Cette photo splendide prise naguère au quartier général d’Alassane Ouattara n’a pas grand-chose à voir avec le mouvement de départ des experts de l’Union africaine(Ua). Hier, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, c’est en rangs dispersés que les treize Africains ont quitté Abidjan après quatre jours de consultations sur ordre du panel de chefs d’Etat décidé par l’Ua.
Les experts ont pris des directions diamétralement opposées, les uns allant vers des capitales africaines, les autres se rendant en France. Le chef des experts, l’Algérien Ramatane Lamamra et deux autres membres de la délégation ont pris un vol de la compagnie Air France en direction de Paris, nous a rapporté une source proche des passagers. Un deuxième groupe s’est rendu à Ouagadougou, capitale du Faso avec la compagnie Air Burkina. L’expert sud-africain et ses accompagnateurs ont quant- à eux- pris la direction d’Addis-Abeba. Ils transiteront par la capitale éthiopienne avant de regagner, selon toute vraisemblance, Pretoria. Le représentant mauritanien était dans l’attente d’un vol de la compagnie Kenya Air ways. Alors que les premiers experts ont quitté Abidjan dans la matinée, le Mauritanien devait s’envoler seulement en fin d’après-midi à destination de son pays.
Qu’est-ce explique la multitude de destinations chez des experts qui ont pataugé quatre jours dans une crise post-électorale ivoirienne bien complexe ? « Pour la correspondance, ils ont dû se séparer. C’est aussi simple », nous a expédié un accompagnateur de la délégation. Et si en réalité, tout n’était pas aussi « simple » ? L’une de nos sources proches du groupe d’experts tenait à voir quelque chose « d’intriguant » au fait que des membres de la délégation transitent par la France avant de gagner leur pays. « Dans mon entendement, ils seraient tous allés à Addis-Abeba. Ou bien chez le président mauritanien qui est à la tête du panel des chefs d’Etat », analyse la source.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est celui qui préside le panel de chefs d’Etat mis sur pied au sommet de l’Union africaine tenu fin janvier à Addis-Abeba. Le panel comprend outre le Mauritanien, les chefs d’Etat tanzanien (Jakaya Kiwete), tchadien (Idriss Déby), burkinabé (Blaise Compaoré) et sud-africain (Jacob Zuma). Le panel ou groupe de haut niveau a jusqu’à fin février pour arrêter des décisions « contraignantes » à l’encontre des différentes parties qui se disputent le fauteuil présidentiel en Côte d’Ivoire. Durant les quatre jours qu’ils ont passés sur les bords de la lagune Ebrié, les experts ont rencontré différents groupes ou personnalités :
Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Majorité présidentielle, société…civile, religieux, les deux rivaux Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le groupe d’experts a travaillé dans une remarquable discrétion. Une polémique est toutefois née en marge de leurs travaux au sujet de la présence d’un bateau sud-africain au large des côtes ivoiriennes. Le chef de la Commission de la Cédeao, depuis Abuja, a accusé à demi-mot l’Afrique de Sud de Jacob Zuma de soutenir injustement Laurent Gbagbo. Penser que la sortie du président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, a déteint sur l’ambiance de fin des travaux au sein du groupe d’experts, n’a probablement rien d’absurde.
Kisselminan COULIBALY
Les experts ont pris des directions diamétralement opposées, les uns allant vers des capitales africaines, les autres se rendant en France. Le chef des experts, l’Algérien Ramatane Lamamra et deux autres membres de la délégation ont pris un vol de la compagnie Air France en direction de Paris, nous a rapporté une source proche des passagers. Un deuxième groupe s’est rendu à Ouagadougou, capitale du Faso avec la compagnie Air Burkina. L’expert sud-africain et ses accompagnateurs ont quant- à eux- pris la direction d’Addis-Abeba. Ils transiteront par la capitale éthiopienne avant de regagner, selon toute vraisemblance, Pretoria. Le représentant mauritanien était dans l’attente d’un vol de la compagnie Kenya Air ways. Alors que les premiers experts ont quitté Abidjan dans la matinée, le Mauritanien devait s’envoler seulement en fin d’après-midi à destination de son pays.
Qu’est-ce explique la multitude de destinations chez des experts qui ont pataugé quatre jours dans une crise post-électorale ivoirienne bien complexe ? « Pour la correspondance, ils ont dû se séparer. C’est aussi simple », nous a expédié un accompagnateur de la délégation. Et si en réalité, tout n’était pas aussi « simple » ? L’une de nos sources proches du groupe d’experts tenait à voir quelque chose « d’intriguant » au fait que des membres de la délégation transitent par la France avant de gagner leur pays. « Dans mon entendement, ils seraient tous allés à Addis-Abeba. Ou bien chez le président mauritanien qui est à la tête du panel des chefs d’Etat », analyse la source.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est celui qui préside le panel de chefs d’Etat mis sur pied au sommet de l’Union africaine tenu fin janvier à Addis-Abeba. Le panel comprend outre le Mauritanien, les chefs d’Etat tanzanien (Jakaya Kiwete), tchadien (Idriss Déby), burkinabé (Blaise Compaoré) et sud-africain (Jacob Zuma). Le panel ou groupe de haut niveau a jusqu’à fin février pour arrêter des décisions « contraignantes » à l’encontre des différentes parties qui se disputent le fauteuil présidentiel en Côte d’Ivoire. Durant les quatre jours qu’ils ont passés sur les bords de la lagune Ebrié, les experts ont rencontré différents groupes ou personnalités :
Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Majorité présidentielle, société…civile, religieux, les deux rivaux Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le groupe d’experts a travaillé dans une remarquable discrétion. Une polémique est toutefois née en marge de leurs travaux au sujet de la présence d’un bateau sud-africain au large des côtes ivoiriennes. Le chef de la Commission de la Cédeao, depuis Abuja, a accusé à demi-mot l’Afrique de Sud de Jacob Zuma de soutenir injustement Laurent Gbagbo. Penser que la sortie du président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, a déteint sur l’ambiance de fin des travaux au sein du groupe d’experts, n’a probablement rien d’absurde.
Kisselminan COULIBALY