x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 9 février 2011 | Le Patriote

Médiation dans la crise ivoirienne : Compaoré vient terminer ce qu’il a commencé

© Le Patriote
Les deux candidats et le médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabè Blaise Compaoré, arrivé dans la matinée, se sont entretenus au palais présidentiel à Abidjan samedi après-midi, sans que le résultat de ces discussions soit connu dans l`immédiat.
Les partisans de Laurent Gbagbo auront beau gesticulé, Blaise Compaoré sera bel et bien à Abidjan, dans le cadre du groupe de haut niveau chargé de résoudre la crise ivoirienne.

Désignés par l’ensemble des chefs d’Etat du continent, lors du dernier sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, le président du Burkina Faso et ses pairs Mouhamed Ould Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Déby (Tchad) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) ont pour mission de trouver une solution pacifique à la crise postélectorale qui secoue la Côte d’Ivoire en ce moment. Sous leur responsabilité, une équipe d’experts est présentement à Abidjan pour examiner et évaluer les conditions pour un départ pacifique de Laurent Gbagbo. A l’issue de leurs travaux, les experts se rendront à Nouakchott, le 20 février prochain, pour faire part de leurs analyses et recommandations aux cinq chefs d’Etat du groupe de haut niveau. Ceux-ci, à leur tour, viendront en Côte d’Ivoire le 25 février pour échanger, d’une part avec le président sortant, Laurent Gbagbo et d’autre partn, avec le président élu, Alassane Ouattara.

Et s’il y a une personnalité au sein de ce groupe de chefs d’Etat qui doit être à l’aise en ce moment, c’est bien le président Blaise Compaoré. En effet, en acceptant de faire partie des cinq chefs d’Etat membres mandatés par l’UA, l’homme fort de Ouagadougou veut achever le travail auquel il a consacré toute son énergie durant les trois dernières années : le règlement pacifique de la crise ivoirienne. Pour rappel, c’est depuis janvier 2007 que le président du Burkina Faso est entré officiellement en scène dans la gestion pacifique de la crise ivoirienne. Ce, en acceptant d’être le Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien suite à une sollicitation de Laurent Gbagbo himself. Sur ses terres et sous son autorité, les différents acteurs politiques ivoiriens ont échangé, durant 45 jours, sur un processus de sortie de crise. Cela s’est concrétisé par la signature, le 4 mars 2007, de l’Accord politique de Ouagadougou. Bien qu’ayant connu beaucoup de difficultés dans son application -difficultés créées de toutes pièces par les partisans de Laurent Gbagbo- l’Accord de Ouagadougou a permis à la Côte d’Ivoire d’aller à une élection présidentielle juste, transparente et équitable. Une élection dont les résultats du second tour, qui a eu lieu le 28 novembre 2010, donnent Alassane Ouattara comme vainqueur avec 54,1% des suffrages exprimés contre 45,9% pour Laurent Gbagbo. Mais malheureusement, depuis l’annonce de ces résultats, le président sortant refuse de céder le pouvoir. Le groupe de haut niveau, qui vient pour le convaincre à partir, ne fera donc pas dans la dentelle. Il va contraindre Laurent Gbagbo à accepter de céder pacifiquement le pouvoir à Alassane Ouattara, conformément au vœu du peuple ivoirien qui a voté avec un taux de participation de plus de 80%.

Ainsi, Blaise Compaoré aura véritablement réussi sa mission de Facilitateur en Côte d’Ivoire. Car, il aura terminé ce qu’il a commencé en janvier 2007 sur invitation de Gbagbo.

Diawara Samou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ