A peine la décision du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine (UA), sur la crise postélectorale en Côte d'Ivoire, était-elle connue le dimanche 30 janvier dernier, qu'Alassane Ouattara, s'en "félicitait", notamment à cause de sa disposition qui le reconnaissait comme "Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies". Il prenait par la même occasion "acte" de la mise en place, sous l’autorité de l’Union africaine, d'un panel (Groupe de haut niveau) pour le règlement de la crise, dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix.
Alors que dans ce même communiqué de ses services, Alassane Ouattara, souhaitait que "les conclusions du panel soient rendues rapidement", ses alliés des Forces Nouvelles (FN), conduits par son premier ministre Soro Guillaume " condamnaient les tergiversations de Monsieur Jean Ping, qui veut faire endosser l'idée d’un panel de Chefs d'Etat pour ouvrir de nouvelles négociations en Côte d'Ivoire", ajoutant que "pour les Forces Nouvelles, c'est une façon habile de faire perdurer la crise en Côte d'Ivoire, et de donner du temps et les moyens de la manœuvre à l'ami Laurent Gbagbo. C'est pourquoi, les Forces Nouvelles appellent le Président sud-africain, Monsieur Jacob Zuma et l'Afrique du Sud à ne pas s'opposer, ni ruser avec la Démocratie en Afrique".
On aura compris que pendant que ses alliés de la rébellion des Forces Nouvelles tirent à gauche, Ouattara qui veut s'aménager toujours une porte de sortie, tire à droite. Ce double langage d'Alassane Ouattara est certainement la source des souffrances des Ivoiriens. Déjà en 1993, il a tenté la prise du pouvoir, en violation de la constitution qui faisait de Bédié le dauphin. Il aura fallu la vigilance de Fologo, alors Secrétaire Général du Pdci et le refus de Laurent Gbagbo de participer à ce hold-up politique pour que Bédié retrouve son fauteuil. Mais la Côte d'Ivoire aura bien tremblé et aurait pu basculer dans une grave crise n'eût été la partition républicaine de Robert Gueï, alors Chef d'état major des Armées. Cette même partition qui est aujourd'hui reprochée à Philippe Mangou. Ensuite, en 2000, Alassane Ouattara a appelé au vote référendaire de la Constitution, tout en s'y opposant en sous-main et en faisant campagne contre cette constitution à travers ses réseaux. La suite, on la connaît. Il a fallu l'application de l'article 48 pour le rendre exceptionnellement éligible.
Au moment où les Experts chargés d'assister le panel des cinq chefs d'état arrive à Abidjan c'est au tour des alliés du camp Ouattara de donner de la voie. Ainsi,
1) Le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), James Victor Gbeho, a critiqué sévèrement mardi à Abuja ce qu'il juge de tentatives de compromis avec le président ivoirien Laurent Gbagbo qui refuse de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara. "Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s'est vite érodée", a-t-il déclaré au cours d`un point de presse.
M. Gbeho a aussi critiqué l`Afrique du Sud, l'accusant d`avoir envoyé un navire de guerre au large de la Côte d`Ivoire, se disant "surpris qu`un pays aussi éminent que l'Afrique du Sud décide d'envoyer une frégate en ce moment en Côte d`Ivoire".
2) Le ministre français de la Défense Alain Juppé a assuré lundi à New York que la France allait appliquer "avec beaucoup de détermination" les sanctions financières contre le président Laurent Gbagbo, ajoutant "soutenir à fond l'idée que les élections ont abouti à désigner un président de la République en la personne de M. (Alassane) Ouattara", avant de conclure que "ce serait un échec de la démocratie pour l'Afrique tout entière si cette décision n'était pas suivie d'effet".
3) Pendant le même temps et pour corroborer ce double langage et certainement, sous la pression de l'opinion publique française qui commence à connaître la vérité, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a déclaré hier mardi à Ouagadougou que "la France n'appelle pas et n'appellera jamais au recours aux forces armées", après un entretien avec le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré qui est récusé par les populations ivoiriennes pour sa collusion avérée avec la France dans leur soutien grotesque à la rébellion. Pour, Henri de Raincourt, "Ce n'est pas la France (...) qui dirait un jour «les diplomates rentrent chez eux et ce sont les soldats qui vont faire le travail» car la France en aucune manière ne saurait prôner la violence".
Une telle décision prend nettement le contre pied de l'allié Alassane Ouattara qui appelle sans relâche à une opération militaire et invitant publiquement, sans sourciller, à l'assassinat, au meutre de Laurent Gbagbo.
En outre, alors que pour Raincourt, Paris "soutient totalement" l'action du panel et "souhaite ardemment qu'il puisse parvenir à dégager une issue positive", Juppé, à New York, compte sur les effets des sanctions financières. Pourtant tous deux parlent, ou sont sensés parler au nom de la France. Sous les tropiques, le discours doit être hypocrite et endormant pour tenir compte de la récente mise en garde de l'Afrique digne à Addis-Abeba. A New-York, il faut bander les muscles devant ceux que l'on a instrumentalisés dans un combat déshonorant. Pauvre Françafrique qui n'a toujours pas compris que deux générations nous séparent des années de l'indépendance, et plusieurs de la période coloniale. Internet a tué, en de nombreux Africains, la peur du Blanc qui subsiste encore, hélas en "Golfie". Ils croient, majoritairement, en leur capacité à se prendre en charge, sans tutelle intéressée et parfois arrogante, sinon méprisante.
Curieusement, les critiques de la rébellion des Forces Nouvelles au président Sud-Africain sont reprises, une semaine plus tard par le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats d`Afrique de l'Ouest (Cedeao), James Victor Gbeho.
Le seul tort de Jacob Zuma aura été de demander la manifestation de la vérité.
Alors que James Victor Gbeho et la Cedeao ne trouvent pas à redire sur la présence, au large des côtes ivoiriennes – présence pompeusement et fièrement évoquée par la presse pro-Ouattara- "du ravitailleur hollandais Amsterdam et du Bâtiment de projection et de commandement(Bpc) français, Tonnerre" adoubés de tous les superlatifs en terme de capacités opérationnelles et d'accueil, notamment en nombre d'hélicoptères et de blindés transportés. Selon cette presse qui s'en réjouissait, "avant d’arriver en Côte d’Ivoire, le bâtiment français a participé, au large du Sénégal, à un exercice de l’initiative amphibie européenne. L’exercice Emerald Move 2010, du 8 au 28 novembre 2010, a été ouvert aux pays-membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. Quelle coïncidence !".
"Honte à la Cedeao", s'était écriée Simone Ehivet Gbagbo, première dame de Côte d'Ivoire lors d'un meeting le 15 janvier dernier. Ce cri d'indignation est plus que d'actualité. Puisse Dieu nous donner longue vie afin que nous puissions savoir un jour les causes de cette haine viscérale de pays "frères". Si la solidarité au sein de la Communauté internationale s'est vite érodée, c'est parce que le complot contre Laurent Gbagbo était trop grossier. La Cedeao des chefs d'état aux ordres, devait en tirer les conséquences au lieu de continuer à se discréditer chaque jour davantage. Dos Santos a offert la sortie honorable en indiquant que Choi avait trompé tout le monde. C'est ça qui est la seule et unique vérité que fait briller l'épreuve du temps, l'autre nom de Dieu. Quelle est belle la Vérité et si réconfortante quand elle succède à des épreuves.
Si l'option militaire ne ressurgit pas et que la rébellion le permet, à vendredi prochain, In'Challah!!!
Par Sékou Assegoué Godpeace
fraternelleeburnie@yahoo.fr
Alors que dans ce même communiqué de ses services, Alassane Ouattara, souhaitait que "les conclusions du panel soient rendues rapidement", ses alliés des Forces Nouvelles (FN), conduits par son premier ministre Soro Guillaume " condamnaient les tergiversations de Monsieur Jean Ping, qui veut faire endosser l'idée d’un panel de Chefs d'Etat pour ouvrir de nouvelles négociations en Côte d'Ivoire", ajoutant que "pour les Forces Nouvelles, c'est une façon habile de faire perdurer la crise en Côte d'Ivoire, et de donner du temps et les moyens de la manœuvre à l'ami Laurent Gbagbo. C'est pourquoi, les Forces Nouvelles appellent le Président sud-africain, Monsieur Jacob Zuma et l'Afrique du Sud à ne pas s'opposer, ni ruser avec la Démocratie en Afrique".
On aura compris que pendant que ses alliés de la rébellion des Forces Nouvelles tirent à gauche, Ouattara qui veut s'aménager toujours une porte de sortie, tire à droite. Ce double langage d'Alassane Ouattara est certainement la source des souffrances des Ivoiriens. Déjà en 1993, il a tenté la prise du pouvoir, en violation de la constitution qui faisait de Bédié le dauphin. Il aura fallu la vigilance de Fologo, alors Secrétaire Général du Pdci et le refus de Laurent Gbagbo de participer à ce hold-up politique pour que Bédié retrouve son fauteuil. Mais la Côte d'Ivoire aura bien tremblé et aurait pu basculer dans une grave crise n'eût été la partition républicaine de Robert Gueï, alors Chef d'état major des Armées. Cette même partition qui est aujourd'hui reprochée à Philippe Mangou. Ensuite, en 2000, Alassane Ouattara a appelé au vote référendaire de la Constitution, tout en s'y opposant en sous-main et en faisant campagne contre cette constitution à travers ses réseaux. La suite, on la connaît. Il a fallu l'application de l'article 48 pour le rendre exceptionnellement éligible.
Au moment où les Experts chargés d'assister le panel des cinq chefs d'état arrive à Abidjan c'est au tour des alliés du camp Ouattara de donner de la voie. Ainsi,
1) Le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), James Victor Gbeho, a critiqué sévèrement mardi à Abuja ce qu'il juge de tentatives de compromis avec le président ivoirien Laurent Gbagbo qui refuse de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara. "Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s'est vite érodée", a-t-il déclaré au cours d`un point de presse.
M. Gbeho a aussi critiqué l`Afrique du Sud, l'accusant d`avoir envoyé un navire de guerre au large de la Côte d`Ivoire, se disant "surpris qu`un pays aussi éminent que l'Afrique du Sud décide d'envoyer une frégate en ce moment en Côte d`Ivoire".
2) Le ministre français de la Défense Alain Juppé a assuré lundi à New York que la France allait appliquer "avec beaucoup de détermination" les sanctions financières contre le président Laurent Gbagbo, ajoutant "soutenir à fond l'idée que les élections ont abouti à désigner un président de la République en la personne de M. (Alassane) Ouattara", avant de conclure que "ce serait un échec de la démocratie pour l'Afrique tout entière si cette décision n'était pas suivie d'effet".
3) Pendant le même temps et pour corroborer ce double langage et certainement, sous la pression de l'opinion publique française qui commence à connaître la vérité, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a déclaré hier mardi à Ouagadougou que "la France n'appelle pas et n'appellera jamais au recours aux forces armées", après un entretien avec le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré qui est récusé par les populations ivoiriennes pour sa collusion avérée avec la France dans leur soutien grotesque à la rébellion. Pour, Henri de Raincourt, "Ce n'est pas la France (...) qui dirait un jour «les diplomates rentrent chez eux et ce sont les soldats qui vont faire le travail» car la France en aucune manière ne saurait prôner la violence".
Une telle décision prend nettement le contre pied de l'allié Alassane Ouattara qui appelle sans relâche à une opération militaire et invitant publiquement, sans sourciller, à l'assassinat, au meutre de Laurent Gbagbo.
En outre, alors que pour Raincourt, Paris "soutient totalement" l'action du panel et "souhaite ardemment qu'il puisse parvenir à dégager une issue positive", Juppé, à New York, compte sur les effets des sanctions financières. Pourtant tous deux parlent, ou sont sensés parler au nom de la France. Sous les tropiques, le discours doit être hypocrite et endormant pour tenir compte de la récente mise en garde de l'Afrique digne à Addis-Abeba. A New-York, il faut bander les muscles devant ceux que l'on a instrumentalisés dans un combat déshonorant. Pauvre Françafrique qui n'a toujours pas compris que deux générations nous séparent des années de l'indépendance, et plusieurs de la période coloniale. Internet a tué, en de nombreux Africains, la peur du Blanc qui subsiste encore, hélas en "Golfie". Ils croient, majoritairement, en leur capacité à se prendre en charge, sans tutelle intéressée et parfois arrogante, sinon méprisante.
Curieusement, les critiques de la rébellion des Forces Nouvelles au président Sud-Africain sont reprises, une semaine plus tard par le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats d`Afrique de l'Ouest (Cedeao), James Victor Gbeho.
Le seul tort de Jacob Zuma aura été de demander la manifestation de la vérité.
Alors que James Victor Gbeho et la Cedeao ne trouvent pas à redire sur la présence, au large des côtes ivoiriennes – présence pompeusement et fièrement évoquée par la presse pro-Ouattara- "du ravitailleur hollandais Amsterdam et du Bâtiment de projection et de commandement(Bpc) français, Tonnerre" adoubés de tous les superlatifs en terme de capacités opérationnelles et d'accueil, notamment en nombre d'hélicoptères et de blindés transportés. Selon cette presse qui s'en réjouissait, "avant d’arriver en Côte d’Ivoire, le bâtiment français a participé, au large du Sénégal, à un exercice de l’initiative amphibie européenne. L’exercice Emerald Move 2010, du 8 au 28 novembre 2010, a été ouvert aux pays-membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. Quelle coïncidence !".
"Honte à la Cedeao", s'était écriée Simone Ehivet Gbagbo, première dame de Côte d'Ivoire lors d'un meeting le 15 janvier dernier. Ce cri d'indignation est plus que d'actualité. Puisse Dieu nous donner longue vie afin que nous puissions savoir un jour les causes de cette haine viscérale de pays "frères". Si la solidarité au sein de la Communauté internationale s'est vite érodée, c'est parce que le complot contre Laurent Gbagbo était trop grossier. La Cedeao des chefs d'état aux ordres, devait en tirer les conséquences au lieu de continuer à se discréditer chaque jour davantage. Dos Santos a offert la sortie honorable en indiquant que Choi avait trompé tout le monde. C'est ça qui est la seule et unique vérité que fait briller l'épreuve du temps, l'autre nom de Dieu. Quelle est belle la Vérité et si réconfortante quand elle succède à des épreuves.
Si l'option militaire ne ressurgit pas et que la rébellion le permet, à vendredi prochain, In'Challah!!!
Par Sékou Assegoué Godpeace
fraternelleeburnie@yahoo.fr