Durant cinq jours, les experts de l’UA (Union Africaine) conduits par le commissaire Ramatane Lamamra étaient à Abidjan. Objectif : passer au peigne fin toutes les contradictions qui ont conduit à la crise sans précédent que vit la Côte d’Ivoire depuis la fin du second tour de la présidentielle 28 novembre 2010. Les envoyés de l’UA, qui ont accentué leurs travaux sur les aspects techniques de cette crise sont allés au-delà de la mission qui leur avait été assignée. «On a modifié la feuille de route afin de ne pas omettre un détail». Ramatane Lamamra et son équipe n’ont donc ménagé aucun effort pour travailler intensive pendant trois jours avec les commissaires de la CEI, de LMP et du RHDP. Le président du Conseil constitutionnel a été entendu. Yao Paul N’dré a eu l’occasion de dire pourquoi, il a annulé les voix de 7 ou 9 départements pour proclamer Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle et pourquoi n’a-t-il pas fait le choix d’invalider tout le scrutin, plus juste selon certains . Abou Moussa de l’ONUCI, représentait le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU en déplacement à New-York, avec qui les experts ont travaillé, a également expliqué les raisons qui ont poussé Choi à certifier les résultats prononcés par le Président de la CEI (Commission électorale indépendante), Youssouf Bakayoko et non ceux du Conseil constitutionnel. Guillaume Soro, le maître d’ouvrage du processus électoral en Côte d’Ivoire n’a pas été oublié. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara qui revendiquent tous chacun la victoire du scrutin du 28 novembre dernier ont été aussi rencontrés. Dans la recherche de la vérité, les experts ont même entendu des personnes imprévues en occurrence les religieux, le patronat, la société civile, les leaders traditionnels. Youssouf Bakayoko et le porte-parole de la CEI, Bamba Yacouba pourrait s’expliquer également, très bientôt à Addis-Abeba en Ethiopie, selon un confrère. Ainsi, les envoyés de l’UA à partir de tous ces échanges, disposeraient d’une banque de données fiables, leur permettant de ressortir des conclusions à même de faire éclater la vérité, rien que la vérité. Les ‘’décisions contraignantes’’, issues du travail et du rapport des experts, que prendront le panel des Chefs d’Etat de l’UA ne doivraient donc souffrir d’aucune contestation.
Surtout que, cet arbitrage de l’Union Africaine a gagné l’assentiment de tous les acteurs. Même si, des barons de LMP notamment Charles Blé Goudé s’opposent à la présence du Président Blaise Compaoré dans le panel des Chefs d’Etat. Une donnée qui est loin d’influencer le verdict qui sanctionnera toutes ces consultations, au vu d’un travail que l’on pourrait qualifié d’équilibré, d’équitable et juste, abattu par les experts. Cela dit, tous les acteurs ivoiriens devront accepter les ‘’décisions contraignantes’’ de l’UA qui sont annoncées d’ici la fin de ce mois, afin de sortir la Côte d’Ivoire de cet imbroglio dont le peuple ivoirien paie aujourd’hui le plus lourd tribut. Qu’on soit RHDP, Alassane Ouattara, ou LMP, Laurent Gbagbo, il faudra enfin accepter les recommandations de l’Union africaine. Enfin ! Pour une fois !.
Raymond Dibi
Surtout que, cet arbitrage de l’Union Africaine a gagné l’assentiment de tous les acteurs. Même si, des barons de LMP notamment Charles Blé Goudé s’opposent à la présence du Président Blaise Compaoré dans le panel des Chefs d’Etat. Une donnée qui est loin d’influencer le verdict qui sanctionnera toutes ces consultations, au vu d’un travail que l’on pourrait qualifié d’équilibré, d’équitable et juste, abattu par les experts. Cela dit, tous les acteurs ivoiriens devront accepter les ‘’décisions contraignantes’’ de l’UA qui sont annoncées d’ici la fin de ce mois, afin de sortir la Côte d’Ivoire de cet imbroglio dont le peuple ivoirien paie aujourd’hui le plus lourd tribut. Qu’on soit RHDP, Alassane Ouattara, ou LMP, Laurent Gbagbo, il faudra enfin accepter les recommandations de l’Union africaine. Enfin ! Pour une fois !.
Raymond Dibi
