ABIDJAN - Quatre présidents africains étaient attendus lundi à Abidjan pour tenter de dénouer la grave crise née de la présidentielle de novembre en Côte d`Ivoire, où la tension est montée entre les camps du chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo et d`Alassane Ouattara, reconnu à l`étranger.
Membres d`un panel de l`Union africaine (UA) sur la crise ivoirienne, Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) sont partis de Nouakchott lundi matin, séparément, pour la Côte d`Ivoire, a constaté un journaliste de l`AFP.
Au lendemain d`une réunion en Mauritanie, ils doivent soumettre à Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par une grande partie de la communauté internationale, dont l`UA, des propositions pour aboutir d`ici au lundi 28 février à des solutions "contraignantes" pour les parties.
Ex-médiateur du processus de paix ivoirien (2007-2010) et membre du panel, Blaise Compaoré (Burkina Faso) ne fera cependant pas le déplacement. Rentré dimanche soir à Ouagadougou, il a renoncé à ce voyage "pour des raisons de sécurité", selon la présidence.
Le camp Gbagbo accuse M. Compaoré d`avoir pris fait et cause pour M. Ouattara et l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui lui est alliée et contrôle le nord du pays depuis 2002. Le président burkinabè est aussi considéré comme partisan d`une intervention militaire contre M. Gbagbo, dont la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) a brandi la menace.
Plus d`un millier de jeunes pro-Gbagbo s`étaient rassemblés dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour contester la venue de M. Compaoré. Et le drapeau burkinabè n`avait pas été hissé à l`aéroport au côté de ceux des autres pays du panel.
Alors que la venue à Abidjan des quatre autres chefs d`Etat avait été incertaine dimanche soir, alimentant les spéculations sur de possibles divisions en leur sein, une source proche de la présidence mauritanienne a assuré qu`ils devaient bien s`y rendre comme prévu.
Le panel dans son ensemble est d`accord sur les options de sortie de crise à soumettre mais il existe entre ses membres une différence d`appréciation sur la situation sécuritaire à Abidjan, a affirmé lundi à l`AFP une source proche de la réunion à Nouakchott.
Abidjan connaît un regain de tension depuis ce week-end, notamment dans le quartier pro-Ouattara d`Abobo (nord), où au moins trois manifestants de son bord ont été tués samedi par les forces de sécurité loyales à son rival.
Au moins 300 personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d`Ivoire, selon le dernier bilan de l`ONU.
Après un week-end sous couvre-feu nocturne - réplique du régime Gbagbo à l`appel du camp Ouattara à une "révolution" à l`égyptienne -, Abidjan tournait au ralenti dans certains quartiers, comme au Plateau (administration et affaires) où l`affluence habituelle n`était pas au rendez-vous.
La tâche des médiateurs est des plus difficiles, aucun des deux rivaux ne paraissant prêt à céder.
"Laurent Gbagbo est fini", "le compte à rebours a commencé", a lancé M. Ouattara dans un entretien récent, tandis que son Premier ministre, le chef des FN Guillaume Soro, a dit ne pas croire aux chances de succès de l`UA.
Quant au camp Gbagbo, il exclut toute solution qui dévierait de la Constitution, et donc reviendrait sur la proclamation de l`élection de son champion par le Conseil constitutionnel.
Membres d`un panel de l`Union africaine (UA) sur la crise ivoirienne, Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) sont partis de Nouakchott lundi matin, séparément, pour la Côte d`Ivoire, a constaté un journaliste de l`AFP.
Au lendemain d`une réunion en Mauritanie, ils doivent soumettre à Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par une grande partie de la communauté internationale, dont l`UA, des propositions pour aboutir d`ici au lundi 28 février à des solutions "contraignantes" pour les parties.
Ex-médiateur du processus de paix ivoirien (2007-2010) et membre du panel, Blaise Compaoré (Burkina Faso) ne fera cependant pas le déplacement. Rentré dimanche soir à Ouagadougou, il a renoncé à ce voyage "pour des raisons de sécurité", selon la présidence.
Le camp Gbagbo accuse M. Compaoré d`avoir pris fait et cause pour M. Ouattara et l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui lui est alliée et contrôle le nord du pays depuis 2002. Le président burkinabè est aussi considéré comme partisan d`une intervention militaire contre M. Gbagbo, dont la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) a brandi la menace.
Plus d`un millier de jeunes pro-Gbagbo s`étaient rassemblés dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour contester la venue de M. Compaoré. Et le drapeau burkinabè n`avait pas été hissé à l`aéroport au côté de ceux des autres pays du panel.
Alors que la venue à Abidjan des quatre autres chefs d`Etat avait été incertaine dimanche soir, alimentant les spéculations sur de possibles divisions en leur sein, une source proche de la présidence mauritanienne a assuré qu`ils devaient bien s`y rendre comme prévu.
Le panel dans son ensemble est d`accord sur les options de sortie de crise à soumettre mais il existe entre ses membres une différence d`appréciation sur la situation sécuritaire à Abidjan, a affirmé lundi à l`AFP une source proche de la réunion à Nouakchott.
Abidjan connaît un regain de tension depuis ce week-end, notamment dans le quartier pro-Ouattara d`Abobo (nord), où au moins trois manifestants de son bord ont été tués samedi par les forces de sécurité loyales à son rival.
Au moins 300 personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d`Ivoire, selon le dernier bilan de l`ONU.
Après un week-end sous couvre-feu nocturne - réplique du régime Gbagbo à l`appel du camp Ouattara à une "révolution" à l`égyptienne -, Abidjan tournait au ralenti dans certains quartiers, comme au Plateau (administration et affaires) où l`affluence habituelle n`était pas au rendez-vous.
La tâche des médiateurs est des plus difficiles, aucun des deux rivaux ne paraissant prêt à céder.
"Laurent Gbagbo est fini", "le compte à rebours a commencé", a lancé M. Ouattara dans un entretien récent, tandis que son Premier ministre, le chef des FN Guillaume Soro, a dit ne pas croire aux chances de succès de l`UA.
Quant au camp Gbagbo, il exclut toute solution qui dévierait de la Constitution, et donc reviendrait sur la proclamation de l`élection de son champion par le Conseil constitutionnel.