. Les 1ères difficultés des experts africains
48 heures après l`entame de leurs consultations avec les acteurs directs ou indirects de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire, les experts de l`Union africaine (Ua) font déjà face aux premières difficultés de leur mission. Ramtamne Lamanra et ses 12 collaborateurs buttent déjà sur une exigence du camp d`Alassane Ouattara (déclaré élu président de la République de Côte d`Ivoire par la Commission électorale indépendante (Cei). En effet, le gouvernement Guillaume Soro, et les membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sont déterminés à ne pas transiger sur la « reconnaissance de la victoire d`Alassane Ouattara » à l`élection présidentielle du 28 novembre 2010 en Côte d`Ivoire. Les différentes positions convergentes de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest (Cedeao), de l`Organisation des Nations unies (Onu), et surtout du dernier sommet de l`Union africaine à
Addis-Abeba, sont rappelées dans toutes les communications du camp Ouattara. Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, au cours de sa rencontre avec les experts africains, le lundi 7 février à l`hôtel du Golf, a quasiment mis en garde ses visiteurs, contre toute tentative de remettre en cause cette position réaffirmée par l`Ua, le 31 janvier dernier en Ethiopie. Dans la soirée du même jour, le Rhdp qui a exposé tard dans la nuit, devant les experts à l`hôtel du Golf, n`a pas dit autre chose. Hier mardi 8 février, le Rhdp qui s`est réuni, a décidé de ne faire aucune concession sur les résultats de la présidentielle, proclamés par la Cei et certifiés par la Communauté internationale. « Pour nous, les experts de l`Ua doivent s`atteler à recueillir les conditions de départ du pouvoir de Laurent Gbagbo », nous a confié un membre du Rhdp. Pour défendre cette position, les houphouëtistes ont battu le rappel des troupes.
Des personnalités de cette coalition politique dont on avait pas de nouvelles ont été aperçues, hier à l`hôtel du Golf. C`est le cas d`Innocent Anaky Kobenan, président du Mouvement des forces d`avenir (Mfa). Il s`est entretenu avec Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié qui est le président du Rhdp, et président du Pdci-Rda. Du côte de Laurent Gbagbo (proclamé président de la République par le conseil constitutionnel, l`engagement à faire respecter la décision de Yao Paul N`dré, est ferme. « Respect de la constitution ou rien », clame-t-on du côté du Palais présidentiel au Plateau. A partir donc des premiers contacts des experts africains, on commence déjà à se faire à l`idée que le rapport qui sera fait au panel des chefs d`Etat de l`Ua, sera un condensé de récriminations et de principes. A moins d`une surprise, le délai d`un mois imparti au Panel des chefs d`Etat de l`Ua n`apportera pas grand-chose dans la recherche de
solution à la crise ivoirienne.
BAMBA Idrissa
48 heures après l`entame de leurs consultations avec les acteurs directs ou indirects de la crise post-électorale en Côte d`Ivoire, les experts de l`Union africaine (Ua) font déjà face aux premières difficultés de leur mission. Ramtamne Lamanra et ses 12 collaborateurs buttent déjà sur une exigence du camp d`Alassane Ouattara (déclaré élu président de la République de Côte d`Ivoire par la Commission électorale indépendante (Cei). En effet, le gouvernement Guillaume Soro, et les membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sont déterminés à ne pas transiger sur la « reconnaissance de la victoire d`Alassane Ouattara » à l`élection présidentielle du 28 novembre 2010 en Côte d`Ivoire. Les différentes positions convergentes de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest (Cedeao), de l`Organisation des Nations unies (Onu), et surtout du dernier sommet de l`Union africaine à
Addis-Abeba, sont rappelées dans toutes les communications du camp Ouattara. Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, au cours de sa rencontre avec les experts africains, le lundi 7 février à l`hôtel du Golf, a quasiment mis en garde ses visiteurs, contre toute tentative de remettre en cause cette position réaffirmée par l`Ua, le 31 janvier dernier en Ethiopie. Dans la soirée du même jour, le Rhdp qui a exposé tard dans la nuit, devant les experts à l`hôtel du Golf, n`a pas dit autre chose. Hier mardi 8 février, le Rhdp qui s`est réuni, a décidé de ne faire aucune concession sur les résultats de la présidentielle, proclamés par la Cei et certifiés par la Communauté internationale. « Pour nous, les experts de l`Ua doivent s`atteler à recueillir les conditions de départ du pouvoir de Laurent Gbagbo », nous a confié un membre du Rhdp. Pour défendre cette position, les houphouëtistes ont battu le rappel des troupes.
Des personnalités de cette coalition politique dont on avait pas de nouvelles ont été aperçues, hier à l`hôtel du Golf. C`est le cas d`Innocent Anaky Kobenan, président du Mouvement des forces d`avenir (Mfa). Il s`est entretenu avec Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié qui est le président du Rhdp, et président du Pdci-Rda. Du côte de Laurent Gbagbo (proclamé président de la République par le conseil constitutionnel, l`engagement à faire respecter la décision de Yao Paul N`dré, est ferme. « Respect de la constitution ou rien », clame-t-on du côté du Palais présidentiel au Plateau. A partir donc des premiers contacts des experts africains, on commence déjà à se faire à l`idée que le rapport qui sera fait au panel des chefs d`Etat de l`Ua, sera un condensé de récriminations et de principes. A moins d`une surprise, le délai d`un mois imparti au Panel des chefs d`Etat de l`Ua n`apportera pas grand-chose dans la recherche de
solution à la crise ivoirienne.
BAMBA Idrissa