.Le navire de guerre sud-africain à Abidjan inquiète Goodluck Jonathan
Alors que des experts de l`Union Africaine(UA) ont entamé, lundi 7 février 2011, une évaluation du processus électoral en Côte d`Ivoire, la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) dénonce des compromis avec Laurent Gbagbo. Hier mardi 8 février, le président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbeho a, en effet, critiqué sévèrement à Abuja, au Nigéria, des tentatives de compromis avec M. Gbagbo. «Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s`est vite érodée », a-t-il avoué au cours d`un point de presse. La CEDEAO avait menacé, en décembre dernier, d`user de la force pour contraindre Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Mais le dernier sommet de l`UA, fin janvier à Addis-Abéba, a plutôt préconisé une issue pacifique à la crise ivoirienne par la négociation. James Victor Gbeho, au nom de la CEDEAO, a exprimé, hier, sa déception sur la gestion de la crise ivoirienne par l`UA. C`est que pour la CEDEAO, l`option militaire est celle qui peut obliger Gbagbo à quitter le pouvoir. Recevant à Abuja, avant le sommet de l`UA, le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, la ministre nigériane des Affaires étrangères, Mme Hajia Salamatu Suleiman, avait estimé que l’usage de la force était ``devenue inévitable`` pour pousser Gbagbo à la sortie. Mais à Addis-Abeba, la volonté de la CEDEAO d`en finir militairement avec le régime Gbagbo s`était heurtée à la position plus souple de l`UA. Pour rappel, une bataille diplomatique avait éclaté et opposé, d`un côté, les chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO), en majorité favorables à Alassane Ouattara, et de l`autre, ceux de la Communauté de développement de l`Afrique australe (SADC), qui ont défendu la position de Laurent Gbagbo. Conduits par le Nigérian Goodluck Jonathan, les chefs d`Etat de la CEDEAO avaient vu d`un mauvais œil la trop grande implication de leurs homologues de l`Afrique australe dans le règlement de la crise ivoirienne. A Addis-Abéba au sommet de l`UA, l`Afrique de l`Ouest avait indiqué n`avoir jamais fourré son nez dans les crises au Zimbabwé et à Madagascar et qu`elle voudrait que la SADC en fasse autant en laissant la CEDEAO régler en priorité la crise ivoirienne. Mais au finish, c`est l`Union Africaine qui a imposé sa méthode pour la résolution de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire, au moyen d`un dialogue entre les parties ivoiriennes. «Nous avons décidé de mettre en place, sous l`autorité de l`Union Africaine (UA), un panel de règlement de la crise ivoirienne», devait annoncer, depuis la capitale éthiopienne, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, vendredi 28 janvier 2011, à l`issue d`une réunion de près de cinq heures et à huis clos du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union Africaine (UA). Les experts envoyés à Abidjan par le panel de chefs d`Etat ont entamé leur mission avant-hier lundi. C`est ce moment que choisit le président de la Commission de la CEDEAO, Victor Gbého, pour critiquer l`Afrique du Sud- dont le Président Jacob Zuma est un membre du Panel de chefs d`Etat- l`accusant d`avoir envoyé un navire de guerre au large de la Côte d`Ivoire. C’est à croire que Goodluck Jonathan, président en exercice de la CEDEAO et l`organisation sous-régionale s`inquiètent des manœuvres de l`Afrique du Sud sur les côtes ivoiriennes «Je suis surpris qu`un pays aussi éminent que l`Afrique du Sud décide d`envoyer une frégate en ce moment en Côte d`Ivoire», a déploré, hier, le chef de la commission de la CEDEAO, Victor Gbého.
TRA BI Charles
Alors que des experts de l`Union Africaine(UA) ont entamé, lundi 7 février 2011, une évaluation du processus électoral en Côte d`Ivoire, la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) dénonce des compromis avec Laurent Gbagbo. Hier mardi 8 février, le président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbeho a, en effet, critiqué sévèrement à Abuja, au Nigéria, des tentatives de compromis avec M. Gbagbo. «Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s`est vite érodée », a-t-il avoué au cours d`un point de presse. La CEDEAO avait menacé, en décembre dernier, d`user de la force pour contraindre Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Mais le dernier sommet de l`UA, fin janvier à Addis-Abéba, a plutôt préconisé une issue pacifique à la crise ivoirienne par la négociation. James Victor Gbeho, au nom de la CEDEAO, a exprimé, hier, sa déception sur la gestion de la crise ivoirienne par l`UA. C`est que pour la CEDEAO, l`option militaire est celle qui peut obliger Gbagbo à quitter le pouvoir. Recevant à Abuja, avant le sommet de l`UA, le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, la ministre nigériane des Affaires étrangères, Mme Hajia Salamatu Suleiman, avait estimé que l’usage de la force était ``devenue inévitable`` pour pousser Gbagbo à la sortie. Mais à Addis-Abeba, la volonté de la CEDEAO d`en finir militairement avec le régime Gbagbo s`était heurtée à la position plus souple de l`UA. Pour rappel, une bataille diplomatique avait éclaté et opposé, d`un côté, les chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO), en majorité favorables à Alassane Ouattara, et de l`autre, ceux de la Communauté de développement de l`Afrique australe (SADC), qui ont défendu la position de Laurent Gbagbo. Conduits par le Nigérian Goodluck Jonathan, les chefs d`Etat de la CEDEAO avaient vu d`un mauvais œil la trop grande implication de leurs homologues de l`Afrique australe dans le règlement de la crise ivoirienne. A Addis-Abéba au sommet de l`UA, l`Afrique de l`Ouest avait indiqué n`avoir jamais fourré son nez dans les crises au Zimbabwé et à Madagascar et qu`elle voudrait que la SADC en fasse autant en laissant la CEDEAO régler en priorité la crise ivoirienne. Mais au finish, c`est l`Union Africaine qui a imposé sa méthode pour la résolution de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire, au moyen d`un dialogue entre les parties ivoiriennes. «Nous avons décidé de mettre en place, sous l`autorité de l`Union Africaine (UA), un panel de règlement de la crise ivoirienne», devait annoncer, depuis la capitale éthiopienne, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, vendredi 28 janvier 2011, à l`issue d`une réunion de près de cinq heures et à huis clos du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union Africaine (UA). Les experts envoyés à Abidjan par le panel de chefs d`Etat ont entamé leur mission avant-hier lundi. C`est ce moment que choisit le président de la Commission de la CEDEAO, Victor Gbého, pour critiquer l`Afrique du Sud- dont le Président Jacob Zuma est un membre du Panel de chefs d`Etat- l`accusant d`avoir envoyé un navire de guerre au large de la Côte d`Ivoire. C’est à croire que Goodluck Jonathan, président en exercice de la CEDEAO et l`organisation sous-régionale s`inquiètent des manœuvres de l`Afrique du Sud sur les côtes ivoiriennes «Je suis surpris qu`un pays aussi éminent que l`Afrique du Sud décide d`envoyer une frégate en ce moment en Côte d`Ivoire», a déploré, hier, le chef de la commission de la CEDEAO, Victor Gbého.
TRA BI Charles