Après quatre jours d’intenses investigations et de rencontres feutrées, la délégation des experts de l’Union africaine chargée de baliser le terrain, en attendant l’arrivée des cinq chefs d’Etat est repartie. Ce, sous le coup de 9h hier. Sans faire de déclarations à la presse. Après avoir écouté séparément les différents protagonistes impliqués dans la crise post-électorale dont l’Organisation des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, (Onuci). Au rendez-vous de l’Onuci, qui a eu lieu le mercredi dernier, à l’Hôtel Pullman du Plateau, deux grosses têtes et sachant manquaient à l’appel: il s’agit de M.Choi, le Représentant spécial de Ban ki- moon en Côte d’Ivoire et de Amadoum Touré, le porte-parole de l’Onuci. Pourquoi ces « deux pyromanes » qui ont mis le feu à la Côte d’Ivoire étaient-ils absents et où étaient-ils ? En tout cas, leur absence n’a pas échappé au parterre de journalistes venus arracher quelques mots aux différentes délégations à l’issue des entretiens avec les experts de l’Ua. Etant donné que les audiences n’étaient pas ouvertes à la presse. La délégation de l’Onuci était conduite par M. Abou Moussa, le Général pakistanais, Aziz patron des Forces onusiennes en Côte d’Ivoire et bien autres collaborateurs dont deux dames à la peau blanche. Des observateurs dans le hall du complexe hôtelier et les journalistes qui allaient de leurs commentaires, n’ont pas manqué de dire que Choï et Amadoum Touré, deux bras séculiers de la rébellion de Ouattara, «ont tellement de choses à se reprocher qu’ils ne pouvaient certainement regarder les experts droit dans les yeux» Surtout que Ban ki-moon, estime «qu’un recomptage des voix serrait une injustice pour Ouattara». Mais en quoi un processus similaire qui a déjà eu lieu en Floride aux Usa et en Haiti peut-il constituer une injustice ? Seuls Choi, son acolyte Amadou Touré et son patron Ban ki-moon ont la réponse. Une autre source proche de l’Hôtel Sebroko, révèle que depuis l’éclatement de la crise post-électorale, ce dernier qui résidait au quartier Riviera III dans la commune de Cocody, s’est confiné dans une chambre au quatrième étage de l’Hôtel Sebroko d’où il descend pour venir se restaurer tous les jours. «Notre patron, ce cousin de Ban ki-moon a visiblement de sérieux problèmes. Il est devenu très pâle, méconnaissable et a perdu de la vigueur. Il voit certainement là suite de sa carrière en pointillés quand lui-même sait que la concurrence est très rude au niveau de certains hauts postes dans le Système des Nations unies».
Yolande Bahi
Yolande Bahi