Instance suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, le Cosim n’a pas pris part à la séance de travail des organisations de la société civile avec les experts mandatés par l’Union Africaine pour s’instruire sur le contentieux postélectoral. Aussi, la structure présidée par le Cheikh Aboubacar Fofana crie-t-elle à l’exclusion.
Les experts dépêchés à Abidjan par l'UA pour s'informer sur la crise post-électorale ont reçu les mouvements sociaux le mardi 08 février 2011 à l'hôtel Pullman. Outre les organisations de la société civile (Wanep, Cofemci-Repc, Foscao-Ci, Cosopci, Csci, Fidhop…), une délégation du Forum des confessions religieuses a pris part à la rencontre à huit-clos. Selon les informations que nous avons pu recueillir auprès de certains participants, hormis Ediémou Blin Jacob de l'église du christianisme céleste et l'imam Idriss Koudous, Président du Conseil national islamique (Cni), plusieurs guides religieux très influents, qui ont été actifs dans le processus électoral n’étaient pas présents à ce ‘’tribunal’’ de la vérité. Il s’agit notamment de l'Archevêque d'Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa et du président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) le Cheikh Boikary Fofana. Si, du côté de la communauté catholique, l’on n’a pas réagi face à l’exclusion de son leader, de la Conférence épiscopale, de certains prélats qui se sont clairement prononcés sur cette crise à savoir le Cardinal Agré, les Archevêques Lézoutié et Ahouana, la communauté musulmane quant à elle, a vivement protesté. Par la voix de l’Imam Sékou Sylla, porte-parole du Cosim, « les dignitaires musulmans s’indignent de leur exclusion ». Joint au téléphone, l’Imam de la mosquée de la Riviera 2 dans la commune de Cocody a déploré que, la position de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire n’ait pas été entendue pour n’avoir pas été ni invitée ni même associée à la rencontre des mandants de l’UA. « Le Cosim informe l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a été ni invité ni associé à la rencontre avec les experts de l’UA. Nous n’avons été invités pour participer à une quelconque consultation et ce n’est pas normal. Pour le Cosim qui est la structure suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, à ce tribunal de la vérité, sa présence s’imposait», indique-t-il. Avant de signifier que le forum des confessions religieuses qui regroupe des « religieux-amis », (Ediémou Blin Jacob, Idriss Koudouss pour les plus connus et d’autres confessions de moindre obédience) n’a également pas voulu associer sa structure tout simplement parce que celle-ci ne partage pas leurs visions et convictions. « Des religieux regroupés dans ce forum n’ont pas voulu, en outre, nous associer. C’est plutôt, la carte de notre exclusion qu’ils ont abattue. La raison est toute simple : le Cosim ne partage pas leur vision, leurs convictions et leurs prises de positions qui s’écartent de la vérité que prescrit le Saint Coran», a clarifié le guide musulman.
M Tié Traoré
Les experts dépêchés à Abidjan par l'UA pour s'informer sur la crise post-électorale ont reçu les mouvements sociaux le mardi 08 février 2011 à l'hôtel Pullman. Outre les organisations de la société civile (Wanep, Cofemci-Repc, Foscao-Ci, Cosopci, Csci, Fidhop…), une délégation du Forum des confessions religieuses a pris part à la rencontre à huit-clos. Selon les informations que nous avons pu recueillir auprès de certains participants, hormis Ediémou Blin Jacob de l'église du christianisme céleste et l'imam Idriss Koudous, Président du Conseil national islamique (Cni), plusieurs guides religieux très influents, qui ont été actifs dans le processus électoral n’étaient pas présents à ce ‘’tribunal’’ de la vérité. Il s’agit notamment de l'Archevêque d'Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa et du président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) le Cheikh Boikary Fofana. Si, du côté de la communauté catholique, l’on n’a pas réagi face à l’exclusion de son leader, de la Conférence épiscopale, de certains prélats qui se sont clairement prononcés sur cette crise à savoir le Cardinal Agré, les Archevêques Lézoutié et Ahouana, la communauté musulmane quant à elle, a vivement protesté. Par la voix de l’Imam Sékou Sylla, porte-parole du Cosim, « les dignitaires musulmans s’indignent de leur exclusion ». Joint au téléphone, l’Imam de la mosquée de la Riviera 2 dans la commune de Cocody a déploré que, la position de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire n’ait pas été entendue pour n’avoir pas été ni invitée ni même associée à la rencontre des mandants de l’UA. « Le Cosim informe l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a été ni invité ni associé à la rencontre avec les experts de l’UA. Nous n’avons été invités pour participer à une quelconque consultation et ce n’est pas normal. Pour le Cosim qui est la structure suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, à ce tribunal de la vérité, sa présence s’imposait», indique-t-il. Avant de signifier que le forum des confessions religieuses qui regroupe des « religieux-amis », (Ediémou Blin Jacob, Idriss Koudouss pour les plus connus et d’autres confessions de moindre obédience) n’a également pas voulu associer sa structure tout simplement parce que celle-ci ne partage pas leurs visions et convictions. « Des religieux regroupés dans ce forum n’ont pas voulu, en outre, nous associer. C’est plutôt, la carte de notre exclusion qu’ils ont abattue. La raison est toute simple : le Cosim ne partage pas leur vision, leurs convictions et leurs prises de positions qui s’écartent de la vérité que prescrit le Saint Coran», a clarifié le guide musulman.
M Tié Traoré