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Politique Publié le mercredi 16 février 2011 | L’Inter

Le camp Ouattara met la pression sur le Panel des chefs d`État

© L’Inter Par DR
Vainqueur des élections selon la CEI - Le Président Alassane Ouattara
Abidjan, Hôtel du Golf. Photo: le Président Alassane Ouattara et le ministre Marcel Amon Tanoh, son Directeur de Cabinet
Le camp d’Alassane Ouattara a annoncé, pour le lundi 21 février prochain, une révolution populaire. Et c`est le Premier ministre de M Ouattara, Guillaume Soro qui l`a indiquée, au cours des échanges qu`il a eus avec la presse, le samedi 12 février dernier au Golf hôtel où il est retranché avec les membres de son gouvernement. «A partir du 21 février, le peuple de Côte d`Ivoire doit faire sa révolution. (…). Les cinq chefs d`État arrivent ici le 21 février. Pour nous c`est une bonne chose. Mais c`est au peuple de Côte d`Ivoire, à partir du 21, de faire sa révolution comme les Égyptiens et les Tunisiens ont fait les leurs », annonçait-il à la presse. La date choisie est donc étudiée parce qu`elle coïncide avec l`arrivée du panel des cinq chefs d`État africains mandaté par l`Union africaine (UA) pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale qui secoue la Côte d`Ivoire depuis la proclamation des résultats par la CEI et le Conseil constitutionnel. En décidant « de tout mélanger » le 21 février prochain pour installer Alassane Ouattara, le RHDP met de facto la pression sur le panel des chefs d`État africains. De quoi influencer la décision du Panel qui pourrait être « contraignante » pour le camp Gbagbo. Comment comprendre en effet qu’après la reconnaissance par l’UA d’Alassane Ouattara comme président, et le passage des experts de cette organisation continentale pour évaluer le processus électoral, le camp de Ouattara veuille tout mélanger ? Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, n`avait-il pas annoncé à Addis-Abeba que le panel viendra aider Ouattara à exercer la réalité du pouvoir ? En vérité, le Premier ministre d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro estime que le changement qu’il souhaite tant ne peut venir que de l’intérieur. De plus, il réalise que l’option militaire qu’il a appelée de tous ses vœux pour déloger Laurent Gbagbo du palais présidentiel demeure une opération à haut risque, aux contours imprévisibles. D’ailleurs, au sein de la CEDEAO, organisation sous- régionale qui a déjà planifié une opération, comme l’a indiqué le chef d`État-major de l`armée du Nigeria, des chefs d`État ne sont pas chauds pour une intervention militaire. Ajoutés à cela les sons discordants en Afrique, notamment de l’Afrique du Sud qui souhaite une résolution pacifique, les probabilités d’une attaque militaire contre Laurent Gbagbo s’amenuisent. Enfin, Guillaume Soro dit avoir compris, après son périple continental, que le destin de Ouattara se trouve entre ses mains, d’autant plus que toutes les organisations ou presque ont reconnu son élection. La CEDEAO, l’UA, l’ONU, l’UE, l’OIF, les USA, le Royaume Uni s’accordent à dire qu’il a remporté ces élections. Et pour l’aider à exercer le pouvoir, ils ont pratiquement mis la Côte d’Ivoire sous embargo, en gelant au passage les avoirs des personnalités et des entreprises qui collaborent avec Laurent Gbagbo. Ils ont même reconnu par certains, les ambassadeurs nommés par Alassane Ouattara. Quant à l’option militaire, l’UE a indiqué à Alphonse Djédjé Mady, le jeudi 10 février dernier, qu’elle refuse de s’y engager, arguant que c’est aux Africains et aux Ivoiriens eux-mêmes de régler leurs problèmes. D’où la sortie de Guillaume Soro qui a décidé, de tenter un autre passage en force, après celui du 16 décembre 2010. « Aujourd’hui, les Ivoiriens ont le soutien de la CEDEAO, de l’UA et de l’ONU pour aller installer Alassane au Palais. Ils doivent être contents de cela. Le peuple égyptien n’a même pas eu le vote d’une résolution de l’ONU. (…). Nous, nous avons tout cela. On a la CEDEAO, l’UA, l’UE, l’ONU. Eux tous disent, Ivoiriens, on vous encourage, allez installer votre président. Vraiment, pour moi, on ne peut pas régler le problème de la Côte d’Ivoire en dehors des Ivoiriens », a soutenu Guillaume Soro au cours de ses échanges avec la presse. Le camp Ouattara veut donc tirer toutes les conséquences de sa tournée africaine, histoire de mettre la pression sur l`Ua.

Y.DOUMBIA
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