbo, les opérateurs de la falsification ne peuvent en aucun cas imposer leurs mensonges grossiers et enfantins aux experts de l’UA et, par devers eux, aux cinq chefs d’Etat chargés de trouver une solution contraignante de sortie de crise.

Pour Gbagbo Laurent, l’UA est étrangère à tout ce qui a été fait et dit autour de la longue crise ivoirienne. Les rapports des observateurs de la même UA, de la CEDEAO, de l’UEMOA, de l’UE, de l’ONU, de la Fondation Carter, de la France, des Etats Unis d’Amérique, etc., c’est le fruit d’une complaisance destinée à évincer le libérateur de l’Afrique qu’il est. Un vaste complot, contre lui, « le fils des élections ». Par conséquent, avec 45% des voix contre 54.10%, Gbagbo gagné. Un point. Un trait.

De son côté, le président élu avec une majorité significative par les Ivoiriens n’éprouve aucune difficulté à justifier sa grande victoire. Il n’a rien à faire que de recommander aux experts de l’UA de lire les résultats affichés dans tous les bureaux de vote, la conclusion de tous les rapports des observateurs internationaux crédibles, les résultats transmis par la CEI au Conseil constitutionnel, au Facilitateur et au certificateur, en l’occurrence, au Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies qui a suivi de bout en bout, tout le processus électoral et fourni la logistique nécessaire à la tenue de l’ élection présidentielle. Ainsi, le panel des chefs d’Etat aura, finalement, à distinguer entre le mensonge seriné par Gbagbo et son clan et la vérité du RHDP, une force tranquille qui n’avait pas besoin de truquer quoique ce soit pour gagner haut la main la compétition démocratique, compte tenu de son passé.

Les experts de l’UA présents à Abidjan auront constaté de visu et observé depuis qu’ils sont parmi nous, toute la campagne de dénigrement systématique orchestrée par Gbagbo Laurent afin de discréditer le président du Burkina Faso, Son Excellence Blaise Compaoré, le facilitateur voulu et choisi par Koudou Gbagbo dans le but évident de le récuser. Il veut vous mentir en l’absence d’un témoin gênant. Car il sait que Monsieur Compaoré, le facilitateur qu’il a reçu en grandes pompes dans son village natal de Mama, tout un symbole, est la personne, en dehors des acteurs eux-mêmes, qui maîtrise parfaitement le dossier sur la crise ivoirienne. Et la danse des sorciers autour de sa présence dans le panel des cinq chefs d’Etat démontre tout simplement la panique qui règne dans le camp Gbagbo qui craint que la vérité soit enfin comme avec des preuves irréfutables à l’appui. Cela démontre aussi la misère morale qui habite Gbagbo et son clan qui ont fait du mensonge cynique leur religion. Comme ils avaient réussi, momentanément, à abuser de la bonne foi des présidents Jacob Zuma et Dos Santos, ils espèrent rééditer cet exploit en éliminant tout représentant de la sous-région, notamment de la CEDEAO, du panel pour enfariner, à sa guise et à moindre frais ces illustres amis de la Côte d’Ivoire accourus à son chevet. En fait, le panel vient à Abidjan pour dénuder les mensonges de Gbagbo.

En conclusion, les Ivoiriens et les chefs d’Etat commis pour voler à leur secours doivent se tranquilliser. Tout ce qui a été fait est régi par la Constitution. Et, le travail du panel n’est pas de savoir qui a gagné l’élection présidentielle, mais trouver une méthodologie par laquelle le transfert du pouvoir au Président Alassane Ouattara doit s’opérer, si possible pacifiquement.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda I
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